- C1
- Quarts
- Real Madrid-Bayern Munich (4-2)
Bah bravo Arturo !
Un penalty raté à l'aller, un rouge au retour : Arturo Vidal aura été le héros malheureux de cette double confrontation entre le FC Bayern Munich et le Real Madrid.
Son tacle sur Asensio était propre. Viril, mais propre. Son seul beau tacle de la soirée. Malheureusement, Viktor Kassai n’a pas interprété le geste de la même manière : deuxième jaune pour Arturo Vidal, qui doit laisser son équipe à dix, le tout cinq minutes avant la fin du temps réglementaire. Une équipe qui s’était donné du mal jusqu’à cette 85e minute, qui n’avait pas flanché après l’égalisation de Ronaldo, et qui avait même bénéficié d’un coup de pouce du destin avec le but contre son camp de Ramos. Mais le destin est parfois cruel, et cette prolongation, qui aurait pu aboutir sur une séance de tirs au but, s’est transformée en véritable cauchemar pour le FC Bayern Munich.
Les conséquences d’un penalty raté
À l’aller déjà, Arturo Vidal s’était illustré : certes, il avait donné l’avantage aux siens d’un puissant coup de boule sur un corner de Thiago Alcántara à la 25e minute. Mais juste avant la mi-temps, alors que le Chilien a l’occasion de mettre le Bayern à l’abri, son penalty s’envole dans le ciel de Munich. Une séquence malheureuse, d’autant plus que le Rekordmeister avait besoin de ce but. Sans Lewandowski blessé, avec un Müller moins en réussite devant les cages que la saison passée, et surtout sans attaquant supplémentaire en option, le Bayern ne pouvait pas cracher sur un 2-0 qui aurait probablement conditionné la suite de la rencontre : peut-être que les Bavarois n’auraient pas été obligés d’attaquer et de se découvrir autant en seconde période, peut-être que le Real n’aurait pas inscrit ses deux buts, peut-être que le Bayern en aurait mis un troisième, etc.
Guerrier plutôt que stratège
Avant de prendre la route des vestiaires avant tout le monde, Arturo Vidal ne passait pas vraiment une bonne soirée au Santiago Bernabéu, de toute façon : son carton jaune dès la 6e minute pour un tacle viril, mais pas trop correct sur Isco l’a sûrement mis de mauvaise humeur. Loin de se retenir dans ses gestes, le Chilien a continué à rentrer dans tout ce qui était vêtu de blanc. S’il est vrai que Vidal est plus guerrier que stratège, il aurait quand même dû se rappeler qu’il n’était pas seul dans son équipe. Et qu’à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. Certes, en face, Casemiro n’aurait sans doute pas dû finir le match. Certes, son tacle sur Asensio était nickel. Et Karl-Heinz Rummenigge a beau soutenir que l’arbitre a « malheureusement conditionné le match en notre défaveur » , Arturo Vidal a fini par payer son trop-plein d’engagement, et ses coéquipiers les pots cassés. Notamment Philipp Lahm et Xabi Alonso, qui entendaient la musique de la Ligue des champions pour la dernière fois de leur carrière.
Par Ali Farhat