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Barça, logique et injuste

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Barça, logique et injuste

Ultra-dominateur, le Barça passe. Tout en sueur, sang et larmes, Arsenal s'est montré à hauteur de l'enjeu, mais une décision pas loin d'être scandaleuse de l'arbitre a fini par le faire sombrer.


Première info de la soirée, le service médical d’Arsenal est au top. Victime d’une distension des ligaments du genou droit il y a huit jours, Robin Van Persie est bien présent à la pointe de l’attaque des Gunners. L’autre joueur clé annoncé incertain, Cesc Fabregas, heureux bénéficiaire d’un rétablissement tout aussi express, trône, lui, au centre du trident du milieu qu’il forme avec Nasri et Rosicky, ce dernier étrangement préféré à Arshavin, malgré l’entrée percutante et décisive du décapant Russe lors du match aller. Les Gunners se présentent sur la pelouse avec des têtes de killers, torses bombés et regards perçants. Des intentions, les Londoniens passent aux actes à peine le coup d’envoi donné, quand Clichy envoie Xavi au tapis d’un tacle musclé.

Une première photo aérienne informe de la stratégie londonienne : Arsenal veut resserrer les débats sur 20 mètres, de part et d’autre de la ligne médiane, réduire les espaces, comme les options. Le pari de Wenger est sans doute le seul viable face au rouleau compresseur catalan pour une équipe pas réputée pour savoir subir, mais il comporte un écueil : le vide abyssal laissé dans le dos de la ligne de hors-jeu. Dès la 4e minute, Pedro entre d’ailleurs dans la faille, bien servi d’un petit piqué de Messi, Clichy accourt alors pour contrer l’Espagnol. Avec le duo Wilshere-Diaby à la récupération, Arsenal tient et se maintient face au trident Villa-Messi-Pedrito, alimenté par Xavi-Iniesta. Mais son incapacité à relancer lui fait subir un ressac accéléré et périlleux.

 De la 25e à 40e minute, les Gunners ne passent tout simplement pas la ligne médiane ! Quinze minutes à souffrir mais aussi à résister. La configuration de la partie renvoie alors au Barça-Inter de la saison dernière, à la différence qu’Arsenal ne peut être chargé de l’intention de la préméditation. Les Gunners s’en sortent car Messi en fait trop (30e), que la balayette de Diaby à l’entrée de la surface sur la Pulga n’est pas sifflée (32e), et qu’Abidal, venu percer dans l’axe, n’est pas un avant-centre (40e).

A la 45e minute, Arsenal est toujours en vie et semble prendre goût à sa lutte acharnée. Pour ceux qui avaient entrevu dans la victoire d’Arsenal, autre chose qu’un accident, parvenir au terme de la première période encore en vie constituait, avant même d’envisager, plus loin, une qualification héroïque, un nouvelle preuve de la progression de la bande à Nasri depuis le quart de finale d’avril 2010 où Messi avait envoyé la facture à Londres à la 42e minute (3-0). Il restait toutefois cinq minutes d’arrêt de jeu à disputer, justifiés par la sortie prématurée de Szczesny (15e) qui, peut-être trop tendu par l’enjeu, s’était fracturé un doigt sur une frappe d’Alves. Almunia, qui pourrait presque être son père (33 ans), le remplaçait.

A l’aube du temps additionnel, un début de baston avec Van Persie en protagoniste principal faisait monter la température en Catalogne. Encore brûlant, le Batave envoyait une légère gifle à Alvès sur l’action suivante et écopait d’un carton jaune pas anodin. Ces échauffourées avaient l’avantage de faire souffler un Arsenal décidément à la hauteur de l’enjeu, auteur d’une première période, tout en abnégation et en sens de l’adaptation -des qualités primordiales pour triompher lors des matches couperets- face à un Barcelone à la hauteur de lui-même mais inefficace. Cependant, toute l’œuvre anglaise s’envolait sur une gourmandise de Fabregas qui préférait relancer proprement plutôt que de balancer. Iniesta interceptait la passe aux 35 mètres, le filtrait entre trois défenseurs pour Messi, qui esquivait la jambe d’Almunia d’un petit piqué avant de rabattre le ballon dans les filets londoniens (48e).

Le huitième de finale semblait alors avoir choisi son équipe, au moment où Arsenal avait commencé à croire et à faire croire en sa bonne étoile. Mais ce match avait décidément choisi de bousculer les certitudes, et après une entame de second acte 100% barcelonaise, Busquets donnait l’égalisation aux Gunners d’une tête malheureuse sur un corner de Nasri (53e). Arsenal n’avait alors pas encore attrapé une seule fois le cadre de Valdés. Avec ce but, Arsenal était qualifié, surtout il s’offrait un joker, un second but des Blaugranas ne les condamnant pas définitivement. Un gain en confort que les Gunners n’auront pas le temps d’apprécier, Massimo Busacca, le sifflet de la soirée, se transformant en acteur majeur du duel en expulsant Robbie Van Persie (56e). Une décision plus que contestable, puisque le Batave retrouvait les vestiaires sur un deuxième carton jaune pour avoir poursuivi son action après un coup de sifflet sanctionnant un hors-jeu. Que Van Persie ait entendu ou non l’avertissement sonore, il paraissait excessif de sortir un joueur pour un acte qui ne portait préjudice à personne.

Autant que de jouer en infériorité numérique, Arsenal semblait alors payer les efforts d’une première période à courir derrière la balle, pas une habitude maison. Iniesta en accélérateur de jeu prenait les choses en main, et finissait par amorcer une action décisive. Après une récupération dans le rond central, il prenait la voie express entre quatre Gunners et trouvait Villa, pour un relais qui envoyait Xavi au duel victorieux face à Almunia (69e). Vertigineux. Sonné, usé, désorienté, Arsenal cédait à nouveau dans la foulée. Un pénalty sifflé pour un faute de Koscielny sur Pedrito, que Messi transformait tranquillement (71e). Le match était alors plié, et ni les entrées d’Arshavin pour le fantomatique Rosicky ou celle de Bendtner pour un Fabregas décevant, ne changeront quoi que ce soit à cette qualification logique mais au sale parfum d’injustice distillé par Massimo Busacca.

Targhalline : « Je n’avais pas d’autre choix que de réfléchir plus vite »

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