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Bantam Lyons : « Rennes, c’est un peu facile de se foutre de leur gueule »

Par Matthieu Rostac
Bantam Lyons :  « Rennes, c’est un peu facile de se foutre de leur gueule »

Les Bantam Lyons ont beau emprunter leur patronyme à l'Irlandais James Joyce, en matière de football, les cœurs de Loïc et Maëlan balancent plutôt du côté du Liverpool FC et du Stade brestois, entre Steven Gerrard et Bruno Grougi. Et forcément, le méchant Noël Le Graët en prend pour son grade.

Votre dernier EP s’intitule I Want to be Peter Crouch. Mais pourquoi ?

Loïc : On a toujours été plus ou moins fans de Liverpool et au lycée, on avait écrit une chanson avec notre premier groupe. Le refrain, ça faisait : « I want to be Peter Crouch ! » On s’est rappelés de ce truc et ça nous a fait marrer. Bon, c’est vrai qu’on est normalement plus fans de Steven Gerrard et de Robbie Fowler, mais la dégaine de ce mec sur un terrain… Hyper grand, tout maigre, pas de gueule. Qui tentait pas mal de trucs osés et qui, finalement, avait pas mal de technique pour un mec de son gabarit. Et puis, le fait qu’il réussisse plus ou moins dans un club comme Liverpool alors qu’il n’était pas du tout taillé pour ça, ça fait qu’on a beaucoup de tendresse pour lui.

Vous supportez un club français, aussi ?

Les deux : Le Stade brestois !Loïc : Mon père m’a emmené voir mon premier match quand j’avais dix ans, en 2000. C’était le match de la montée en National contre Rennes B, un truc comme ça. Il pleuvait des cordes, le terrain était horrible, mais toute cette fête m’avait impressionné. Après, j’ai toujours été plus ou moins au stade et je m’y suis vraiment remis quand ils sont remontés en Ligue 2. Je me fais une dizaine de matchs par saison.

Ça représente quoi pour vous le Stade brestois ?

(Ils se regardent longuement) Loïc : Bah… Pas grand-chose, en fait ! (rires) Un côté un peu lose qui est indéniable et cette nostalgie des années 80 qui revient toujours un peu. C’est pas vraiment une histoire de « c’était mieux avant » , mais plus une impression de gâchis de ce que Brest aurait pu ou aurait dû devenir si ça avait fonctionné, s’il n’y avait pas eu la magouille. Là, ça va mieux, mais on a quand même mis plus de quinze ans avant de remonter en D2 et vingt ans en D1. Pour finalement n’y rester que trois ans. Aujourd’hui, on n’a pas une équipe très flamboyante ni un stade… beau, pour être honnête. Un stade très atypique. Des tribunes latérales en dur et autour, du tubulaire. Ça donne une atmosphère spéciale. Et on y trouve un public assez particulier, différent de ce qu’on peut trouver en Bretagne. Très réactif. Après, c’est peut-être du gros chauvinisme ! (rires)
Maëlan : Et encore, là, il y a deux tribunes… Pendant longtemps, il n’y en a eu qu’une !Loïc : Ce qui est surtout très cool, c’est qu’il est en plein centre-ville, en fait. Il y a la foule dans la rue qui se dirige vers le stade. C’est cool. C’est pas comme un stade près d’un centre commercial où les gens viennent en caisse, quoi.Maëlan : L’année de la montée en Ligue 1, les mecs ont juste eu à descendre l’avenue Jean-Jaurès en bus, du stade jusqu’à la place de la Liberté. C’était trop bien. Grosse fête.

Votre meilleur souvenir de foot ?

Les deux : France 98, forcément.Maëlan : J’avais été au match d’ouverture Brésil-Écosse au Stade de France. J’en garde un excellent souvenir avec la cérémonie d’ouverture, etc. Il y avait eu 2-1 et je me rappelle Taffarel qui fait une putain de parade en faisant un salto arrière !Loïc : Moi, c’est surtout la finale. Parce que c’était la première année que je m’intéressais au football et surtout, la première fois de ma vie que je voyais ce que pouvait être la fête. Mais je crois que la montée du Stade brestois est pas loin derrière, quand même.Maëlan : Ah bah oui !Loïc : En fait, il y a eu deux soirs. Le soir où ils sont montés techniquement en Ligue 1, tout le monde est descendu spontanément sur la place de la Liberté pour faire la fête. Ensuite, il y a eu la fête officielle avec un grand écran, etc. Là, c’était un peu lose parce que c’était le dernier match de la saison et on a perdu ! 15 000 personnes devant un grand écran qui attendaient de faire la fête et on a perdu 4-1 contre Dijon, un truc comme ça. C’était un peu bizarre de les voir parader derrière. Au moins, c’était la teuf. Et on a sans doute pris la plus grosse cuite de notre vie ce soir-là.

