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Balotelli, enfin majeur ?

Swann Borsellino
Balotelli, enfin majeur ?

Pour sa deuxième saison à Manchester City, Mario Balotelli semble plus motivé que jamais. Pas vraiment un gage de sûreté quand on connaît le type, mais une bonne forme qui mérite d’être soulignée. Alors, Super Mario, enfin majeur et vacciné ?

Mario Balotelli emmerdait déjà son monde. Frasques, arrogance, nonchalance, le personnage a toujours dérangé. Mais même dans leurs pires cauchemars, ses détracteurs n’ont jamais envisagé la possibilité que l’Italien, un jour, ne devienne un bon joueur de foot. Encore enfant cet été, celui qui a fêté ses 21 printemps semble s’être enfin rangé. Enfin, un peu quoi… L’effet de la majorité américaine, peut-être, l’arrivée de l’Euro et une envie de fermer des bouches, plus certainement. Plus efficace, plus motivé, mais pas plus sérieux, l’ancien Interiste apparaît, n’en déplaise à certains, comme un rayon de soleil dans le football d’aujourd’hui. De la folie, de la connerie, diront certains, mais surtout un homme, un vrai, qui assume ce qu’il est. Poursuivi par cette étiquette de môme terrible du football italien qui lui colle à la peau, Super Mario a fait de la place dans son emploi du temps. Désormais, entre les fléchettes et les feux d’artifices, il y a une belle place pour le football et le terrain. Le seul endroit où il n’a pas encore fait ses preuves.
Un peu étrange…
« Dieu sait combien d’amendes il a reçu. En Angleterre, personne, à part peut-être les fans de City, ne l’aiment vraiment. Cela étant dit, il est très talentueux. Il est vraiment très bon, mais aussi un peu étrange » . Le commentaire est signé Ryan Giggs, ponte de la Premier League et expert en grosses conneries malgré lui. Certains pourraient mal le prendre, mais lorsque l’on sait que la punchline est adressée à Mario Balotelli, elle pourrait presque passer pour un compliment. Car cette analyse de Ryan Giggs, profiler d’un jour en semaine de derby, est on ne peut plus pertinente. L’Italien n’est pas schizophrène. L’Italien n’est pas mauvais. Il est juste un peu fou. Une belle folie, une divagation humaine, plus proche de la fantaisie que de la démence. Le football, le Gallois de United le connaît sur le bout des doigts. Alors quand il dit que Mario est talentueux, ce n’est pas pour donner dans la langue de bois. C’est toujours professionnel, carré, voire chirurgical. Bref, c’est avec des chiffres à l’appui que Ryan a balancé cette analyse.

Aujourd’hui, Mario Balotelli, c’est quatre buts lors de ses quatre dernières sorties, dont trois en Premier League, en ne passant que 227 minutes sur le terrain. Pas encore de quoi sauter au plafond, pour un mec que l’on annonçait comme le messie il y a quelques années, mais des statistiques rassurantes qui tendraient à confirmer que Balotelli pourrait, enfin, jouer « à son niveau » cette saison. La question – comme le bonhomme – dérange. Balotelli serait-il un bon joueur de foot ? Très inspiré lors de la rencontre face à Aston Villa, Mario a ouvert le score d’un retourné efficace, instinctif et inspiré, avant d’aller chambrer les supporters des Villans, comme ça, histoire d’honorer sa réputation. Trop tôt pour tirer des conclusions qui seraient hâtives, mais l’heure de se questionner sur le niveau du joueur. Une interrogation jusqu’ici taboue, ou évitée.
Médiatiquement bankable
Pourquoi parler de football quand on parle de Balotelli ? Médiatiquement, le joueur est l’un des plus bankable de Premier League. Qu’il lance des fléchettes, file de l’oseille à un SDF ou se foute de la gueule de Rooney, peinard, au restaurant, Balotelli vend du papier et crée du clic. Impossible de dire que cela se fait malgré lui, car le joueur cultive cette image de bad-boy libéré, d’unique rockstar dans un football devenu trop plat. Cependant, la portée de sa starification le dépasse aujourd’hui totalement. En témoigne son passage dans la prison de Sollicciano à Florence, à l’occasion d’un match de la Squadra Azzurra à l’Artemio Franchi. Accompagné de Gianluigi Buffon, Super Mario aurait presque fait passer le portier de la Juventus pour un illustre inconnu. Les taulards n’avaient d’yeux que pour lui et, le sourire aux lèvres, allaient tous claquer une bise à leur héros.

Oui, Mario Balotelli, c’est quand même un mec qui est capable de faire passer une prison et ses pensionnaires pour un lieu sympa, alors même qu’il est empêtré dans des démêlés avec la justice après son passage notable à Scampia, quartier sensible de la non moins sensible cité napolitaine. Une popularité qui dépasse l’entendement donc, et son pendant inévitable, une ribambelle d’ennemis. Des ennemis qui, au lieu de s’interroger sur l’existence ou non du footballeur Mario Balotelli, préfèrent s’attarder sur un iPad sorti sur un banc de touche ou un prétendu désamour de la ville de Manchester. Certes, mais lui accepte de rentrer en jeu. Et semble cultiver de meilleures relations avec ses entraîneurs qu’avec ses détracteurs.
A point pour l’Euro ?
L’iPad, donc. Celui que Super Mario a trainé sur le banc de touche de la sélection italienne alors que celle-ci affrontait les Iles Féroé dans un match galère. Une frasque qui lui a valu une nouvelle fois les foudres du monde du football, mais que son entraîneur Cesare Prandelli lui a excusé sans souci. « L’avenir est tout à lui. Tout dépend de sa façon d’être, d’affronter et de régler les problèmes. C’est un garçon pour qui j’ai de l’estime, mais qui doit y aller petit à petit pour se faire respecter. Je suis patient avec lui, après tout, il n’a que 21 ans. Il serait dommage d’oublier son potentiel » souligne le sélectionneur de la Squadra, qui ne sait que trop bien que l’été prochain, en Ukraine et en Pologne, il pourrait bien avoir besoin du grand gaillard (1,90, 88kg) pour épauler son escouade de nains techniques (Rossi, Cassano, Giovinco…).

Même son de cloche chez Mancini : « Je veux qu’il travaille tout le temps, à chaque entraînement et lors de chaque match, parce que cette année, il peut être quelqu’un de très important pour nous » . Se pose alors le problème de la concurrence. Le problème Tevez n’est plus d’actualité, mais Dzeko et Agüero constituent une concurrence de choix pour le type à la crête. Important, Mario le sera. Les dirigeants mancuniens lui auraient accordé le fait d’organiser le Noël du club. Selon les tabloïds du Royaume, chez les Citizens, on « s’attend à ce qu’il ramène des tigres et des nains » . Histoire de mettre tout le monde d’accord. Une bonne fois pour toutes.

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