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Ballardini, le retour du serpent à lunettes

Eric Maggiori
Ballardini, le retour du serpent à lunettes

Près d’un an après son limogeage à Cagliari, Davide Ballardini, les plus célèbres lunettes noires du football italien, reprend du service. Le coach vient au chevet du Genoa, avant-dernier. Pas de bol, comme baptême, il se tape un déplacement à Turin.

Il finit toujours par revenir. D’une manière ou d’une autre. Davide Ballardini revient sur un banc de touche. Et le coach au crâne chauve ne repart pas de la Serie B. Non. Il revient au Genoa, un club qu’il connaît bien, pour en avoir été l’entraîneur lors de la saison 2010-11. Une saison où il avait remplacé Gianpiero Gasperini, et au cours de laquelle il est parvenu à remporter les deux derbys génois, envoyant, d’une certaine façon, la Sampdoria en Serie B. Mais au terme du championnat, Enrico Preziosi, le président du Genoa, n’était visiblement pas satisfait par la dixième position obtenue par Ballardini. Du coup, hop, le technicien avait été libéré de tout contrat. Oui, sauf que depuis, le Genoa coule. L’an passé, l’équipe a longtemps flirté avec la zone de relégation, pour finalement s’en sortir. Cette saison, c’est pire. Avec Luigi Delneri aux commandes, qui avait lui-même remplacé Gigi De Canio, le Genoa se retrouve relégable, avec trois points de retard sur le premier non-relégable, Cagliari. Une situation plus que délicate, qui a poussé Preziosi a prendre son téléphone, à mettre son orgueil de côté, et à rappeler Ballardini. « Je pense que nous sommes plus forts que les équipes qui nous précèdent au classement. Néanmoins, si l’équipe n’a que 17 points au bout de 21 journées, c’est qu’elle le mérite » a affirmé l’homme aux lunettes noires dès son arrivée. Les bases sont posées.

Des histoires de licenciements

Ballardini, soyons francs, c’est l’histoire d’un homme qui défie les statistiques. En huit ans, il a connu cinq équipes différentes, mais est parvenu à se faire virer six fois. Cocasse. En réalité, au cours de ces huit années, Ballardini s’est assis à trois reprises sur le banc de Cagliari, dont il a été viré deux fois. Un loser ? Pour certains, oui. Pour d’autres, non. Les autres, ce sont surtout les supporters de Palerme. C’est effectivement à Palerme que Ballardini a réalisé la meilleure saison de sa carrière. Il y débarque le 5 septembre 2008, en remplacement de Stefano Colantuono, viré par Zamparini dès la première journée de championnat. À Palerme, il réalise une excellente saison, avec des victoires de renom contre la Roma ou la Juventus, et se classe huitième de Serie A. Une fois n’est pas coutume, Zamparini est prêt à prolonger son contrat jusqu’en 2011, mais, ironie, c’est Ballardini qui décide de ne pas rester. Le coach d’Émilie-Romagne a des envies d’ailleurs. Des envies qui se concrétisent quelques semaines plus tard, avec sa signature à la Lazio. L’aventure romaine commence idéalement, puisque la Lazio remporte la Supercoupe d’Italie face à l’Inter de Mourinho, et débute la Serie A avec deux victoires de rang.

Mais la suite est un véritable cauchemar pour Ballardini. La Lazio enchaîne 13 matchs sans la moindre victoire et, début février, se retrouve relégable pour la première fois depuis les années 80. Le peuple demande la tête de Ballardini. Après avoir longtemps défendu le coach, le président Lotito le licencie, et engage Edy Reja, qui réussira à sauver la Lazio. Mais depuis, Ballardini traîne derrière lui ce cuisant échec romain. Et sa troisième expérience à Cagliari, l’an dernier, n’a pas aidé à redorer son blason. Engagé le 9 novembre en lieu et place de Ficcadenti, il est limogé quatre mois plus tard, avec un piètre bilan de 4 victoires, 6 nuls et 7 défaites. Cagliari, où il avait pourtant réussi, lors de la saison 2007-08, à obtenir un maintien miraculeux. Mais là où il avait également réussi, lors de l’exercice 2005-06, à ne pas obtenir la moindre victoire en neuf journées. Pas franchement un gagneur, donc.

D’abord la Juve, puis la Lazio

Pourquoi donc, dans une telle situation de désespoir, Enrico Preziosi a-t-il décidé de miser à nouveau sur lui pour tenter de sauver le Genoa ? Pour deux raisons. D’une, parce que Gênes est peut-être l’endroit où Ballardini a obtenu les meilleurs résultats, avec Palerme. Il connaît donc le lieu, les supporters, l’ambiance. De deux, parce que Ballardini n’a jamais été aussi efficace que lorsqu’il prend une équipe en cours de saison pour l’emmener vers une fin de saison tranquille. Le problème de ce coach, c’est qu’il ne sait pas instaurer un projet. S’il prend une équipe au début de la saison, il ne saura pas où la mener, ni comment la conduire. En revanche, s’il débarque en cours de saison, avec un objectif clair, et qu’il a juste besoin de motiver les troupes pour les emmener vers cet objectif fixé par quelqu’un d’autre que lui, là, il est bon. Pas de pot pour le Balla, il fête son retour par le match le plus difficile de la saison : un déplacement au Juventus Stadium pour y affronter la Juventus, leader du classement.

Une Juve un peu vexée, car tenue en échec mardi soir par la Lazio lors de la demi-finale aller de la Coupe d’Italie, et qui aura à cœur de passer ses nerfs sur une victime sacrificielle. Cette victime, cela pourrait bien être le Genoa, qui reste sur un bilan catastrophique. Les Génois ont perdu 10 de leurs 15 dernières rencontres de championnat, et viennent de s’incliner à domicile contre Catane. Une défaite fatale pour Delneri, qui a fini par rendre les armes. C’est dans ce climat chaotique que Ballardini débarque. Et affiche immédiatement ses intentions. « De ma précédente expérience ici, je n’ai que de bons souvenirs, autant au niveau des supporters que de l’équipe. Désormais, c’est une autre histoire. Les joueurs d’expérience, comme Rossi, vont être fondamentaux pour arriver au maintien. Mon idée du football est de conserver le ballon à terre, de jouer en équipe, tous ensemble » a-t-il affirmé. Il faudra rapidement appliquer ces recettes : après avoir défié la Juve, Ballardini et le Genoa devront se mesurer à la Lazio, co-deuxième du classement. Rien de mieux pour lancer une nouvelle aventure qu’une bonne vieille revanche contre un passé douloureux.

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Eric Maggiori

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