- Ligue 1
- Barrage
- Saint-Étienne-Metz (2-1)
Avantage Saint-Étienne
Dans un Chaudron chauffé au vert, l’AS Saint-Étienne a pris l’ascendant sur le FC Metz dans ce barrage aller. Les Lorrains n’ont pas su quitter leur habituelle torpeur pour freiner des Foréziens conquérants et devront montrer un autre visage s’ils veulent rester dans l’élite.
AS Saint-Étienne 2-1 FC Metz
Buts : Sissoko (19e) et Cardona (80e) pour les Verts // Traoré (45e) pour les Grenats.
Après 10 mois de compétition, le nombre de matchs joués n’est pas l’indicateur le plus fiable pour mesurer les états de forme. Saint-Étienne l’a prouvé lors de la manche aller du barrage l’opposant à Metz. En effet, les Verts ont enchaîné 39 matchs pour espérer attraper la Ligue 1, les Grenats ont souffert pendant 34 week-ends avec la menace de la Ligue 2 au-dessus de leurs têtes. Ce jeudi, la fraîcheur était psychologique et donc du côté des locaux, qui prennent un avantage significatif mais pas décisif avant la revanche dimanche à Saint-Symphorien.
Sissoko, Traoré : l’heure des costauds
L’ouverture de bal ne permet pas de clairement distinguer qui de Saint-Étienne et de Metz évolue dans l’élite ou dans son antichambre. Cependant, les attitudes ne trompent pas : les uns sont dans une dynamique ascendante, les autres craignent de descendre. Ainsi, la chorégraphie des Verts donne à voir une belle énergie, une occupation de l’espace intéressante, des trajectoires de passe astucieuses et une jolie détermination. Cet écart d’intentions s’illustre dans le duel entre Ibrahim Sissoko et Sadibou Sané, le robuste attaquant forézien matraquant le frêle défenseur mosellan, allant jusqu’à lui écraser de la hanche le visage dans le gazon. C’est donc sans surprise que le premier lance les hostilités, embrouillant son jeune vis-à-vis pour reprendre le bon centre de Mathieu Cafaro et tromper d’un piqué subtil Alexandre Oukidja (1-0, 19e). Le 14e but de la saison pour le Malien.
Un coup de bambou qui rappelle aux Grenats qu’ils n’ont aucune envie particulière d’aller jouer à Martigues, Pau ou Annecy la saison prochaine. Jusqu’alors, ils étaient dépendants du soliste Georges Mikautadze, auteur d’une frappe sèche tapant le poteau gauche de Gautier Larsonneur au quart d’heure de jeu et copieusement sifflé de par ses origines lyonnaises (déjà revendiquées sur ce terrain). Désormais privés de Cheikh Sabaly sorti blessé, les hommes de László Bölöni reprennent goût au ballon et réagissent juste avant la pause. À la suite d’un corner de Lamine Camara, le coup de casque du vétéran Ismaël Traoré remet les Jaunes d’un soir dans le bon sens (1-1, 45e).
Saint-Étienne a trouvé son homme providentiel
Dans le second acte, l’ASSE reprend le cours de sa domination. Yvann Maçon allume un pétard hors cadre, Irvin Cardona est une menace constante notamment pour couper des corners au premier poteau et Cafaro est omniprésent. Si les Messins ont bien appris quelque chose cette année en Ligue 1, c’est bien de subir, mais ça ne suffit pas pour contenir la connexion C2C de Saint-Étienne. Cafaro, encore lui, dépose un ballon en cloche sur la tête de Cardona, effaçant un Oukidja aux fraises (2-1, 80e). Finalement, en attendant le match retour, la seule bonne nouvelle pour le FC Metz est l’activation de l’option de rachat de Georges Mikautadze auprès de l’Ajax, annoncée par le Telegraaf en plein match. Ce n’est pas grand-chose, mais ça permettra de repartir avec une dizaine de millions d’euros en plus dans les caisses, que ça soit en Ligue 1 ou en Ligue 2.
ASSE (4-3-3) : Larsonneur – Maçon (Appiah, 72e), Batubinsika, Nadé, Pétrot – Tardieu, Moueffek (Fomba, 80e), Chambost – Cardona (Bentayg, 85e), Sissoko, Cafaro (Mbuku, 85e). Entraîneur : Olivier Dall’Oglio.
FCM (4-3-3) : Oukidja – Colin, Traoré, S. Sané, Udol – Jean-Jacques, N’Doram, Camara (Atta, 90e) – Sabaly (Van Den Kerkhof, 42e), Mikautadze, Diallo (Lamkel Zé, 72e). Entraîneur : László Bölöni.
Par Mathieu Rollinger