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Barcelone et Messi battent l’Atlético de Madrid sur la fin
Alors que le score restait vierge et que le match nul semblait s'imposer, Barcelone s'est appuyé sur une réalisation tardive de Lionel Messi pour battre l'Atlético de Madrid à quelques minutes du terme. Résultat : au terme de ce choc rythmé durant lequel Marc-André ter Stegen a été énorme et Antoine Griezmann conspué, les Catalans récupèrent leur place de leader.
Atlético de Madrid 0-1 Barcelone
But : Messi (86e)
Il fallait s’y attendre. Et il s’y attendait. Titulaire pour son retour chez son ex, Antoine Griezmann a eu droit à son moment difficile. Conspué par le public de l’Atlético de Madrid à chaque prise de balle, le Français n’a pas réussi à faire taire ses anciens supporters.
? La reacción del @Metropolitano al nombrar a su ex, Griezmann, en la alineación rival #AtletiBarça #LaLiga pic.twitter.com/W53EbznLaz
— MARCA (@marca) December 1, 2019
Mais ce dimanche soir, les fans des Matelassiers doivent détester encore plus fort deux autres Catalans qui les ont fait chuter face à Barcelone : Marc-André ter Stegen et Lionel Messi. Parce qu’en première mi-temps, l’Allemand a sorti deux arrêts monstrueux à des moments où les Colchoneros auraient sûrement mérité d’ouvrir le score. Alors qu’en deuxième, l’Argentin a encore endossé le costume de héros en plantant la seule réalisation du choc de la quinzième journée. Résultat : les Blaugrana s’imposent sur le plus petit des scores, reprennent la place de leader au Real et repoussent leur ennemi du soir à six unités.
Ter Stegen à la hauteur des statistiques catalanes
Sixième avant le coup d’envoi, l’Atlético a plutôt intérêt à gagner s’il veut continuer à rêver du titre. Devant un concurrent direct et à domicile, les Colchoneros commencent donc fort. Très fort même, puisque c’est le poteau qui sauve Ter Stegen à la huitième minute de jeu quand Firpo dévie le ballon vers ses propres cages sur un centre d’Hermoso. Dix minutes plus tard, c’est le portier lui-même qui doit sauver les meubles d’une superbe parade stoppant une volée du même Hermoso. Juste avant la mi-temps, le gardien dégoûte cette fois un Morata auteur d’un bon coup de boule sur corner. Rien à faire…
Car s’ils subissent face à la grintamadrilène durant une première période musclée (quatre avertissements, deux dans chaque camp), les Catalans disposent du secret permettant de faire vriller les Matelassiers dans leur antre. Voilà en effet neuf rencontres que Barcelone n’a plus perdu sur leurs terres en Liga, le dernier succès des locaux remontant à février 2010. À l’époque, le Wanda Metropolitano n’existait pas encore et les artistes combattaient au Vicente-Calderón. Bref, les visiteurs disposent de la clé pour braquer l’enceinte et peuvent foutre le bordel à tout moment. D’ailleurs, ils terminent beaucoup mieux : Piqué est même tout près de créer la mauvaise surprise, mais sa tête termine sur la barre à la suite d’un corner frappé par Arthur. Ouf.
Du jaune, et du Messi
Une fois n’est pas coutume, l’Atlético mène aux chiffres avec onze frappes essayées (contre six) à la pause. En même temps, le moteur barcelonais dénommé Messi a du mal à se mettre en route. Quelques différences par par-ci par-là, oui. Mais rien de transcendant, ou de décisif. Pendant ce temps, le ballon se balade un peu partout sur le terrain et semble se demander quels filets il doit faire vibrer. Et si malgré le rythme soutenu ou les nombreuses situations chaudes, la sphère décidait finalement de ne lever aucun bras pour éviter la déprime d’un côté ou de l’autre ? Le temps passe, et l’hypothèse prend de l’ampleur.
Il faut dire que si Ter Stegen et Oblak (devant Suárez, notamment) font le boulot à la perfection, les 22 acteurs font preuve d’une petite maladresse dans la zone de vérité : à l’heure de jeu, seulement cinq des vingt tentatives ont trouvé la cible. Devant leur écran et assis (provisoirement) sur le trône de Liga, les membres du Real se frottent donc les mains. Ils sourient également lorsque Félix fait la gueule en laissant la place à un Vitolo accrocheur, ou quand Piqué échappe au carton jaune pour une faute maline sur Morata alors que huit biscottes ont été distribuées. Piqué, justement, se blesse et doit être remplacé par Umtiti sur la fin. Ce qui n’empêche pas l’incroyable Messi de dépuceler le score sur la fin, au bout d’une contre-attaque rondement menée. Grâce à lui, le Barça reprend la tête au détriment du Real, et l’autre Madrid se retrouve à six points. Oui, Griezmann peut s’en aller tranquillement.
Atlético de Madrid (4-4-2) : Oblak – Trippier, Felipe, Hermoso, Ñíguez – Correa (Lemar, 73e), Herrera (Lodi, 87e), Partey, Koke – Félix (Vitolo, 66e), Morata. Entraîneur : Simeone.
Barcelone (4-3-3) : Ter Stegen – Roberto, Piqué (Umtiti, 83e), Lenglet, Firpo – Rakitić, De Jong, Arthur (Vidal, 74e) – Messi, Suárez, Griezmann. Entraîneur : Valverde.
Par Florian Cadu