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Bayer, haut médoc

Par Régis Delanoë
Bayer, haut médoc

Brillant troisième la saison dernière en Bundesliga, le Bayer Leverkusen sait que ce sera encore bien balèze de viser plus haut cette fois-ci, surtout depuis le départ à Chelsea de son meilleur joueur, André Schürrle. Tant pis, le club de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie semble désormais se contenter des places d'honneur, après avoir longtemps flirté avec le titre dans un passé proche.

Le bilan de l’été

Le Bayer s’est montré particulièrement actif sur le marché des transferts en cette intersaison, avec pour l’instant 21,5 millions d’euros dépensés et 35 millions d’euros perçus. Au niveau des pertes, il y en a une bien bien chiante, une déjà un peu moins et une franchement pas trop : respectivement l’attaquant André Schürrle (Chelsea), le latéral droit Daniel Carbajal (Real Madrid) et le latéral gauche Michal Kadlec (Fenerbahçe). Pour compenser, les dirigeants se sont bien doutés que ça allait être compliqué de trouver qualitativement aussi bien que le premier nommé, qui a confirmé à Leverkusen les espoirs placés en lui lors de son arrivée il y a deux ans en provenance de Mayence. Du coup, ce n’est pas un mais deux joueurs qui ont été recrutés pour essayer de compenser la lourde perte : la nouvelle star coréenne Heung-Min Son, 12 buts avec Hambourg la saison dernière, et l’Australien Robbie Kruse, qui a surnagé avec le promu en galère Düsseldorf (4 buts, 9 passes). Une stratégie identique a été adoptée pour s’assurer un flanc droit de la défense performant, le poste occupé par Daniel Carvajal étant mis en concurrence entre le prometteur italien Giulio Donati (qui quitte l’Inter sans avoir pu y jouer) et l’expérimenté Roberto Hilbert, de retour d’un périple en Turquie. Pour le flanc gauche de la défense en revanche, on mise sur les joueurs déjà dans l’effectif à court terme et sur l’émergence de la jeune recrue Konstantinos Stafylidis (PAOK) à moyen terme. Et puis tiens, comme le transfert de Schürrle a rapporté un gros paquet de thunes, il y a encore largement possibilité de continuer à fouiner le marché et à dénicher de quoi compléter le groupe : pour la défense centrale, Emir Spahić a été pris pour faire le nombre et apporter son expérience ; et pour la récupération, Emre Can a été récupéré du Bayern pour l’avenir. Ce qui nous donne un effectif bien dense, compact, sans faille et que le Finlandais Sami Hyypiä dirige désormais en solo, son ancien partenaire Sascha Lewandowski étant parti s’occuper des jeunes du club.

L’objectif de la saison

Une troisième place, franchement ce serait déjà très honnête. La Bundesliga du moment ressemble de plus en plus à la Liga espagnole qui existe depuis déjà pas mal de temps, avec un gros duel devant et le reste derrière à la baston pour les places d’honneur. Bayern Munich et Borussia Dortmund se castagnent comme le font le Barça et le Real. Dans ce scénario, le Bayer a un profil d’Atlético Madrid. Ou de Valence. Le rôle non dévolu étant réservé pour Schalke 04, le quatrième larron. Puis derrière, viennent les outsiders : Hambourg, Stuttgart, Wolfsburg, Hanovre, Mönchengladbach, Francfort, Fribourg… Le niveau promet d’être encore bien costaud. Donc vraiment, la troisième marche du podium assortie d’une qualification pour la C1, ce serait top pour un club habitué aux places d’honneur. Sur les 20 dernières saisons, le Bayer a figuré 14 fois dans le top 5 du championnat, sans jamais réussir à gagner une seule fois. Le bilan : 5 places de 2e, 4 places de 3e, 2 places de 4e et 3 places de 5e.

Les joueurs à suivre

Même sans André Schürrle, l’attaque a belle gueule. Tout en haut du 4-3-2-1 façon sapin de Noël-Ancelotti concocté par Sami Hyypiä, Stefan Kiessling devrait encore postuler le titre de meilleur buteur de Bundesliga remporté la saison dernière (25 buts). Son contrat a mémé été récemment prolongé. Pour le soutenir, quatre joueurs semblent en balance pour deux places : les recrues Heung-Min Son et Robbie Kruse, ainsi que Jens Hegeler et Sidney Sam. Une chose est sûre : l’animation offensive semble déjà pas mal en point, comme en atteste le bilan des matchs de préparation : 5 victoires sur 7 disputés, dont un 3-0 contre Udinese et un 4-0 contre le Vitesse Arnhem. Sans oublier le 6-1 du week-end dernier en coupe face à la modeste formation du SV Lippstadt 08, tout juste promu en Regionalliga, la D4 allemande.

La banane

« Je ne suis pas violent, je suis agressif » , avait nuancé Emir Spahić a son arrivée à Séville à l’été 2011. La raison de cette mise au point ? Le défenseur central bosnien venait de vivre une deuxième saison en France bien dégueulasse, marquée par 17 matchs de suspensions pour deux méchants coups de coude balancés en plein match. Malgré une bonne première saison où il s’était plutôt tenu à carreau, Spahić avait réussi à faire enrager Loulou Nicollin et à faire passer le reste du groupe montpelliérain pour des poètes, Jeunechamp compris. Depuis son départ de l’Hérault, le cousin d’Edin Džeko ne semble pas tellement s’être calmé avec des statistiques d’un fort beau gabarit : 24 jaunes et un rouge en une saison et demie en Espagne, ainsi que 4 jaunes en 7 matchs avec l’Anzhi en Russie. Spahić vient pour apporter son vécu international, ont annoncé les dirigeants du Bayer lors de sa signature. Il devrait surtout expérimenter les bancs de touche des stades allemands, la performante charnière centrale composée de Philipp Wollscheid et Ömer Toprak ayant de bonnes chances d’être reconduite.

Coefficient de résistance en Coupe d’Europe

Faible, très faible. Depuis l’affreux printemps 2002 qui l’a vu tout perdre dans le money-time – Bundesliga, Coupe d’Allemagne, Ligue des champions en finale face au Real et beaucoup de crédibilité – le Bayer Leverkusen se montre très discret sur la scène continentale : jamais plus loin que les 8e de finale en C1 et deux quarts de finale de C3 face à Osasuna en 2007 et au Zénith en 2008. Autant cette équipe semble taillée pour performer en Allemagne, autant elle paraît difficilement de taille à rivaliser en Europe, à l’image de son buteur Stefan Kiessling, qui est loin d’avoir son rendement offensif habituel quand il s’agit de jouer hors des frontières nationales.

Le chant de supporters

« Hyypiä ya youpi youpi ya ! » (air connu)

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