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Barça : Et un ! Et deux ! Et trois ! Zéro ?

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Barça : Et un ! Et deux ! Et trois ! Zéro ?

Malgré un triplé historique, le Barça peine à digérer ses exploits. Eto'o est encore là. Perez est revenu. Guardiola ne cause plus, et la guerre pour la future campagne électorale est déjà lancée en coulisses. Bref, la maison ne prend pas encore feu mais ça commence à sentir le roussi.

Malgré un triplé retentissant et un jeu gravé à jamais dans l’histoire du football, tout le monde semble avoir oublié aujourd’hui la performance du Barça. Comme si le nouveau Real Madrid de Florentino et ses stars avaient effacé d’un coup de baguette magique tous les records des actuels champions d’Europe. Les sommes gargantuesques mises sur le tapis par le président merengue afin de s’offrir une équipe « Made in Playstation » a d’ailleurs rendu le Barça nerveux. Craignant qu’un de ses champions d’Europe aille rejoindre les rangs de la Maison Blanche tel Figo en 2000, Laporta est rapidement monté au créneau. une habitude chez lui : « Le modèle économique du Real Madrid est impérialiste et nocif pour le football. S’ils touchent de près ou de loin à l’un de nos joueurs ils devront s’attendre à une réponse de notre part » . La guerre froide entre les deux mastodontes de la Liga est donc officiellement réouverte. Histoire d’enfoncer un peu plus le clou, le directeur économique du club, Xavier Sala I Martin – célèbre pour ses vestes colorées et de mauvais goût – s’est également offusqué des sommes englouties par les rivaux éternels de la capitale : « Si vous me demandez d’où provient l’argent que gaspille le Real Madrid, je vous dirai que je n’en sais rien. C’est de la pure folie tout simplement ! » . De son côté, Guardiola, dont le silence est de plus en plus pesant, a quant à lui lourdé le nutritionniste du club, un certain Gorostiaga, coupable de ne pas voir cru au triplé dans les nombreux rapports remis à l’entraîneur au cours de la saison dernière. Bref, le Barça, si serein au cours de l’exercice passé, est visiblement agacé. Forcément ce n’est jamais bon signe.

Au lendemain de la finale gagnée contre les Red Devils, Guardiola a rapidement sorti son fouet contre la fédération espagnole de football coupable selon l’entraîneur des culés de vouloir cramer le petit Iniesta : « Andres est complètement pulvérisé. S’il joue la coupe des confédérations, il va se blesser gravement, ce qui risquerait de pénaliser son club et la Seleccion » . Guardiola tient à ses bijoux de famille et n’hésite pas à râler pour le faire savoir. Avec d’autres joueurs, c’est pourtant différent. Le cas d’Eto’o est assez symptomatique d’un malaise qui prend de plus en plus des allures de virus estival. Après avoir annoncé l’année dernière qu’il ne comptait pas sur le Camerounais, Pep ne semble pas décidé cette fois-ci à revenir sur sa décision, et ce malgré les excellentes performances de son goleador africain. Pour l’heure le chouchou du président Laporta est encore là, et c’est bien le problème. Comme d’habitude avec ses stars, le Barça prépare une nouvelle fois encore un divorce douloureux. Le joueur veut rester pour accomplir sa dernière année de contrat ou bien être renouvelé avec un salaire revu à la hausse. Le club, de son côté, souhaite absolument le vendre afin de se délester d’un gros salaire et entamer une régénération nécessaire à moyen et long terme au front de l’attaque blaugrana. Samuel détient donc la clé nécessaire pour faire débloquer le schmilblick. Problème, le Lion Indomptable est bien décidé à faire chier son monde histoire de rendre la monnaie de la pièce à un club auquel il a pourtant tant apporté.

Eto’o au bras de fer

Du coup, le feuilleton Eto’o menace d’ébranler la stabilité d’un club tout entier. D’ailleurs, Guardiola acceptera-t-il de se voir imposé un joueur qu’il ne veut pas par le président ? Pas sûr… L’ancien métronome de Cruyff aime le joueur Eto’o mais ne peut pas blairer l’homme. C’est presque viscéral. Sans son attaquant vedette, le club court le risque de ne pas retrouver de remplaçant digne d’un champion d’Europe. Avec lui, le club reproduirait exactement le même schéma qui a conduit à sa perte la Dream Team de Rijkaard.

Histoire que tous les joueurs gardent leur faim de victoires, Guardiola souhaite donc que les postes soient doublés. Hormis le poste d’avant-centre, toutes les autres recrues seront donc des doublures chargées de mettre la pression aux Puyol, Piqué, Abidal, Henry et compagnie… Pour l’heure, les théoriques titulaires peuvent dormir tranquillement sur leurs lauriers. Le Barça n’est pas le Real, et ses finances ne sont pas illimitées. Jamais les Blaugranas n’ont payé plus de 40 millions d’euros pour un joueur. Overmars, le transfert le plus cher de toute l’histoire du club, a d’ailleurs été un bide retentissant. Problème, si le Barça ne veut pas acheter cher, il ne sait pas non plus vendre très bien. En effet qui voudrait partir de la meilleure équipe du monde ? Personne, même pas Gudjonhsen ou le fantôme de Hleb. Du coup, les caisses du club n’invitent pas à l’euphorie. Paradoxalement, le triplé n’a pas aidé non plus à se refaire la cerise financièrement. Aucun dirigeant ne pensait que la saison serait aussi bonne, du coup les performances sportives de l’équipe ont coûté très cher pour un club qui avait prévu un budget « primes » uniquement en cas de victoire en Liga. Seulement voilà, le saccage du Real Madrid (le fameux 2-6) a coûté 6 millions d’euros de primes reversées aux joueurs. Celles pour la Champion’s League se sont quant à elles élevées à 56 millions d’euros. Un autre record historique dont les dirigeants se seraient bien passés…

Guerre d’égos

Malgré une saison étincelante, le Barça n’a donc pas encore capitalisé sur son triplé. Pire, chaque démonstration des culés approchait dangereusement Perez de la présidence du Real Madrid. Résultat : aujourd’hui toute la planète veut voir à l’œuvre les Kaka, Benzema, et C.Ronaldo. L’Asie et les États-Unis sont prêts à débourser des millions pour s’émerveiller devant les Galacticos 2. Moins pour voir une équipe championne d’Europe dont la principale qualité est justement son collectif, et une star un peu autiste, Messi. Txiki Begiristain, le directeur sportif chargé du recrutement, est lui aussi sous pression à cause du triplé. Depuis le début du mercato, les prix qui lui sont transmis frisent le foutage de gueule – 30 millions d’euros pour Bruno (Porto), 20 pour Felipe (Deportivo), 17 pour Chygrinsky et Rat (Shaktor Donestk), et 45 pour Mascherano – ou puent carrément la poisse, comme les dossiers Villa ou Mata (Valence ayant une nouvelle fois changé de président, il apparaît peu probable que l’attaquant puisse quitter les Murcielagos). Bref, tout n’est pas si rose du côté du Camp Nou…

Pour finir, une guerre d’ego s’annonce également en coulisses. Les élections du club ont lieu dans un an, et Laporta n’y participera pas. Lundi soir dernier a d’ailleurs eu lieu un dîner entre dirigeants lors duquel la succession était au centre du débat. Tout le monde tente de se placer, quitte à niquer l’apparente mais fragile stabilité du club. Contre toute attente, la saison qui vient fleure donc l’année de transition. Pas sûr, du coup, que les socios soient prêts de revoir un nouveau triplé l’année prochaine…

Brest, capitale des Côtes d’Amour

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