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Avoir trente ans en Copa Libertadores

Par Thomas Goubin
Avoir trente ans en Copa Libertadores

Corinthians qui ne décolère pas après son élimination face à Boca. Newell's qui revit avec ses grognards, Heinze, Maxi Rodríguez et Ignacio Scocco. Et deux surprises. L'une venue du Mexique, l'autre du Pérou. Retour sur quelques temps forts des huitièmes de Libertadores.

Alors que la footosphère se pâme devant la nouvelle merveille de Riquelme, à Corinthians, on enrage. Le champion en titre ne digère pas son élimination (0-1 à l’aller, 1-1 au retour). Non pas pour s’être fait bluffer par le coup de botte d’El ultimo diez, mais à cause d’un arbitrage jugé partial. Pour les fans et les membres d’O Timão, le joueur du match n’a pas été Riquelme ou Orion, mais l’arbitre paraguayen, Carlos Amarilla. Avant l’ouverture du score de Boca, l’homme en noir avait notamment oublié de signaler un pénalty, malgré une main flagrante en pleine surface de Leandro Marin, avant d’annuler un but pour un hors-jeu inexistant. « J’espère ne plus jamais voir cet arbitre devant moi » , s’est agacé Tite, l’entraîneur des Paulistas. Même Lula, fan ultime des Corinthians, s’en est mêlé. Lors de l’inauguration d’une université, où il était accompagné par la présidente argentine, Cristina Kirchner, l’ex président n’a pas laissé passer l’occasion de faire part de son malaise. « Je suis un peu nerveux, a-t-il déclaré, car hier Boca a gagné, certainement avec l’aide d’un arbitre paraguayen. Mais bon, de toute manière, on ne peut pas tout gagner. » On a frôlé l’affaire d’État…

Corinthians-Boca (1-1)

Vidéo

En quart de finale, Boca Juniors va rencontrer le Newell’s Old Boys de Gaby Heinze, qui est parvenu à l’emporter sur la pelouse du Vélez Sársfield (1-2). À Rosario, NOB s’était incliné (0-1). Le match retour fut remarquable entre deux équipes parfaitement façonnées par leurs entraîneurs. D’un côté, le chevelu émacié, Ricardo Gareca, en poste depuis 2009, une rareté dans l’instable football argentin. De l’autre, Gerardo Martino, l’homme qui a amené le Paraguay en quarts de finale de la Coupe du monde, en 2010, avant de ressusciter Newell’s. Sitôt qualifié, l’ex-sélectionneur des Guaranis s’est toutefois agacé de l’incohérence du calendrier argentin et sud-américain. Car, entre les quarts et les demies, la Libertadores va faire une pause de plus d’un mois, pour cause de Coupe des confédérations. « Je ne sais pas ce qu’on va faire pendant ces 39 jours, s’est lamenté Martino, on se repose, on fait une pré-saison, on recrute … Je ne sais pas, c’est un désastre. » L’entraîneur de Newell’s qui a déjà annoncé son départ du club au terme de la saison a toutefois assuré les siens de sa loyauté : « Si on atteint les demies, je resterai, même si je risque de ne pas trouver du travail avant décembre. » Professionnel contrarié mais heureux du rendement de son équipe, actuellement en tête du championnat argentin, « El tata » Martino a adressé des louanges à sa vieille garde : « Heinze, Maxi Rodríguez et Scocco sont phénoménaux. J’ajouterais aussi les noms de Diego Mateo et Lucas Bernardi. Ils ont redonné vie à Newell’s. Ils ne sont pas venus pour passer le temps, ils défendent vraiment nos couleurs avec courage. Je leur tire mon chapeau. » Il fait bon être trentenaire en Amérique du Sud. Que l’on se nomme Heinze, Riquelme ou Ronaldinho, qui sera lui aussi au rendez-vous des quarts avec son Atlético Mineiro, qui a expédié le São Paulo de Luís Fabiano (1-2, 4-1).

Masque de Kiss et coach mécanicien

La grande surprise de ces huitièmes de finale, outre l’élimination du champion en titre face à un Boca pourtant en crise, est venue du Pérou. Le Real Garcilaso, club créé il y seulement quatre ans et aux moyens plutôt modérés (aucun joueur de renom dans leur effectif), a éliminé le Nacional Montevideo d’Álvaro Recoba et Sebastian Abreu. Cette jeune institution représente Cusco, l’ex-capitale de l’empire inca. Son entraîneur, Fredy Garcia, est un ex-mécanicien. Un homme qui impose à ses joueurs d’effectuer un pressing incessant. Avec succès. En quarts, le Real Garcilaso sera opposé aux Colombiens de Santa Fe. Un défi qu’il aborde avec ambition. « On veut remporter la Copa Libertadores » , nous a déclaré son vice-président, Wilbert Cardenas. C’est également le but des Xolos Tijuana, autre surdoué latino-américain. Le club a été créé il y a seulement six ans. Son entraîneur argentin, Antonio Mohamed, un homme qui pouvait entrer sur les terrains avec un masque de Kiss quand il évoluait chez les déjantés mexicains de Toros Neza au cœur des années 90, a imprimé une patte très sud-américaine à l’équipe frontalière. Les Xolos (chiens aztèques) forment un ensemble tout en garra qui a réduit Palmeiras à l’impuissance (0-0, 1-2). Mardi prochain, ils recevront l’Atlético Mineiro de Ronaldinho. Et Mohamed a déjà prévenu son prestigieux hôte : « Ronaldinho va sentir la chaleur de Tijuana, la chaleur, la chaleur humaine… » Le tout dit d’un air carnassier. Welcome to Tijuana Ronnie…

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Par Thomas Goubin

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