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- J6
- Bayern Munich-Tottenham (3-1)
Bayern, ambitions européennes ?
Septième et à sept points de la tête en Bundesliga, le Bayern Munich vient d'envoyer le meilleur bilan jamais réussi en phase de groupes de Ligue des champions. Et si le Rekordmeister profitait du marasme à la maison pour aller chercher l'Europe ?
Et de six qui font six. En prenant ses 16e, 17e et 18e points face à Tottenham, le Bayern est devenu le sixième club de l’histoire de la Ligue des champions à rentrer un perfect en phase de poules, après le Milan, Paris, le Spartak Moscou, le Barça et le Real, deux fois. Un détail pour vous ? Pas pour les Bavarois. Parce que ce six sur six européen contraste avec la septième place qu’occupent les hommes de Hansi Flick en Bundesliga, derrière Friboug ou Leverkusen, reversé en Ligue Europa ce mercredi soir. C’est simple, le Bayern n’avait plus connu la victoire depuis sa visite sanglante au Marakana de Belgrade (0-6). Entre ces deux sorties victorieuses, deux défaites face au Werkself (1-2) et à Gladbach (2-1) qui ont envoyé le Rekordmeister à sept points de la tête de la BuLi. D’où cette question : et si, cette saison, le Bayern n’avait pas intérêt à faire all-in sur la C1 ?
Un Flick et des chiffres
24 buts marqués, cinq encaissés, des peignées à l’Étoile rouge (6-0) ou aux Spurs chez eux (2-7) et la meilleure différence de buts (19) devant Paris (15) et City (12) : les comptes sont très bons pour le Bayern dans cette campagne 2019-2020. Certes, ses concurrents n’avaient rien d’épouvantails, reste qu’en attendant, être le meilleur vainqueur de groupe de cette Ligue des champions ne peut pas être anodin. Cela s’appelle l’expérience, le talent ou les deux, sûrement pas la chance. Et c’est tranquillement posé sur leur matelas de confiance que les hommes d’Hans-Dieter Flick vont pouvoir suivre le tirage des huitièmes lundi prochain.
D’ici là, Hansi sera toujours l’entraîneur du Bayern. Quelques heures avant la der’ contre Tottenham, Karl-Heinz Rummenigge a annoncé au Bild le calendrier à venir pour l’ex-adjoint de Niko Kovač : « Le 21 décembre, nous jouons le dernier match de la phase aller contre Wolfsbourg, nous nous réunirons ce samedi-là ou le lendemain pour prendre une décision. » L’objectif fixé par la direction à l’intérimaire était de reprendre la tête avant la trêve. Avec sept points à rattraper et trois journées à jouer, l’affaire semble compliquée. Mais, au vu des performances européennes, la décision donnera une indication sur les priorités de la seconde partie de saison.
Oui, mais Coman ?
Contre Tottenham, le Bayern s’est rappelé qu’il pouvait toujours compter sur Thomas Müller et ses 30 balais qui sont rentrés cette semaine dans le top 10 des matchs joués pour le club en Bundesliga (332, à égalité avec Philipp Lahm en attendant le prochain). Que Coutinho reste un joueur délicieux qui sait être clutch. Et si Lewandowski, resté sur le banc et le compteur bloqué à dix buts, n’a pas eu le loisir d’égaler le record de pions en poules de Cristiano Ronaldo (onze buts en 2015), personne n’aurait l’idée saugrenue d’oublier quel marqueur il est. Avec les retours de blessures à venir, le Bayern va afficher un onze ultra-compétitif, sans devoir attendre le renouvellement complet de son effectif.
Mais, car il y a un mais. Un énorme mais. Un mais trop classique aussi : la blessure de Kingsley Coman. 25e minute, le Français a ouvert le score moins d’un quart d’heure plus tôt. Une course anodine pour empêcher le ballon de sortir, un appui qui flanche, un saut de carpe et la grosse inquiétude pour le Français qui grimace au sol. Tout a bougé, on parle de ligaments croisés touchés et de plusieurs mois d’absence. L’Euro risque d’être remis en cause. Mais ça, le Bayern s’en moque. Parce que si l’Allemagne adore marcher sur l’Europe, c’est celle des clubs qui est dans le viseur du Rekordmeister. Plus facile à faire avec Coman, assurément.
Casse la démarche comme Kingsley Coman #FCBTOT pic.twitter.com/DVeVwr4DzJ
— Bernard Cls (@BernardCls) December 11, 2019
Par Eric Carpentier