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ACTU MERCATO

Ayala : « On a prévu de se rencontrer avec Lisandro »

Propos recueillis par Léo Ruiz
Ayala : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>On a prévu de se rencontrer avec Lisandro<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Contrairement aux Zanetti, Cambiasso ou Samuel, Roberto Ayala n'avait plus le physique pour continuer à offrir au football son talent et son expérience. Aujourd'hui dans le staff de Racing d'Avellaneda, où il a touché ses derniers ballons avant que son genou ne le lâche, El Ratón s'active pour rapatrier du beau monde au pays. Et discute FC Valence, crise économique et sélection argentine, entre autres.

Roberto, quel est ton rôle au Racing ?Je suis conseiller sportif du président, c’est-à-dire que je travaille avec lui pour tout ce qui est football professionnel et catégories inférieures.

Tu t’occupes donc aussi de la partie transferts ?Oui, je n’interviens pas dans les négociations, mais je propose et donne mon avis sur les joueurs et entraîneurs susceptibles de rejoindre le club.

Racing possède justement de nombreux jeunes très convoités en Europe (Centurion déjà vendu à l’Anji, Fariñas, Vietto, De Paul, ndlr). C’est impossible de les conserver ?
Tout dépend de la réalité de chaque club. Dans le cas de Racing, nous sommes obligés de vendre régulièrement pour que le club survive. Dans une autre réalité économique, ces jeunes resteraient un moment avec nous, mais bon, le football argentin est dans une situation économique particulièrement compliquée. Là, on va essayer de terminer correctement ce championnat, puis de réaliser un bon mercato, en faisant venir plusieurs joueurs dont on a besoin.

Tu confirmes que vous travaillez sur les dossiers Diego Milito, Lucho González et Licha López ?Oui, ils nous intéressent, d’autant que la partie affective entre en compte : Milito et Licha sont sortis de Racing, et Lucho est supporter du club. Donc on est attentif, mais le fait que ça se fasse ou non dépendra d’eux, pas de nous. S’ils sont disposés à revenir en Argentine et à laisser certaines choses de côté, on les accueillera à bras ouverts. Mais évidemment, nous ne pouvons pas offrir les salaires qu’ils touchent en Europe.

Lisandro López vient de faire ses adieux avec le public de Gerland…Oui, mais il a encore un an de contrat à Lyon. Il est entrain de discuter avec le club. On a prévu de se rencontrer, même s’il sait déjà que les portes du club lui sont ouvertes. Ça serait génial pour nous de recruter un joueur de son calibre, tant pour ses qualités de footballeur que pour son influence sur le reste de l’équipe.

Parlons de toi et de Valence. Avec sept saisons, une finale de Ligue des champions, une coupe de l’UEFA et deux championnats, peut-on dire que le FC Valence a été le grand club de ta carrière ?Oui, pour ce qui a été obtenu, parce que le club et moi avons progressé ensemble au cours de cette période et parce que j’ai été très heureux là-bas. On tirait tous dans le même sens, il y avait un superbe groupe.

Ayala, Cañizares, Pellegrino, Albelda, Mendieta, Aimar, Vicente… Que des bons joueurs, mais aucun au-dessus du reste. C’était ça, votre force ?Je crois, oui. On n’avait peut-être pas un grand génie dans l’effectif, mais de très bons joueurs, prêts à tout pour défendre les couleurs de Valence. En entrant sur le terrain, on voulait être meilleurs que l’adversaire, le dominer, le battre. Il y avait une grande détermination.

Comment préparez-vous la finale face à l’OM ? Il y avait un plan anti-Drogba ?Non, même si on savait qu’il était en excellente forme, qu’il était le buteur, la référence de l’équipe. Avec Barthez dans les buts, l’OM comptait aussi un joueur d’expérience. Ce n’était pas un hasard s’ils étaient arrivés en finale. Nous, on avait un peu le même profil, sans grands noms, mais avec une grande soif de revanche après les deux finales de Ligue des champions perdues. Ce soir-là, en devenant champions d’Europe, on s’est sorti une belle épine du pied.

Vous saviez que Drogba venait de sortir de blessure et était incertain ?Non, on ne prenait pas ça en compte. Ce que l’on savait, c’est comment il se déplaçait, quels étaient ses points forts. Ceux de derrière devaient l’empêcher de se mettre dans de bonnes conditions, et je crois qu’on a rempli notre mission (Ayala a été élu homme du match, ndlr).

