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Avec Vilanova, la « vida nueva » du Barça

Par Robin Delorme, à Madrid
Avec Vilanova, la «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>vida nueva<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>» du Barça

Enfin de retour de New York à la suite de son traitement, Tito Vilanova offre au Barça la meilleure des nouvelles possibles avant d’entamer un mois d’avril crucial. Pourtant, son absence a été gérée de main de maître. Ou presque.

Alors que l’Espagne fête sa Semana Santa (semaine sainte en VF), Barcelone a déjà eu le droit à son miracle. Mardi, loin de l’agitation parisienne de la Roja, trois hommes débarquent à l’aéroport del Prat. Entouré de ses amis Jordi Roura et Aureli Altimira, venus quelques jours lui porter compagnie, Tito Vilanova retrouve la capitale catalane après son traitement new-yorkais. Un traitement pour soigner sa tumeur qui l’a éloigné du Camp Nou, et plus simplement de sa vie quotidienne, pendant 64 jours. C’est long. Très long. Et ça, le Barça ne l’a que trop bien compris. Malgré cette absence de plus de deux mois, le Mes que a réussi à garder le cap et fait taire quelques clapets. Alors que beaucoup déclaraient l’équipe en autogestion, les faits ont contredit la thèse anarchique. Car de fin de cycle, il n’y en a pas eu. Et de mauvais résultats, que très peu. En son absence, les Blaugrana ont fait mieux que de se maintenir : « Vilanova a quitté le Barça avec huit points d’avance sur le deuxième. Aujourd’hui, il revient avec treize points d’avance et une qualification pour les quarts de finale de la Champions » , constate Sergi Solé du Mundo Deportivo. Pas mal pour une équipe « sans » entraîneur.

Jordi Roura, cible facile

Depuis l’annonce du départ de Tito Vilanova pour Manhattan, les rumeurs les plus folles et les bruits de couloir extravagants ont fait fantasmer leur monde. « On a longtemps parlé pour savoir si oui, ou non, un nouvel entraîneur devait arriver pour deux mois. Mais qui peux-tu prendre pour ce laps de temps ? Luis Enrique ? Il a une façon de travailler très différente. Et changer pour si peu de temps aurait forcé l’équipe à s’adapter à de nouvelles méthodes, une nouvelle vision. En gardant Roura, le Barça a cherché à faire le moins de changement possible » , nous explique ce même Sergi Solé. Justement, lors de la mauvaise passe barcelonaise de fin février, les défaites milanaises et madrilènes ont cristallisé les critiques sur la personne de Jordi Roura. Avec sa dégaine de Guy Roux catalan et son charisme à la Casper, l’adjoint de Tito avait la tête du coupable idéal : « Contre le Milan, les joueurs ont perdu à l’aller, mais en ont mis quatre au retour. Contre le Real Madrid, surtout lors du retour de la Copa del Rey, il y a eu un gros moins bien physique. Face à la meilleure équipe de contre-attaque du monde, tu le paies cash. De toute façon, comme chaque mois de février, le Barça connaît cette baisse physique » , poursuit le journaliste du Mundo Deportivo.

Loin d’avoir assuré un intermède parfait, Jordi Roura n’a pour autant pas connu la fin de cycle un temps sur toutes les lèvres. Comme le rappelle Gerard Piqué dans une interview au Pais – fort intéressante au demeurant –, le seul point noir « a été de ne pas se qualifier pour la finale de Copa del Rey. Mais il y a cinq ans, la Coupe n’importait à personne, alors qu’aujourd’hui, elle semble être le titre le plus important du monde. » Moins insolent de facilité, ce Barça sans Tito a continué à engranger les points sans déroger à ses principes. Allan Nyom, latéral de Grenade, a joué ces Blaugrana orphelins de Vilanova. Il se remémore : « Je suis resté concentré sur mon match et à ce que j’ai pu voir, ça n’a rien changé sur leur façon de jouer. Je vais te sortir une phrase bateau, mais ce sont les joueurs qui jouent, pas l’entraîneur. Et sachant que leur philosophie n’a pas variée, ils sont restés fidèles à eux-mêmes. Après, je t’avoue que cette situation est exceptionnelle. Dans toute ma carrière, je n’ai jamais connu l’absence d’un entraîneur pendant aussi longtemps. » Pour pallier cette dite situation, la direction azulgrana a mis le paquet niveau logistique : liaison satellite, entraînement filmé sous tous les angles… Et même un abonnement Skype.

« Poco a poco » pour Tito

« Durant son absence, son leadership a manqué aux vestiaires. Même si Roura faisait ce que Tito lui disait, il n’était pas présent physiquement et ne pouvait insuffler au groupe tout ce qu’il souhaitait. La communication avec les joueurs a manqué, et sur quelques matchs, peut-être que Roura a trop attendu l’avis de Vilanova » , regrette seulement Sergi Solé. Un regret plus que partagé par l’effectif, Sergio Busquets en tête pour qui Tito « est une pièce fondamentale » . La pièce du puzzle manquante désormais de retour au bercail, tout devrait rentrer dans l’ordre. Mais pour quand ? « Pour le moment, on ne sait pas encore s’il sera sur le banc face au Celta Vigo ce samedi. On peut le penser car, depuis son retour, il a passé son temps au centre d’entraînement. Mais il y a peu d’informations à ce sujet car Tito ne veut pas communiquer sur sa vie privée » , répond le journaliste catalan. Son premier entraînement collectif, Tito Vilanova devrait le diriger vendredi. Fini les communications téléphoniques avec Xavi et Puyol, le natif de Bellcaire d’Empordà se prépare désormais à répondre aux rares dossiers chauds de son Barça. Réunions avec les joueurs abonnés au banc mis à part, sa préoccupation principale reste de faire changer d’avis Víctor Valdés. Mais le prochain miracle n’est attendu que lundi. Et ce sera encore à l’aéroport del Prat pour s’envoler en direction de Paris. En espérant un bel atterrissage.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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