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Barcelone sur le toit de l’Europe

Par Gabriel Cnudde
5 minutes
Barcelone sur le toit de l’Europe

Au bout d'une finale haletante, le FC Barcelone a finalement triomphé de la Juventus (1-3), à Berlin. Pour la quatrième fois en neuf ans, les Blaugrana prennent le contrôle de l'Europe.

BarçaJuve (31)

I. Rakitić (4′), L. Suárez (66′), Neymar (96′) pour FC Barcelone , Á. Morata (53′) pour Juventus Turin.

Si la dernière finale était marquée du chiffre dix, celle-ci est définitivement placée sous les auspices du chiffre quatre. Quatre, comme le nombre de Champions League remportées par les Catalans depuis 2006. Quatre, comme le nombre de finales de la plus prestigieuse compétition européenne perdues par la Juventus depuis 1996. Mais également quatre, comme le nombre de minutes qu’il aura fallu aux Blaugrana pour ouvrir le score et ajouter une nouvelle ligne à un palmarès déjà très long. La cérémonie était à peine terminée, les bâches à peine repliées, qu’un petit Brésilien danseur de samba avait décidé de faire des siennes, bien aidé par Iniesta et Rakitić. Alors voilà, ce soir, c’est le quatre, universellement accepté comme un symbole de force, de stabilité et de respect de l’ordre établi qui l’a emporté. La Juventus peut toutefois sortir la tête haute, tant les Italiens ont livré une bataille exemplaire sur le terrain.

Rakitić, le cerveau croate

Dans la chaleur de la nuit berlinoise, la Vieille Dame aimerait bien rompre la malédiction, et enfin soulever ce trophée qui lui échappe depuis 1996. Mais face à elle se dresse un géant. Un géant qui tient en sa main un trident incroyablement puissant. Lionel Messi, Luis Suárez, Neymar, 120 buts cette saison, seront sans aucun doute les hommes forts de cette finale. Mais même les colosses peuvent tomber, et les Bianconeri le savent. Celui-ci est sans doute trop stable, trop ancré dans l’histoire du football européen pour trébucher. Après seulement quatre minutes de jeu, Neymar décale Iniesta dans la surface, qui s’empresse de transmettre le cuir à Rakitić. Le Croate, seul au point de penalty, ouvre le score sans trembler. La parade exceptionnelle de Buffon (14e) sauve la Vieille Dame d’un K.O. précoce. L’orage passé, les hommes de Massimiliano Allegri tentent enfin de retrouver leur calme et de poser leur jeu.

Mais à part les excès de violence d’un Vidal sans doute dépassé par l’ampleur de ce match, force est de constater que la Vieille Dame a du mal à lâcher son déambulateur. Il faut dire que les Blaugrana se font une joie d’imposer un faux rythme à leurs adversaires, prenant grand soin de les réveiller de temps à autre d’une petite accélération. Morata (24e) puis Marchisio (25e) sonnent la révolte, mais ces premiers sons de cloche sont trop timides. Neymar mis à part, les grandes stars de la rencontre se font discrètes en première mi-temps. Paul Pogba, Lionel Messi ou Luis Suárez ne gratifient pas le public de l’Olympiastadion de gestes fous dont eux seuls ont le secret. Pour le moment. Étonnamment, la Juventus se permet même de gaspiller l’un de ses rares corners en le jouant à deux (34e). Suárez, lui, nous prive d’un retourné acrobatique que tout Berlin attendait, mais que l’Uruguayen n’a pas eu l’audace de tenter (40e). Tranquilles, les Catalans regagnent les vestiaires après une première période maîtrisée, quoiqu’un peu fade.

Buffon le maudit, Suárez le sauveur

Sans doute inquiétés par les quelques failles défensives entrevues dans leur défense après les incursions de Morata et Tévez en première mi-temps, les joueurs de Luis Enrique prennent conscience qu’un deuxième but les mettrait presque définitivement à l’abri. Mais sur la route de Suárez se hisse un mur, que même des Berlinois en colère auraient du mal à faire tomber. Gianluigi Buffon, encore auteur d’une incroyable parade devant le Pistolero (47e), est là pour entretenir la petite flamme vacillante qu’est l’espoir italien en ce début de seconde période. Un espoir qui perd du terrain à mesure que le génie de Lionel Messi se réveille. Pourtant, cette petite flamme prend les allures d’un feu de forêt après l’égalisation de Morata (55e), en renard des surfaces. Un renard qui a su flairer le bon coup. Vainqueur de la C1 l’an dernier avec le Real, le voilà qui dispute une finale avec la Juventus. Sacré nez.

Les rôles s’inversent et les Turinois prennent le match à leur avantage devant des Espagnols forcément un peu sonnés. Tévez (63e) puis Pogba (64e) tentent tour à tour leur chance, mais Ter Stegen reste vigilant sur sa ligne. Le feu prend, petit à petit, dans la défense barcelonaise. Seulement, Luis Enrique peut compter sur son exceptionnel pompier pour éteindre ce début d’incendie. En une seule accélération, Lionel Messi s’engouffre dans la défense italienne, crochète Barzagli, et décroche une frappe que Buffon ne peut cette fois-ci que relâcher dans les pieds de Luis Suárez, tout content de marquer et d’embrasser ses bras (68e). À finale exceptionnelle, fait exceptionnel : deux minutes plus tard, l’arbitre de surface prend une bonne décision en refusant un but à Neymar, auteur d’une main. C’est bien la première fois qu’une telle chose arrive. Jusqu’à la fin, la Fidanzata d’Italia tente tout, se saigne pour égaliser, mais cette cruelle coupe aux grandes oreilles lui glisse une nouvelle fois entre les doigts. Après un dernier coup franc de Buffon, Neymar triple la mise à la fin d’un contre parfaitement mené et délivre tout un peuple. Incroyable Barcelone.

À lire : les notes du match

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