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Azpilicueta, le petit coup de Blues
Parti de l’OM vers Chelsea à la fin du mois d’août, Cesar Azpilicueta a disputé ses premières minutes en bleu cette semaine, contre Wolverhampton, en League Cup. Comme on pouvait le prévoir, l’espoir espagnol n’est que la doublure d’Ivanovic en Angleterre.
L’OM joue bien, Gignac marque, Fanni aussi. Et le Vélodrome scande de vive voix le nom d’Azpilicueta. La première à domicile de la saison des Marseillais, contre Sochaux, est aussi la dernière du latéral espagnol sous le maillot phocéen. « Je ne peux que remercier les supporters » , lâche l’intéressé à la sortie du stade, d’une voix tremblotante mais dans un français parfait. On n’en est pas aux larmes de Didier Drogba, mais force est de constater que les départs pour Chelsea sont toujours un peu compliqués à Marseille. Azpi, garçon toujours volontaire et souriant, revenu plus fort d’une grosse blessure au genou, faisait partie des favoris des supporters olympiens. Mais le club voulait vendre à tout prix, même à 8 millions d’euros. A une semaine de la fin du mercato et à trois jours de ses 23 ans, le natif de Pampelune fait donc ses valises pour la capitale anglaise, avec l’objectif de « continuer à gagner des titres » .
« Di Matteo a confiance en moi »
Un mois plus tard, le capitaine des espoirs espagnols a connu sa première titularisation avec les Blues, contre Wolverhampton, pour le troisième tour de la League Cup (6-0). Ses premières minutes sous ses nouvelles couleurs. « À Chelsea, il y a un projet, de jeunes joueurs et des dirigeants qui ont l’ambition de tout gagner. Je veux en faire partie. Roberto Di Matteo a confiance en moi, le club aussi » , assurait Azpi à La Provence au moment de son départ. Si tout se passe bien pour le club londonien, leader de la Premier League après cinq journées, ce premier mois anglais a été plus compliqué pour sa recrue espagnole, barré par Ivanovic dans le couloir droit de la défense. Pas dans le groupe pour la finale de la Supercoupe d’Europe, Azpilicueta a assisté aux rencontres face à QPR, la Juve et Stoke City depuis le banc de touche, d’où il a pu observer de près les belles performances du latéral serbe, déjà auteur de deux buts en championnat. Venu à Chelsea plein d’ambitions, l’homme aux cents matchs de Liga avec Osasuna doit pour l’instant se contenter d’un rôle de doublure. Et de la League Cup.
Ivanovic n’est pas Fanni
En signant chez le champion d’Europe, César Azpilicueta savait que la tâche serait compliquée. Mais le bonhomme en a vu d’autres. A l’OM, il se fait les ligaments croisés au moment où il commence à être le plus à l’aise. Six mois plus tard, pour son retour sur les terrains, il se retrouve en concurrence avec Rod Fanni, un des meilleurs latéraux de la Ligue 1. L’Espagnol ne s’en fait pas et regagne rapidement sa place, devenant L’une des rares valeurs sûres du onze de Deschamps. Bon, Ivanovic, c’est autre chose que Fanni. Pas emmerdé avec son compte en banque, Roman Abramovitch ne s’est pas ruiné en envoyant 8 millions d’euros à Margarita. Les Blues ont même réalisé un très joli coup en embauchant un jeune joueur déjà aguerri et à l’état d’esprit irréprochable. L’idée est que l’ancien Marseillais s’acclimate et s’endurcisse, qu’il supplée le grand Serbe si besoin, qu’il tente de bousculer la hiérarchie et qu’en cas de confirmation, il prenne sa place à moyen terme, Chelsea cherchant à se bâtir une belle équipe d’avenir. Azpi va donc devoir faire preuve de patience et de persévérance. Son choc à lui ne sera pas l’Arsenal-Chelsea de cet après-midi, mais probablement le Chelsea-Manchester United du mois d’octobre. En huitième de finale de la League Cup.
Par Léo Ruiz