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Barça, le retour de la Dream Team ?

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Barça, le retour de la Dream Team ?

Cette année l'entraîneur du Barça n'a plus de bouclettes, pas encore de cernes et il ne porte pas des vestes de costards ringardes. Pour sa première année en tant qu'entraîneur dans l'élite, Guardiola a placé la barre très haut en voulant un Barça joueur et chatoyant. Un peu à l'image de la dream team de Cruyff. Analyse du Barça version « Pep ».

Il y a quelques semaines, Eric Abidal faisait part de son spleen lors d’une conférence d’avant match organisée à l’occasion du deuxième match de ligue des champions contre le Shaktar Donestk : « Le vestiaire a besoin de faire la fête. A Lyon, les joueurs organisaient souvent des dîners, et ça permettait à tout le monde de se connaître un peu mieux. Ici, il n’y a pas ça. Je n’ai pas d’amis à Barcelone, juste des camarades… Ca fait bientôt deux ans que je suis là, et je ne connais toujours pas la vie de mes coéquipiers » .

Eric « sans-amis » fait un peu pitié, mais il résume assez bien la révolution en marche dans la capitale catalane. Guardiola ne blague pas. Finies les polémiques en tout genre, les dîners arrosés, et les sorties en boite un jour avant les matchs. MC Ronaldinho n’est plus, et Eto’o, l’autre ambianceur polémique semble s’être assagit, sans avoir perdu son mordant sur le terrain. Guardiola aura ainsi su mettre fin aux non-dits et aux conflits larvés à l’intérieur d’un vestiaire devenu moisi par le laxisme de Rijkaard à l’encontre de ses stars. Les stars, Pep n’en voulait pas. Dès sa prise de fonction, l’ancien cerveau de la Dream Team avait déclaré qu’il ne comptait plus sur Eto’o, Deco et Ronnie. Pour un entraîneur novice c’était quand même gonflé : « Je veux des joueurs qui ont faim de victoires, pas des stars qui se laissent aller » .

Si le brésilien et le portugais ont abandonné le bateau catalan, l’oncle Sam est toujours fidèle au poste. Piqué dans son orgueil par l’ancien capitaine catalan, le camerounais avait alors empilé les buts lors des matchs d’avant saison. Le départ d’Eto’o aurait d’ailleurs pu être la plus grosse erreur de casting du club, mais c’était sans compter sur le changement d’opinion de Guardiola : « Il ne faut pas avoir peur de dire que l’on s’est trompé dans le football. Je ne suis pas quelqu’un de borné aussi je vous le dit : Eto’o reste à Barcelone. Je m’excuse auprès de lui pour mes propos tenus il y a quelques semaines à son encontre, et j’espère qu’il sera à 100% motivé à mes cotés, pour le bien du club » . C’est bien connu, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis, et l’ancien cerveau de la Dream Team est loin d’être un idiot fini.

Arrivé comme le messie en charge de mettre en place une révolution voulue par Laporta et ses dirigeants, Pep semble avoir opté pour une simple évolution en douceur. Malgré les nombreuses arrivées cet été, le nouveau coach semble néanmoins décider à récupérer quelques joueurs de son effectif, comme Marquez, Gudjohnssen ou encore Henry. Le message est clair : tout le monde aura sa chance. Les compteurs sont donc désormais remis à zéro, ce qui pousse tout le monde à se remettre en question. Au petit jeu de la concurrence, Bojan et Touré, – deux des seules bonnes surprises de l’année dernière – sont pour l’instant les grands perdants, Guardiola préférant aligner Eto’o ou Henry en pointe, et Keita ou surtout Busquets à la place de l’Ivoirien.

L’irruption des jeunes valeurs de la Masia aura pour l’instant été le grand fait d’armes de Guardiola. Tous les dirigeants et les supporters en rêvent depuis longtemps, beaucoup d’entraîneurs l’ont promis, mais seul Guardiola semble faire confiance au talent pur jus des jeunes du cru. Depuis le début de saison, Pedrito, Busquets, et Victor Sanchez sont venus s’ajouter aux blaugrana « made in Masia » comme Puyol, Messi, Xavi, Iniesta, Victor Valdes, Bojan ou encore Piqué. Longtemps cantonné à des statuts de remplaçants symboliques, les jeunes du centre de formation sont aujourd’hui plus nombreux que les brésiliens, les argentins ou les hollandais (époque Van Gaal) dans le vestiaire. Beaucoup plus influents également, puisque les capitaines élus par Guardiola, pour la saison, sont tous « locaux » : Puyol, Xavi, Iniesta, Valdes.

Avec des joueurs qui ont été élevés dans la même philosophie tactique et technique que leur entraîneur, il aura ainsi fallu peu de temps avant que le Barça ne commence à dérouler. Après une défaite accidentelle et un match nul immérité face à Santander, les Blaugranas ont claqués six pions à Gijon avant de tomber une nouvelle fois dans la facilité face au Bétis (victoire à l’arraché en fin de match), et de confirmer qu’ils avaient des couilles à Montjuic (victoire à la dernière seconde dans le derby). Lors de ces qinq premiers matchs, Guardiola aura multiplié les turn-over (pour l’instant aucun onze titulaire n’a été reconduit) et les dispositifs tactiques y compris en cours de matchs : 4-4-3,4-5-1, 4-4-2, sans oublier le très Cruyfien 3-5-2 à domicile.

Même s’il ne l’avoue pas vraiment, « jouer comme la Dream Team est impossible » , ses desseins sont pourtant clairs. Il s’agit de faire du Cruyff new look. Pour le meilleur (le jeu offensif, la possession de balle, le spectacle) et pour le pire (la défense, le gardien). Pour l’instant, il semble que son équipe est déjà gommé les défauts du Barça des deux dernières années de Rijkaard : la star-dépendance( Sans Messi, la vraie star actuelle de l’équipe, les Blaugranas savent aussi gagner, comme à Bilbao), une propension à tomber dans la facilité, et la grinta.

Il y a quelques années, le génial Romario avait demandé au mythique Cruyff de le laisser sortir la nuit : « la nuit est mon ami. Si je ne m’amuse pas, je ne marque pas » . Dans l’intérêt général, El Flaco avait alors donné carte blanche au fantasque Carioca, qui l’avait remercié en claquant plus de trente buts en une saison. 15 ans plus tard, il semble qu’Abidal du haut de sa médiocrité, ait les mêmes prérogatives, mais pas les mêmes raisons que l’ancien buteur de la Seleçao. C’est toujours comme ça avec les remakes, c’est souvent moins bon, et on est souvent déçus. Quid de la Dream Team 2 ?
Javier Prieto-Santos

Les Héros du gazon sur les pelouses françaises

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