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- Barcelone-Valence (1-2)
Barcelone laisse le titre de Coupe du Roi à Valence
Condamné par une première mi-temps où sa défense a été désastreuse et a encaissé deux buts, Barcelone s'est incliné en finale de Coupe du Roi contre un Valence solide et réaliste. Lequel chipe donc un trophée qui appartenait aux Catalans depuis quatre ans, et soulève un premier titre depuis 2008. Pas immérité, malgré la domination adverse.
Barcelone 1-2 Valence
Buts : Messi (73e) pour Barcelone // Gameiro (22e) et Rodrigo (33e) pour Valence
Que retiendra-t-on de la saison 2018-2019 de Barcelone ? Un titre de champion d’Espagne, d’accord. Et puis ? De la tristesse, et un immense sentiment de gâchis. L’impression que ce groupe pouvait tutoyer les sommets, et qu’il n’a finalement réalisé « que » le strict minimum. C’est en tout cas sur ce genre de ressentis que les Catalans vont partir en vacances, après cette soirée de samedi bien terne pour eux.
Pourquoi ? Parce qu’après avoir été tout proche d’une finale de C1 (victoire 3-0 en demi-finales aller contre Liverpool, défaite 4-0 au retour), le numéro un de la Liga est encore passé à côté d’un trophée. En l’occurrence celui de la Coupe du Roi : opposés à un étonnant Valence en finale de la compétition, les Blaugrana ont sombré en première période durant laquelle ils ont encaissé deux buts sans en mettre un. Résultat : les Chés ont soulevé leur première coupe depuis 2008, et leurs adversaires ont lâché une épreuve qui leur était revenue lors des quatre dernières éditions.
Défense de crier, l’arrière-garde du Barça dort
Dès le début de la partie, l’odeur qui parvient aux nez des Barcelonais n’est pas agréable. Le coup d’envoi n’a en effet été donné que depuis cinq minutes quand Lenglet, dont l’erreur est finalement rattrapée par un retour in extremis de Piqué derrière son gardien effacé, offre une folle occasion à Rodrigo sur une passe ratée. Et ce n’est pas la possession de balle catalane (qui atteint 90% dans le premier quart d’heure) ou les accélérations de Messi, dont la tentative est contrée par Gabriel, qui changeront quoi que ce soit.
Car Valence, aussi solide que réaliste, semble dans un très bon soir. La preuve avec cette ouverture du score signée Gameiro, dont le contrôle orienté trompe Alba et la frappe puissante bat Cillessen. Dix minutes plus tard, l’inspiration est pour Rodrigo : sur un centre de Soler, l’Espagnol profite de l’apathie de la défense adverse pour breaker et inscrire son cinquième pion en sept matchs de Coupe du Roi. 2-0, tout le monde aux vestiaires malgré les opportunités créées par Messi et Rakitić.
Pas besoin de paniquer, l’étoile est pour Valence
Déjà fortement critiqué par certains qui appellent à son départ depuis la remontada subie contre Liverpool en Ligue des champions, Valverde se doit de réagir devant ce misérable spectacle proposé par ses hommes. Alors, l’entraîneur procède à deux changements plutôt offensifs : Arthur sort pour Vidal, Malcom entre à la place de Semedo. Pourtant, c’est encore Valence qui se montre dangereux avec un essai non concluant de Guedes. Et quand il fait enfin une véritable différence, Messi trouve le poteau. Pas chanceux, avec ça… Dans ce contexte, difficile de voir ce Barcelone ultra dominateur revenir dans la partie.
Surtout que les Chés sont plus déterminés que jamais, eux qui n’ont plus gagné quelque chose depuis des lustres. Sauf qu’après un nouveau loupé offensif de Piqué, un dénommé Messi se tient au rebond d’une tête de Lenglet et trouve enfin la faille. Il reste alors un gros quart d’heure à disputer, et la seconde pause fraîcheur s’invite juste après la réduction de la marque du premier footballeur de l’histoire à faire trembler les filets lors de six finales différentes. Mais le temps passe, et pas en faveur des menés. Fatalistes, les Catalans orphelins de Suárez sont dans l’obligation d’accepter leur décevante destinée. Cette année aurait pu être magnifique, elle ne sera que raisonnable. Pour les Merengots qui ont tant transpiré dans les derniers instants, c’est tout le contraire.
Barcelone (4-3-3) : Cillessen – Semedo (Malcom, 46e), Piqué, Lenglet, Alba – Arthur (Vidal, 46e), Rakitić (Aleña, 77e), Busquets – Roberto, Messi, Coutinho. Entraîneur : Valverde.
Valence (4-4-2) : Doménech – Wass, Gabriel, Garay, Gayá – Parejo (Kondogbia, 65e), Coquelin, Soler, Guedes – Rodrigo (Diakhaby, 88e), Gameiro (Piccini, 72e). Entraîneur : Marcelino.
Par Florian Cadu