- Ligue 1
- J28
- Reims-OM (1-2)
Avec Alexis Sánchez, la mobilisation se poursuit
Auteur d'un doublé qui a sauvé l'OM à Reims (1-2), le vétéran chilien reste toujours aussi précieux et impressionnant sur le front de l'attaque marseillaise.
« Cela ne fait qu’une saison que je suis ici, je pourrais rester ou partir, mais ce que je veux, c’est remporter les matchs, je ne suis pas à Marseille en vacances, pour prendre le soleil. […] J’ai très envie de rester ici. Après, je l’ai dit dès le jour de mon arrivée, cela ne m’intéresse pas d’être deuxième, troisième ou quatrième, de se qualifier pour la Ligue des champions. On verra en fonction des résultats obtenus. Moi, je veux être champion, gagner des titres. » Il y a deux semaines, quelques heures après une piteuse élimination en Coupe de France face à une formation de Ligue 2, Annecy, Alexis Sánchez traînait son seum et déballait ses ambitions d’éternel champion, lui qui est sous contrat sur la Canebière pour un exercice, plus un autre en option. Si l’OM a peut-être foiré sa saison en l’espace de trois jours entre la fin février et le début du mois de mars, et que l’avenir du Chilien est donc plus que jamais incertain, il n’a pas levé le pied pour autant. Loin s’en faut.
Sa meilleure saison depuis 2017
Buteur le 12 mars au Vélodrome contre Strasbourg sans pouvoir éviter un match nul à rebondissements (2-2), le dixième du Ballon d’or 2015 a cette fois sorti la tenue de gala ce dimanche à Auguste-Delaune, sur la pelouse du tube du moment. Sans son attaquant de 34 ans, il est quasiment certain que l’Olympique de Marseille serait reparti de Champagne avec un mauvais résultat. Mais alors que les locaux avaient pris les devants grâce à Folarin Balogun, la recrue estivale – déjà active dès le début de partie – a sorti Marseille du pétrin presque à elle toute seule. Un coup franc de maestro, une course dans la brèche offerte par la défense rémoise moins d’un quart d’heure plus tard, et c’était plié : après avoir vu son buteur faire basculer la rencontre en treize minutes, l’OM a pu fermer boutique, attendre Marshall Munetsi et Junya Ito dans son camp, et s’en remettre à ses montants.
L’ancien Gunner en est à trois doublés en Ligue 1 (il y avait eu Nice lors de la 4e journée et Clermont lors de la 23e), et un total de seize pions cette saison toutes compétitions confondues, soit son meilleur total, sur le plan statistique, depuis son prime de 2016-2017. Surtout, comme cela est arrivé plusieurs fois cette saison, c’est lui qui a maintenu les Phocéens hors de l’eau, au tableau d’affichage, mais aussi dans le jeu : Marseillais qui a touché le plus de ballons (63) derrière l’énigme Nuno Tavares (80), Sánchez a délivré quatre passes clés en 90 minutes et n’a jamais cessé de faire des efforts et de se montrer disponible. Un état d’esprit de patron qu’il démontre, match après match, prouvant qu’il en a encore sous le capot. « Alexis Sánchez a fait ce que font les leaders, également dans le vestiaire à la mi-temps. On a de la chance de l’avoir avec nous », a d’ailleurs souligné le coach Igor Tudor au coup de sifflet final. À l’arrivée, avec la victoire rennaise au Parc des Princes (0-2), Marseille revient à sept points du leader parisien à dix journées du terme. Le frisson d’une éventuelle fin de saison à suspense, Alexis Sánchez l’aura bien mérité.
Par Jérémie Baron