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Barrages de L2 : la grille de départ
Ils sont trois, il n'en restera qu'un pour affronter le dix-huitième de Ligue 1 et espérer rejoindre l'élite la saison prochaine. Eux, ce sont Brest, Le Havre et Ajaccio. Et ils comptent bien tous vendre chèrement leur peau.
Stade brestois
Pourquoi ils vont monter en Ligue 1 ?
Parce que si les playoffs avaient été mis en place il y a deux ans, les Brestois auraient été à chaque fois dedans. Pour la troisième saison consécutive, Brest termine en cinquième position, mais pour la première fois, celle-ci rime avec espoir. Qui plus est, les Bretons sont passés à un cheveu d’une éviction du sprint final, si Clermont avait marqué dans le temps additionnel. Résultat, on peut dire que les hommes de Jean-Marc Furlan reviennent de loin et qu’ils ont la dalle.
L’homme fort : Habib Diallo
Co-meilleur buteur avec Gaëtan Charbonnier (neuf réalisations), le Sénégalais sait aussi être décisif concernant les assists : quatre passes à son actif, soit le troisième meilleur score derrière Faussurier et Bernard. Capable de trouver la faille dans les moments difficiles (la dernière fois, c’était en avril contre Clermont), celui qui est prêté par le FC Metz a déjà marqué contre Le Havre, mais pas encore contre Ajaccio. Il est temps de combler ce vide.
Le pire tirage de Ligue 1 : Toulouse
9 mars 2013 : le Stade brestois reçoit Toulouse. À dix journées de la fin, le TFC met fin à une série de trois matchs sans défaite et fait plonger les Bretons dans la zone rouge, dont ils ne sortiront plus. La fin de saison s’avère cauchemardesque : neuf défaites suivront celle subie face aux Violets et Brest termine lanterne rouge. Du coup, mieux vaut éviter les chats noirs de la ville rose. Par pure prudence.
Une dernière pizza pour la route ?
La pêcheur, bien sûr. Parce que si les Brestois montent, faudra leur causer sur un autre thon.
Le Havre
Pourquoi ils vont monter en Ligue 1 ?
Parce qu’en Ligue 2, remontada rime avec Havre Athletic Club. Jusqu’à la fin du mois d’avril, les Ciel et Marine étaient empêtrés dans le ventre mou, malgré une formidable série de cinq matchs sans défaite. Entre-temps, deux victoires supplémentaires cumulées à un faux pas de Brest sont venus ponctuer la folle fin de saison des pensionnaires du Stade Océane, qui auront l’avantage de recevoir leurs voisins de Bretagne. Le tout avec des places gratuites pour les abonnés qui viendront soutenir les leurs en masse pour retrouver le paradis après neuf ans de purgatoire. Et pour Samba.
L’homme fort : Zinedine Ferhat
De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités. Pareil avec les prénoms. Et Dieu sait que l’Algérien a fait honneur au sien. Avec vingt assists cette saison, Ferhat est le meilleur passeur de l’antichambre. En association avec ce renard de Jean-Philippe Mateta, Le Havre a trouvé son duo gagnant pour vaincre tous les obstacles sur la route de la Ligue 1.
Le pire tirage de Ligue 1 : Caen
Pas encore tout à fait maintenu, le Stade Malherbe a lui aussi les barrages comme une épée – enfin plutôt un petit poignard – de Damoclès au-dessus de la tête. Qu’importe : si Le Havre monte, cela signifie le retour d’un potentiel derby normand en Ligue 1, qui plus est entre les défuntes Haute et Basse Normandie. Alors autant prolonger le plaisir en répartissant ces deux confrontations sur une saison complète plutôt que de s’en goinfrer en seulement 180 minutes.
Une dernière pizza pour la route ?
La cannibale. Voire la spicy cannibale même. Parce que quand on dévore tout sur son passage comme le font les HACmen, c’est pas un combo poulet-bœuf-merguez-sauce piquante qui va leur couper l’appétit.
AC Ajaccio
Pourquoi ils vont monter en Ligue 1 ?
Parce que cela fait huit journées que l’ACA se tient sereinement sur la troisième marche du podium. Mieux encore, les Corses ne sont pas descendus en dessous de la quatrième place depuis le mois de décembre dernier. Autant dire que les barrages étaient pour eux dès le début. En plus, les hommes d’Olivier Pantaloni auront la chance de recevoir le vainqueur du match entre Le Havre et Brest, le tout avec trois jours de récupération en plus. De quoi continuer à rêver de retrouver l’élite pour la première fois depuis 2014.
L’homme fort : Olivier Pantaloni
Personne ne connaît aussi bien l’AC Ajaccio que le natif de Bastia. Joueur de l’ACA pendant six ans, il a ensuite fait toutes ses classes d’entraîneur sur le banc des Rouge et Blanc, excepté une petite infidélité avec Tours en 2013. Homme de la montée en 2011, c’est lui qui est revenu au chevet de son club de cœur après la descente en 2014. Promu directement la dernière fois, cet homme de défi va en ajouter un nouveau à son palmarès avec ces fichus play-offs.
Le pire tirage de Ligue 1 : Troyes
Parce que recevoir à la maison c’est bien, mais devoir traverser toute la France quatre jours plus tard pour créer l’exploit avec deux matchs dans les pattes, c’est dur. Surtout, comme l’explique Olivier Pantaloni, quand il y a déjà « de l’usure mentale » au sein du groupe.
Une dernière pizza pour la route ?
La margherita. Simple et efficace. Pas besoin d’en faire des tonnes au niveau de l’assaisonnement, ce qui compte à la fin, c’est de se régaler.
Par Julien Duez