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Bayern et Barça pour une finale, l’Italie vers la sienne en Ligue Europa
Le tirage du dernier carré de la Ligue des champions et de la Ligue Europa n'a pas été long. Mais il a été bon. Au programme donc, une énorme affiche entre le Barça et le Bayern Munich, mais aussi un beau challenge pour la Juve face au Real. En C3, le Napoli partira favori face au Dnipro, tandis que la Fio tentera d'écarter Séville pour espérer une finale entièrement transalpine. Faites vos jeux !
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Barça/Bayern, le choc des champions
Attention, ogres en approche. À la sortie des boules, l’UEFA n’a pas fait les choses à moitié pour cette première demi-finale. Le leader de Liga et le géant allemand s’affronteront donc au cours d’une double confrontation qui constituera à coup sûr le choc de ce tour. Mais à qui profite le tirage ? Sans doute au Bayern. Les Munichois ont démontré face au FC Porto que nulle situation ne les inquiétait. Pis, en collant une rouste aux Portugais, ils ont envoyé un message à l’Europe : les Allemands peuvent marquer, autant qu’ils veulent, surtout dans l’adversité. Par ailleurs, deux autres données semblent faire pencher la balance en faveur des coéquipiers de Lahm. Premier point, personne ne connaît mieux les forces barcelonaises, Suárez et Neymar exceptés, que Pep Guardiola. D’ailleurs, le coach affrontera pour la première fois son ancien club, et aura donc l’occasion de prouver que son système s’exporte au-delà des frontières espagnoles. Second point, la dernière confrontation entre les deux clubs en 2013, au même stade, avait tourné à la démonstration : 4-0 à l’aller, 3-0 au Nou Camp, et les Munichois avaient fait du géant barcelonais un nain continental. Pourtant, le Barça ne part pas vaincu. Armé de son brillant trio d’attaque, les Catalans affichent actuellement une sérénité de tous les instants, tant offensivement que défensivement. Surtout, et s’il n’a été qu’un accroc dans le parcours allemand, le match aller contre Porto a affiché certaines faiblesses du Bayern, notamment à l’arrière. De quoi ambitionner de mettre en difficulté cette équipe. Et oublier l’élimination d’il y a deux ans.
Équation du match :
Barça : Puissance du MSN + Cagade de Dante / Plongeons de Sergio Busquets = 40%Bayern : Main tremblante de Ter Stegen + Crâne du Pep x Deutsche Qualität= 60%
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Le Real prêt à forcer la défense de la Juve
Finalement, la Juventus s’en est plutôt bien sortie. Annoncée comme maillon faible du dernier carré, la Vieille Dame attendait ce midi de savoir à quelle sauce elle allait se faire avaler. Et sans être triomphaliste, elle peut remercier le tirage. Exit la puissance offensive du Barça et du Bayern, bienvenue au jeu vertical du Real. Depuis le début de la compétition, mais également en championnat, la Juve est en effet revenue aux fondamentaux : solidité défensive, réalisme froid. Une recette payante face à Dortmund et surtout Monaco, simplement sorti à coups de penalty léger et de filouterie chiellinienne. Accordons-nous, le challenge ne sera toutefois pas simple. Car le Real, s’il n’est pas une équipe des plus à l’aise face à un bloc regroupé, sait tout de même se sortir des pièges tendus. En témoigne le quart de la Maison Blanche face au voisin de l’Atlético qui avait dégainé la bétonneuse avec succès, avant de céder dans les derniers instants sur un but de Chicharito. Surtout, le Real pourra compter sur le retour de certains de ses absents pour le déplacement au Juventus Stadium. De quoi éviter à Sergio Ramos d’évoluer en numéro 6 et permettre au Real de disposer de ses meilleurs atouts pour rallier une finale qui lui tend les bras. D’autant qu’un classico ou un match retour contre le Bayern, que la Maison Blanche avait saigné l’an passé, ne se refuse pas.
Équation du match :
Juventus : (Main tendue + Hargne de Tévez – Incertitude du retour de Pogba) X Statut d’outsider : 25%Real : (Désir de Undécima + Sourcils de Don Carlo + Retours de blessure) X (Gomina portugaise)2 = 75%
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Ligue Europa : l’Italie vers sa finale ?
Pour que personne ne file, une fois les gros poissons tirés des boules de la Ligue des champions, celles de la Ligue Europa ont été remuées avant celles de la grande sœur. Et pour les Italiens, la situation est presque parfaite. Surtout pour le Napoli de Benítez qui, après avoir écarté Wolfsburg dans ce qui ressemblait à une finale avant l’heure, a hérité du cauchemar des orthophonistes, Dnipropetrovsk. Autant dire que pour la bande menée par Pipita Higuaín et Marek Hamšík, la finale se rapproche. Une première depuis 26 ans, date à laquelle les Napolitains avaient rallié pour la dernière fois le quatuor de cadors. Attention toutefois à la surprise d’un déplacement en Ukraine, fatal au Club Bruges au tour précédent. Le duel pour le titre pourrait donc être 100% italien, après que la Fio a tiré Séville. L’avantage de recevoir au retour pourrait être décisif pour les hommes de Montella, qui affrontent néanmoins le véritable spécialiste de la C3. Tenant du titre, le FC Séville ne compte en effet pas galvauder sa propre succession et l’a encore démontré face au Zénith, obtenant une qualification à l’arraché, mais symptomatique de l’expérience du club espagnol dans la compétition. D’autant que Suárez, Bacca ou encore Gameiro seront d’attaque pour glaner une nouvelle fois le trophée.
Équations des matchs :
Naples : Forme du moment X Pics d’Hamšík + Dribbles de Mertens + Sagesse de Benítez = 80%Dnipro : Charme exotique + Accueil au retour + But de Shakov à la dernière minute = 20%
Séville : (Kéké Gameiro X Carlos Bacca X Denis Suárez) + Connaissance de la chose = 55%Fio : La classe de Vincenzo + Alliance égyptio-allemande + Désir de mettre l’Italie au sommet : 45%
Par Raphaël Gaftarnik