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Avec Felipe Anderson, la Lazio a trouvé sa rampe de lancement

Par Eric Marinelli
Avec Felipe Anderson, la Lazio a trouvé sa rampe de lancement

Après un an et demi de galère, Felipe Anderson rayonne enfin sous les couleurs de la Lazio depuis décembre 2014. Une explosion presque inattendue pour le Brésilien débarqué contre environ 9 millions d'euros lors de l'été 2013 en provenance de Santos, et qui était déjà définitivement rangé dans la case flop par la majorité. De l'histoire ancienne désormais pour le Laziale qui s'éclate et peut viser les étoiles.

2 décembre 2014. La Lazio reçoit Varese, au quatrième tour de Coupe d’Italie devant moins de 4 000 spectateurs du Stadio Olimpico. Après 25 minutes, l’affaire est déjà pliée avec deux buts laziali en deux minutes : une frappe déviée de Konko et une autre sous la barre de Djordjevic bien servi par Keita. Comme d’habitude à ce stade de la compétition, la rencontre est sans saveur et on attend rapidement et sagement qu’elle aille à son terme. Quand, à la 80e minute, Onazi talonne aux 30 mètres pour Felipe Anderson, le maigre public présent en travées n’est ainsi pas franchement étouffé par l’enthousiasme. L’ovni brésilien lui donne tort avec un missile que le jeune Filippo Perucchini, formé au Milan AC, ne peut suffisamment dévier pour l’empêcher de trouver le fond des filets. Ils ne le savent pas encore, mais les quelques fidèles spectateurs viennent d’assister au déclic de leur mystérieux espoir auriverde, près d’un an et demi après son arrivée en provenance de Santos. Car si ce troisième but aussi magnifique qu’accessoire pour la Lazio aurait pu rester au rang de l’anecdote, il n’était en réalité qu’annonciateur de l’éclosion au grand jour de Felipe Anderson.

Le décollage de la fusée Anderson

Cinq jours plus tard, la Lazio se déplace sur le terrain de la lanterne rouge parmesane. Accrochés jusqu’à l’heure de jeu, les Biancocelesti s’en remettent à Felipe Anderson qui inscrit son premier but en Serie A, sur un bon centre de Djordjevic, pour arracher une précieuse victoire. La suite du mois est encore plus belle avec deux passes décisives contre l’Atalanta et un magnifique doublé contre l’Inter à San Siro. « Je le dédie à mon père dont c’était l’anniversaire. Je lui ai fait un beau cadeau » , savoure alors le Brésilien avant de passer les fêtes au chaud chez lui au Brésil. Une pause dont il profite d’ailleurs pour identifier les raisons de sa réussite nouvelle, dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport. Non, ce n’est pas l’envie de ne pas vouloir être comparé à Ederson : « Je suis très reconnaissant envers Stefano Pioli (l’entraîneur de la Lazio, ndlr). Il a cru en moi et m’a donné la continuité dont j’avais besoin pour montrer ce que je sais faire. Il me laisse beaucoup de liberté dans mes déplacements et c’est une façon de jouer idéale pour moi » . Encore faut-il confirmer à la reprise en 2015 pour ne pas être passé de la colonne du flop à celle de l’espoir éphémère. Felipe Anderson s’offre un nouveau festival contre la Sampdoria, avec un but et deux passes décisives pour écarter tout soupçon avant le derby de Rome. Et quel derby ! En une mi-temps, la nouvelle coqueluche laziale met la Roma à genoux avec un nouveau doublé but-passe décisive. Totti s’emploie certes pour ramener les siens à hauteur, mais cela n’enlève rien à la démonstration de force du Brésilien. Les stats ne mentent pas : sur ses 6 derniers matchs, Felipe Anderson reste alors sur 6 buts et 5 passes décisives. Tellement proche du diable qu’il se voit stopper dans son élan par une entorse du genou et un drame familial. Son père est, en effet, arrêté pour un double homicide involontaire à la suite d’une sombre affaire de mœurs conclue par une funeste course poursuite. Après un mois et demi à broyer du noir, le Brésilien reprend sa marche en avant contre Sassuolo et le Napoli. Une enroulée divine pour retrouver le chemin des filets et deux caviars pour Miroslav Klose. Entre prouesses techniques et accélérations dévastatrices, la fusée Anderson a, cette fois, bel et bien décollé.

Vers l’infini et au-delà ?

Que la première année à Rome cloué au sol semble loin désormais ! Encensé à juste titre, Felipe Anderson a fait mentir ceux qui ne voyaient en lui qu’un talent brésilien déchu de plus. Pouvait-il d’ailleurs en être autrement ? Formé à Santos, en même temps que son grand ami Neymar, le Laziale s’était déjà forgé une solide réputation outre-Atlantique. À peine 20 ans et déjà 108 apparitions sous le maillot du Peixe, deux titres de championnat paulista, une Copa Libertadores et une Recopa Sudamericana : difficile de faire mieux. Remplaçant de Vladimir Petković sur le banc laziale, lors de la seconde partie de saison dernière, Edy Reja assurait d’ailleurs à la Gazzetta dello Sport que le talent demandait juste à être exploité : « Il faisait des choses extraordinaires pendant la semaine à Formello (le centre d’entraînement de la Lazio, ndlr), mais était ensuite perdu durant les matchs. Il n’avait pas la tranquillité nécessaire et payait aussi une condition physique pas optimale. Mais il a énormément de qualités et le démontre désormais » . Joueur le plus rapide de Serie A, selon les données de la Lazio, Felipe Anderson donne même l’impression de n’avoir dévoilé qu’un aperçu de son talent. Un talent que la Lazio doit désormais défendre face aux courtisés des plus grands clubs européens sur le marché des transferts. Les négociations pour une prolongation de son contrat, qui court jusque 2018, ont ainsi débuté avec une jolie revalorisation salariale attendue à la clé. Logique pour le Brésilien promis à un avenir en sélection nationale, même si Dunga s’est passé de ses services pour les deux prochains matchs amicaux contre la France et le Chili, les 26 et 29 mars prochains à Paris et Londres. Une liste qui ne compte d’ailleurs aucun joueur de Serie A, un évènement rarissime pour un championnat qui a souvent alimenté la Seleção de ses meilleurs joueurs, de Cafu à Kaká en passant par Ronaldo ou Adriano. Felipe Anderson a toutefois été convoqué en sélections espoirs, ce qui le satisfait pleinement avec un objectif en tête, comme le rapporte Lalaziosiamonoi.it. : « Je vis le meilleur moment de ma carrière. Je suis très heureux d’avoir été convoqué une nouvelle fois par Gallo (le sélectionneur des espoirs brésiliens, ndlr). Jouer les Jeux olympiques de Rio est un de mes objectifs prioritaires et c’est important pour moi d’avoir un des premiers rôles dans ce groupe » . Beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts d’ici là, mais Felipe Anderson sera sans doute toujours sur orbite.

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