Tu as remporté la dernière Liga à ne pas avoir été pour le Real ou le Barça.L’écart s’est creusé. Quand Valence ou La Corogne remportent le championnat, les deux gros sont dans des périodes de transition. Aujourd’hui, ils ont nettement fait la différence. Le Barça avec un style qui lui est propre, le Real avec cette capacité de faire venir qui il veut, quand il veut, ou presque. Pour rivaliser avec eux, il faut avoir bien plus d’armes qu’à mon époque.

La Liga a donc perdu en intérêt ?Non…(il hésite). C’est vrai que désormais, la question est de savoir lequel des deux va la gagner. Il n’y a plus personne d’autre pour croire sérieusement au titre, mais c’est le contexte économique actuel : les autres équipes doivent vendre leurs meilleurs joueurs. Valence, quand on est champions, a pu maintenir l’équipe sur plusieurs saisons. Le Deportivo, pareil. Villarreal, Séville, ont aussi connu une certaine stabilité d’effectif. Et ça, aujourd’hui, c’est impossible.

Valence, en crise financièrement et bloqué à la troisième place depuis quatre ans, c’est le symbole du football espagnol actuel ?Exactement, même si la crise est bien plus générale. Elle nous touche tous, même si ici en Argentine on est sûrement plus habitués à cela que vous en Europe (rires). Il faut serrer la ceinture et chercher des ressources de tous les côtés.

En France, le PSG et Monaco semblent les avoir trouvé les ressources. C’est vrai que tu as été tout proche de rejoindre Paris en 2008 ?Si c’est vrai, je ne le savais pas (rires) ! Mais c’est possible. Très souvent, les joueurs ne sont pas au courant des négociations entre clubs, voire entre clubs et agents. Aujourd’hui, le PSG a ses stars, mais je ne sais pas s’ils feront la même différence que le Real et le Barça en Espagne. Je pense que le championnat français sera plus équilibré.

L’autre fidèle compagnon de ta carrière, c’est la sélection. On parle souvent de toi comme le dernier grand défenseur de l’Albiceleste. De ton point de vue aussi, c’est le gros point faible de l’Argentine ?
Tout le monde le voit comme ça parce que l’on compare avec le secteur offensif. Bien sûr, quand on regarde le milieu et l’attaque, on a des joueurs exceptionnels, mais attention, derrière aussi on a de très bons joueurs. D’autant que Sabella a donné une certaine continuité à cette défense, et à ces postes, c’est fondamental pour la confiance. Avec cette base-là, les créateurs ont ce socle qui doit leur permettre de s’exprimer, de faire la différence, et d’aller chercher le Mondial. Ou en tout cas, d’être au moins dans les quatre, ce qui est l’objectif.

Tu es arrivé à la fin de Maradona et es parti au début de Messi. Un leader technique de la sorte, c’est ce qu’il a manqué pendant cette période vierge ?Je crois qu’on avait des leaders. Des leaders sportifs, d’autres qui étaient très écoutés dans le vestiaire. On avait une bonne génération, malheureusement, on n’a pas eu de bons résultats.

En France, en 1998, vous avez une belle équipe, qui tourne bien. Mais vous tombez sur le génie de Bergkamp. Peux-tu nous raconter ta version du but ?Ce but, malheureusement, c’est tout ce que l’on retient de notre Mondial. Je crois que mon erreur, elle est au départ de l’action, et non à la fin, quand il contrôle cette balle de 40 mètres, repique à l’intérieur et marque. Ici, en Argentine, on préfère s’attarder sur mon placement que donner tout le mérite du but à Bergkamp. J’imagine qu’aux Pays-Bas, ils retiennent plutôt cet enchaînement incroyable.

Le prochain adversaire de l’Argentine dans ces éliminatoires est la Colombie de Pékerman, un entraîneur que tu connais bien.Il fait un excellent boulot. Il a trouvé la formule. Il transmet cette tranquillité, que tu ressens juste en le voyant marcher, ou en l’écoutant. Il faut bien surveiller la Colombie, qui sort énormément de bons joueurs, notamment derrière et chez les jeunes.

Si on te demande l’attaquant qui t’a le plus fait souffrir ?En général, ces attaquants très mobiles. Petits, rapides, qui te font sortir de ta position de défenseur central, qui t’emmènent sur les côtés, qui te font jouer mal. Et aussi ces joueurs qui sont toujours là pour choper les seconds ballons, que tu perds de vue dans la surface de réparation. Je peux te dire Crespo, Inzaghi, Raúl. Pas des mecs très rapides, mais toujours au bon endroit pour conclure.

Dans cet article :
Photo : Le tifo pour Messi
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Propos recueillis par Léo Ruiz

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