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- Japon-Pologne ( 0-1 )
Battu, le Japon se qualifie au fair-play
Battu par une Pologne déjà éliminée, le Japon se qualifie pour les huitièmes de finale grâce au fair-play : les Nippons ont en effet pris deux cartons jaunes de moins que les Sénégalais. Peu glorieux.
Japon 0-1 Pologne
But : Bednarek (59e) pour la Pologne
Et le prix du fair-play est attribué… au Japon ! Quatre cartons jaunes en trois matchs : c’est ce chiffre, avant tout, que les Japonais retiendront de ce dernier match de poule. Car c’est grâce à celui-ci qu’ils compostent leur billet pour les huitièmes de finale. Ce jeudi, sous les 37°C de la Volgograd Arena, les Nippons, premiers de leur poule au coup d’envoi, ont offert une prestation indigne d’une équipe qui veut se qualifier. Et quand la Pologne a ouvert le score à l’heure de jeu par Bednarek, ils ont bien cru que leur rêve de huitièmes de finale allait s’envoler. Heureusement pour eux, la Colombie a ouvert le score face au Sénégal. À égalité parfaite sur tous les critères avec les Sénégalais, les Japonais ont ainsi pu compter sur leur fair-play pour aller chercher leur qualification. Sans même essayer d’aller égaliser.
Un remake de France-Danemark
Surprendre l’adversaire. Voilà ce qu’a (peut-être ?) voulu faire Akira Nishino, le sélectionneur japonais, en sortant à la surprise générale six joueurs de son onze type, dont les stars Kagawa et Honda, et le capitaine Hasebe, alors que le Japon n’était pas encore qualifié. À l’inverse, la Pologne, déjà éliminée, enregistre le retour de Glik en défense, et se permet d’offrir du temps de jeu à Fabiański dans les cages. Ces nombreux changements associés à la forte chaleur débouchent sur un début de match soporifique, entre des Japonais attentistes, qui tentent de piquer en contre, et des Polonais incapables de combiner dans le camp nippon, qui s’en remettent aux longs ballons et aux accélérations de Grosicki. Et c’est bien l’ancien Rennais qui aurait même pu ouvrir le score de la tête sur un centre de Zelinski, mais qui tombe sur un très grand Kawashima. Les Samouraï Blue ont eu chaud, et le comprennent vite puisque sur le contre, Usami contraint à son tour Fabiański à la parade. Puis ? De nouveau plus rien. On s’ennuie ferme.
Braquage à la polonaise
De retour sur la pelouse, les joueurs repartent sur les mêmes bases. La Pologne pose de nouveau le pied sur le ballon, sans rien en faire. Et à ce petit jeu du « après vous très cher » , les
Polonais s’en sortent : Bednarek, sur coup franc, reprend au second poteau façon Titi Henry contre le Brésil en 2006 et ouvre la marque. Le but polonais a au moins le mérite de réveiller le banc nippon, qui lance le trublion Inui. Mais quelques minutes plus tard, la Colombie ouvre le score face au Sénégal et le Japon repasse dans le wagon des qualifiés. Plutôt que de se découvrir et de risquer d’encaisser un deuxième but qui les éliminerait, les Samouraïs Blue multiplient les passes entre défenseurs pour ce qui ressemble à de l’anti-jeu. Les deux équipes sont en gestion complète, et refusent le jeu : surréaliste. Ainsi s’achève le match, avec la qualification « fair-play » du Japon. Lewandowski, lui, quitte le Mondial sans avoir marqué le moindre but. Définitivement une triste après-midi à Volgograd.
Japon (4-2-3-1) : Kawashima – H.Sakai, Yoshida, Makino, Nagatomo – G. Sakai, Shibasaki – Yamaguchi, Usami (Inui 64e), Okazaki – Muto (Hasebe 81e). Sélectionneur : Akira Nishino.Pologne (4-4-1) : Fabiański – Jędrzejczyk, Bednarek, Glik, Bereszynski – Goralski, Krychowiak, Kurzawa (Peszko 79e), Grosicki – Zieliński (Teodorczyk 79e), Lewandowski. Sélectionneur : Adam Nawałka.
Par Adrien Hémard