- Europa League
- 16èmes de finale
Away Sweet Home
Du Metal, du Grec énervé, de la pelouse gelée, un train à l'heure, un faux Ronaldo et des voyages payants. Voici tout ce qu'il fallait retenir dans cette soirée chargée de seizième de finale de Coupe d'Europe du pauvre. Parce qu'il n'y a pas que Porto–City et Ajax–United dans la vie.
Ces seizièmes de finale aller d’Europa League flairait bon le voyage et le décalage horaire. Pour prendre des points ce soir, il était fortement conseillé de faire ses valises et de quitter son nid douillet. Neuf victoires à l’extérieur et quatre nuls accrochés par les vaillantes équipes en déplacement. C’est le bilan d’une journée globalement bien maîtrisée par les globe-trotteurs européens, qui ont tué le suspens d’une coupe qui en aurait cruellement besoin.
Une fois n’est pas coutume l’Athletic Bilbao déroge à la règle. Alors que les hommes de Bielsa pensaient avoir accroché le bon wagon en ouvrant le score chez le Lokomotiv Moscou grâce à un magnifique raid conclu par Muniain,les Espagnols sont finalement restés à quai. Dans le grand froid russe, où la neige et le ballon rouge étaient invités, les Moscovites se sont réveillés pendant le second acte et ont fini par s’imposer 2-1. Glushakov a tiré la sonnette d’alarme sur un penalty généreux accordé à la 61è minute, avant que Caicedo ne mette définitivement le Transsiberian sur de bons rails dix minutes plus tard. Prochain arrêt pour les Russes : la semaine prochaine, dans la capitale basque, pour conserver leur léger avantage.
Le grand froid et les pelouses gelées,l’Olympiakos s’en fout. Les Grecs, relégués à la Champions League du pauvre par le Petit Vélo marseillais, se sont imposés mardi en terres russes dans le match avancé de ces 16e de finale. David Fustera inscrit le seul but du match chez l’adversaire qui avait bien emmerdé les Lyonnais en match de barrage, le Rubin Kazan. Les Russes auraient pu égaliser sur pénalty, mais c’était sans compter sur le vétéran nord-irlandais Roy Carroll, ange gardien des Grecs mardi dernier.
Metal Hurlant
Red Bull donne des ailes. Pas vraiment du goût des métalleux ukrainiens. Le Metalist Kharkov s’est offert le Red Bull Salzburg (0-4) en Autriche grâce notamment à un but dans les premières secondes de Taison et un doublé en première période de son attaquant argentin Cristaldo. Sorte de Cristiano Ronaldo en un. Devic donnera plus d’ampleur au score en toute fin de match grâce à une frappe en force, côté fermé. Salzburg a tout intérêt à emmener quelques packs de taurine dans ses valises en Ukraine la semaine prochaine pour inverser la tendance.
Plus à l’Est, la classe d’Huntelaar a permis à Schalke 04 de repartir de République Tchèque avec un bon point. Le Viktoria Plzen, qui avait arraché le nul contre l’AC Milan en phase de groupe de Champions League (2-2), ouvre le score grâce à Darida dès la 22e minute sur une reprise de volée contrée. L’équipe de Gelsenkirchen n’abdiquera pas et reviendra à un quart d’heure de la fin grâce à son buteur néerlandais à bout portant. Plzen, qui a raté plusieurs balles de 2 à 0, peut cruellement s’en vouloir.
Trois défaites consécutives. Ça fait désormais quatre pour les coéquipiers de l’allumette Crouch qui se sont logiquement inclinés à domicile contre la French Team made in Valence (0-1). Rami, Feghouli et Mathieu ont mis à mal l’athlétique équipe de Stoke City et les javelots de Delap, et ont assuré l’essentiel en première période grâce à une réalisation de Topal. Pas attaqué, le Turc prend sa chance à 35 mètres et ajuste la lulu de Begovic. Peter Crouch a eu beau ressortir sa retournée aussi improbable que magique made in Liverpool, ça ne suffira pas à inquiéter les solides troisièmes de Liga.
Les Grecs, encore eux, auront eu raison d’un steward italien. Excités comme pas possible au Frioul, les bouillants supporters du PAOK Salonique ont fait céder un portail qui séparait deux secteurs d’une tribune, chutant sur le malheureux stadier emmené fissa à l’hôpital. Privée de Di Natale, blessé contre l’AC Milan ce week-end, l’Udinese n’a pas sur faire mieux qu’un résultat nul et vierge sur sa pelouse. Sans leur homme à tout faire, les Italiens ont cafouillé leur football dans un match ennuyeux, et se mettent en difficulté avant le match retour la semaine prochaine.
Ah oui, le PSV Eindhoven s’estimposé 2-1 sur la pelouse de Trabzonspor. Lille s’en mord lesc……. doigts.
Arthur Scherer