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ACTU MERCATO

Avec Pereira, l’Inter ne se trompe pas

Par Thomas Goubin
Avec Pereira, l’Inter ne se trompe pas

Le recrutement d'Álvaro Pereira, officiellement interiste depuis lundi, a fait moins de bruit que celui d'Antonio Cassano ou de Rodrigo Palacio, mais le latéral uruguayen a tout du très bon coup réalisé par les Nerazzurri. Coup de projecteur sur l'humble Álvaro.

Pour 10 millions d’euros, l’Inter vient de se payer un homme de couloir irréprochable. Latéral ou milieu gauche, Álvaro Pereira avale les kilomètres sans broncher, ne lâche pas d’une semelle l’homme dont il a la charge et tourmente son adversaire direct en ne se lassant pas de provoquer balle au pied. « Un professionnel exemplaire » , disait de lui Vítor Pereira, l’entraîneur du FC Porto. Un marathonien des rectangles verts. Héritage d’une adolescence où le jeune Álvaro n’avait pas encore choisi entre le football et l’athlétisme. Il s’alignait alors sur l’épreuve aux un peu plus de 42 kilomètres.

Où jouera Pereira avec l’Inter ? On le saura peut-être dès jeudi et le match d’Europa League face à Vaslui. Si Nagatomo pourrait être tenté de voir en l’Uruguayen un rival, il pourrait aussi représenter un allié de choix pour le Nippon, au cas où Strammaccioni décide de placer la fraîche recrue devant lui. Une association qui blinderait le couloir gauche nerazzurro. Difficile, en tout cas, de se prononcer sur le meilleur poste du charrua. Avec le FC Porto, Pereira a excellé en latéral. Avec la Celeste, le joueur de 26 ans regarde avant tout vers le gardien adverse. Sélectionné pour la première fois fin 2008 pour affronter la France, El Palito, surnom surgi de son enfance, est rapidement devenu un indéboulonnable de l’entre-jeu uruguayen. Lors de la Coupe du monde 2010, seul un choix tactique de Tabárez contre le Ghana l’empêche ainsi de pouvoir revendiquer un tournoi intégralement disputé en titulaire.

Chelsea lui faisait la cour

Constante du onze celeste et de celui du FC Porto depuis 2009, Pereira a fait du chemin depuis ses débuts au Miramar Misiones, club confidentiel de Montevideo. « Franchement, on ne pensait pas le voir jouer à si haut niveau » , reconnaît d’ailleurs son ex-entraîneur, Carlos Manta. « Il disposait déjà de cette capacité de jouer dans les deux surfaces, poursuit-il, mais ses qualités étaient, à nos yeux, celles d’un modeste professionnel, pas d’un international. » C’est en 2004 que Pereira fait ses débuts pro au sein de son club formateur, qui stationne alors au sein de l’élite uruguayenne. Dès le terme de sa première saison, il franchit le Rio de la Plata et commence à faire parler de lui sous les couleurs de Quilmes. À 21 ans, il ponctue son tournoi d’ouverture de sept buts, un total qui en faisait le meilleur réalisateur de son équipe. Rien de moins. Cette capacité à se montrer décisif aux avant-postes, Pereira l’a à nouveau exhibé lors de la dernière Copa América. El Palito avait ainsi inscrit deux des trois buts de la Celeste en phase de poules. Contribution décisive à la qualification des siens pour les quarts. De quoi faire monter sa cote, qui aurait alors grimpé jusque 26 millions d’euros, selon des rumeurs qui l’envoyaient à Chelsea.

Pas destiné, a priori, à fréquenter le gotha du football, Pereira a été contraint d’opter pour des voies plutôt marginales pour y accéder. En 2008, l’Uruguayen quitte ainsi Argentinos Juniors pour s’engager avec les Roumains du CFR Cluj. Pas de quoi apeurer un homme qui a rencontré sa femme lors d’une veillée funèbre. En Transylvanie, Pereira s’impose immédiatement et tape dans l’œil d’Óscar Tabárez. « Pour moi, El Palito ne serait pas où il en est sans El Maestro Tabárez » , avance Manta. « Le sélectionneur a vraiment eu le mérite de déceler son potentiel alors qu’il évoluait dans un club roumain, poursuit son ex-entraîneur, et a su le faire mûrir. » Rappelons tout de même que le CFR Cluj participait en 2008-2009 à la Ligue des champions et en fut une mini-sensation (match nul face à Chelsea, victoire face à la Roma, mais éliminé au terme de la phase de poules, Ndlr). Les prestations de Pereira sur la piste aux étoiles européenne l’enverront d’ailleurs sans attendre s’installer à Porto. Chez les Dragons, l’Uruguayen deviendra un référent. Décrit par Manta comme un « garçon humble et travailleur » , Pereira va à présent s’atteler à désherber son couloir gauche en Italie. Une bonne nouvelle pour l’Inter. Une mauvaise pour le dos des jardiniers de Giuseppe Meazza, déjà usé par l’interminable mandat du tracteur Zanetti.

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