Une fois montés en Ligue 1, vous avez dû suivre ?

Loïc : Les six premiers mois, c’était pas mal. On a été premiers pendant un mois, quelque chose comme ça. Et puis, on avait Alex Dupont. Il est un peu brestois dans l’âme. C’est un peu un gazier, finalement.

Attendez, il y avait Bernard Mendy !

Loïc : Il a pas fait grand-chose. Pourtant, on se disait à moitié : « Ça y est, on a une star ! » En fait, il courait vite, c’est tout.
Maëlan : On oublie la Grouge… Bruno Grougi !Loïc : Je crois que ça fait cinq qu’il est là, maintenant. Après, c’est plus le Grougi d’avant. Ses coups francs, c’est plus ce que c’était. Il est devenu l’ombre de lui-même. Mais ça reste un bon gars. Je me rappelle que pour la reconstruction du stade, il s’était impliqué parce que les ultras devaient être déplacés de tribune. Il avait joué les entremetteurs avec la direction du club pour donner raison aux ultras.

La rivalité entre le Stade brestois et les autres clubs bretons, elle est forte ?

Loïc : À vrai dire, j’avais de la sympathie pour Lorient. Mais plus pour Gourcuff parce que le club, je m’en branle un peu. Prendre un club sans moyens et réussir à le faire jouer en imposant ses idées, c’est superbe. Ça venait de lui quand Lorient était agréable à voir jouer et qu’ils finissaient sixièmes avec un budget de 15 ou 20 millions. Après, Rennes, c’est devenu un peu facile de se foutre de leur gueule, en fait… Depuis quelques années, ce sont les outsiders de la Ligue 1 et à chaque fois, ils se ramassent complètement. Et le fait qu’ils perdent tout le temps en finale de coupes, c’est drôle. Ils ont le propriétaire le plus riche de France, mais ils n’ont pas d’effectif, un stade pas mal mais un public pourri. Et puis, le côté « on est plus bretons que les Bretons » avec leurs corolles un peu nulles de bagad qui passent à la mi-temps… Ils en font beaucoup trop pour que ce soit honnête.
Maëlan : Mais ça va au-delà du foot, en fait. Les Rennais en général en font trop, de toute façon !Loïc : Il y a juste Guingamp qui me saoule, au-delà de toute rivalité historique. Le côté « on est des bouseux, on est un petit club, un petit village » , je trouve ça cool quand c’est un vrai village qui tape une équipe de Ligue 2. En revanche, quand c’est la stratégie de com’ d’un club de foot professionnel, je trouve ça un peu douteux. Et puis, Noël Le Graët…
Maëlan : C’est une sale gueule ! (rires)
Loïc : Il a un peu fait du mal au Stade brestois dans les années 90. Il a un peu poussé le club vers le fond. Il était à la Ligue à l’époque et il me semble que Brest devait descendre uniquement en D2. Il est un peu intervenu pour que Brest descende en National et perde son statut pro. Il a fait la même chose lorsque que Saint-Brieuc a commencé à avoir des problèmes financiers alors qu’ils étaient en D2. C’est assez connu dans le coin… C’est pour ça, le côté Guingamp petit poucet, ça marche pas du tout quand t’as un type comme ça derrière.

Vous parliez de Steven Gerrard tout à l’heure. Qu’est-ce qui vous plaît tant chez lui ?

Maëlan : Parce qu’il a la classe !Loïc : Je crois que je suis devenu fan de ce joueur pendant la finale de Ligue des champions face au Milan AC. La façon dont il met son but, puis harangue la foule en faisant ses moulinets de bras, je trouvais ça super beau. C’est une image qui m’a marqué. Surtout parce qu’ils gagnent à la fin. S’ils étaient restés à 3-1, l’image aurait été anecdotique. Et après, tu découvres toute la classe du mec. Ça restera sans doute un des meilleurs joueurs de l’histoire de Liverpool tout en n’ayant jamais gagné le championnat, alors que ça fait presque vingt ans qu’il est au club. C’est triste.
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Par Matthieu Rostac

Les Bantam Lyons seront en concert aux Trans Musicales de Rennes le samedi 6 décembre
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L'EP I Want to be Peter Crouch de Bantam Lyons est sorti le 14 avril dernier

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