- Ligue 1
- J29
- PSG-Marseille (3-1)
Ave Di María
Auteur d'un doublé lors de la victoire du PSG face à l'OM (3-1), Ángel Di María a prouvé qu'il était bien l'homme fort des Parisiens cette saison. De quoi confirmer son statut de chouchou de Thomas Tuchel.
Assis sur le ballon, Ángel Di María attend patiemment que l’arbitre ait la validation de la VAR. Quelques secondes plus tôt, l’Argentin, parti en profondeur, avait obligé Steve Mandanda à dégainer sa main en dehors de la surface. La VAR validant le coup franc et le rouge du gardien marseillais, Ángel Di María peut se relever, prendre ses huit pas d’élan et envoyer un amour de coup franc dans la lucarne du pauvre Yohan Pelé. Le Parc des Princes peut exploser, le break est fait pour Paris qui mène désormais 3-1. Un bel avantage au score qui est en grande partie du à la patte gauche de Di María, passeur sur l’ouverture du score de Kylian Mbappé, et auteur d’un premier but d’une merveille de frappe enroulée. Et la fiche de stats de l’Argentin aurait pu être encore un peu plus belle si la VAR n’avait pas refusé son but en début de match sur hors-jeu alors qu’il avait battu Steve Mandanda d’une soyeuse louche. Tant pis, Ángel Di María se contentera d’un doublé, d’une passe décisive et d’un carton rouge provoqué.
Di María, la bonne attitude
Destructeur face au but, Ángel Di María a très bien compris que ce match face à l’OM dépassait le cadre du simple Classique. Non, cette rencontre – la première au Parc après la déroute face à Manchester United – était surtout l’occasion pour les joueurs de tenter de se faire pardonner auprès des supporters. Des supporters qui ont apprécié les buts de l’Argentin, mais qui ont surtout apprécié sa débauche d’énergie. Celle qui a vu l’ancien du Real Madrid faire une course défensive de 50 mètres pour récupérer le cuir dans les pieds de Florian Thauvin. Un retour défensif applaudi chaleureusement par le virage Auteuil et par Thomas Tuchel qui n’a jamais cessé d’envoyer des fleurs à Di María comme en octobre dernier : « J’étais déjà fan d’Angel quand il jouait avec le Real Madrid et l’équipe d’Argentine. C’est super facile de travailler avec lui, car c’est un top professionnel. Quand tu lui donnes confiance, il est toujours en super forme. C’est un cadeau d’avoir un joueur comme Angel. » Un amour réciproque à écouter le principal intéressé qui s’est exprimé il y a quelques jours sur la chaîne argentine TyCSports : « Tu peux avoir les meilleurs joueurs, ça ne t’emmènera pas forcément en finale. Je crois que, cette fois-ci, le président s’est rendu compte qu’il fallait continuer avec le même entraîneur pour former quelque chose de solide. »
L’Ange Di María
Il faut dire qu’Ángel Di María n’a jamais semblé aussi fort que depuis l’arrivée de Thomas Tuchel à l’été 2018. Avec 9 buts (dont 6 depuis le 27 janvier) et 10 passes décisives en Ligue 1, l’Argentin est sur le point de boucler son deuxième double-double à Paris après sa première saison 2015-2016 terminée avec 10 pions et 18 offrandes. Mais ça, c’est pour les statistiques. Car la différence entre le Di María de 2015-2016 et celui de 2018-2019 se trouve surtout dans le jeu. Plus concerné, plus disponible, l’ancien du Benfica Lisbonne profite notamment des blessures de Neymar et de Cavani pour prendre les choses en main sur le plan offensif.
Mines en lucarne, caviars en tout genre, corners directs, coups du foulard, Di María s’amuse sur le pré. Et cela fonctionne, puisque avant ce doublé face à l’OM, Angelito avait déjà inscrit des buts importants pour le PSG comme celui de l’égalisation face au Napoli en octobre dernier (2-2) ou encore un doublé – déjà – lors du Trophée des champions face à l’AS Monaco (4-0). Et dire que Di María devait être le grand perdant de l’arrivée de Neymar et de Mbappé. C’était compter sans Thomas Tuchel qui a toujours fait confiance à son chouchou et qui avait prévenu en début de saison lorsque la presse lui parlait de sa fameuse MCN : « Il ne faut pas oublier Ángel Di María, il est aussi un attaquant et est important dans l’équipe. » Ce qui est sûr, c’est que les Marseillais, eux, ne l’oublieront pas.
Par Steven Oliveira