- Coupe de France
- 8ème de finale
- PSG/OM (2-0)
Barton se paye Zlatan, Zlatan s’offre l’OM
Et de deux. Vainqueurs tranquilles de Marseillais bien faibles, les joueurs du Paris Saint-Germain sont qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe de France. Auteur d'un doublé, Zlatan Ibrahimovic s'est fait charrier par Joey Barton, mais lui a bien répondu.
« Euh. Cyrano de Bergerac ? Non ? Zlatan ! » Gagné. Au détour de quelques soirées arrosées dans des contrées sombres de l’Angleterre profonde, Joey Barton a dû s’entraîner quelques fois au jeu des mimes. Devant une assemblée plus nombreuse et moins imbibée, l’Anglais a fait parler la poudre. Pas vraiment enthousiasmé par le traitement que lui a réservé Zlatan Ibrahimovic suite à un duel aérien, l’Anglais, après avoir échangé quelques noms d’oiseau avec le Suédois, a mis sa main sur son visage avant de se fendre d’un joli dessin pointu dans l’air comme pour dire : « Mon gars, t’as un gros pif. C’est chaud. » . Une nouvelle fulgurance qui ne manquera pas de faire réagir, notamment chez ceux qui considèrent que le trashtalk n’est réservé qu’aux joueurs brillants, mais qui a le mérite de nous rappeler qu’on aime le football pour un tas d’autres raisons. Mais si les Phocéens se sont imposés dans ce remake réussi de Rap Contenders, ce sont bel et bien les Parisiens qui se sont qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe de France ce mercredi soir. Plus faciles que dimanche, les hommes d’Ancelotti l’ont emporté grâce à un doublé de… Zlatan Ibrahimovic. Un joli pied de nez, en somme.
Gameiro & van der Wiel : une belle paire
C’est peut-être grâce aux débuts du salon préféré de Jacques Chirac à quelques portes de là que les bombes agricoles résonnent dans le Parc des Princes. Ici, seul le onze de l’OM, le même que dimanche soir, laisse penser que la rencontre de coupe pourrait ressembler à celle de championnat. Le fameux effet de la coupe rend le match plus électrique tandis l’effet turnover permet, côté parisien, à quelques têtes qui se font rares de se distinguer. En bien. Véritable pile électrique ce soir, Kevin Gameiro régale en début de rencontre sur un côté droit où Grégory van der Wiel brille par ses gestes techniques. Faciles face à des Marseillais emmenés par un Valbuena bien seul, les joueurs de Carlo Ancelotti se procurent les premières occasions de la rencontre, mais Gameiro est trop court de la tête tandis que Ménez, seul face à Mandanda, se fait rattraper in extremis par un excellent Fanni. Peu actifs quand Kadir et Gignac ne combinent pas, les Marseillais ne vibrent que sur un petit centre de Valbuena pour une tête non cadrée de Gignac. C’est maigre. La demi-heure de jeu est le moment choisi par Zlatan Ibrahimovic pour se mettre en jambes. Une énorme mine du gauche qui termine dans les bras de Mandanda comme pour prévenir les Marseillais. Et puis une petite accalmie.
Bah bravo Morel
On attendait tellement Beckham pour sa première titularisation que tout le monde s’est dit que ça devait être lui. Oui, cette transversale parfaite en profondeur pour Zlatan, c’est forcément lui, le bel Anglais. Bah non. Cet intérieur du pied de qualité, c’est signé Clément Chantôme. Et ce corps en mousse, qui plie au contact de Zlatan Ibrahimovic, c’est celui de Lucas Mendes. Totalement à la rue lors de son duel avec le Suédois, le Brésilien chute tandis que le Z trompe facilement Mandanda. Le PSG mène avant la pause. Zlatan fout les boules à Barton, qui dégaine donc une vanne sur son pif. De bon augure pour la seconde période ? Pas vraiment. Parce que ce soir, les Marseillais n’y sont pas. Alors si à 1-0, les choses semblent jouables, elles ont tout de suite l’air plus compliquées quand Morel, qui prenait visiblement Eddy à Tekken 3, est pris de folie dans sa surface. A terre après une feinte de Zlatan, le latéral gauche de l’OM sort une balayette des familles et fout le Suédois au sol. Péno. Zlatan transforme et écarte les bras comme une rockstar prête à tomber dans la fosse. Les tentatives de Gignac et de Mendes n’y changeront rien. Cette double confrontation est pour le PSG, et la prise de bec Jordan Ayew – David Beckham n’est là que pour confirmer que ce soir, il y avait une classe d’écart entre les deux clubs. Paris 2, Marseille 0, Barton 1. Parce qu’au moins, l’Anglais fait mouche. Même si c’est avec ses vannes.
Swann Borsellino