- Italie
- Serie A
- 30e journée
- Parme/Juventus (1-0)
Avant Monaco, la Juve se troue face à Parme
Avant le quart de finale aller de C1, la Vieille Dame voulait faire le plein de confiance face à Parme, lanterne rouge. Mission complètement ratée. Défaite 1-0.
Parme 1-0 Juventus
But : José Mauri (60e) pour Parme
Avec 14 points d’avance sur la Roma, la Juve est déjà championne, sauf catastrophe bien sûr. Ses matchs de championnat ressemblent donc maintenant à des entraînements pour la Ligue des champions. Le moyen pour Allegri de faire tourner son effectif, de tester des nouveaux schémas, bref, de peaufiner son équipe pour être au top le jour J. Mais aujourd’hui, l’entraîneur des Bianconeri est allé un peu trop loin dans le délire. Sans ses cadres, la Juve n’a jamais réussi à prendre le dessus sur la lanterne rouge. Parme a cru en ses chances et s’est donné les moyens d’aller détrôner l’incontestable leader de Serie A. Même face à une Juve bis, c’est une énorme surprise. Ça faisait longtemps qu’on ne les avait pas vus sourire, les Parmesans. Longtemps qu’on n’avait pas vu Donadoni lever le poing en l’air. Et ça, ça leur fera peut-être oublier, au moins le temps d’une soirée, tous les malheurs qu’ils ont connus en cette saison maudite.
L’échauffement…
Tévez, Pirlo, Barzagli et Buffon au repos. Pogba blessé. Coman, Sturaro et Storari à l’essai. La Vieille Dame, remaniée, n’arrive pas à prendre la mesure de Parme, comme elle a l’habitude de le faire. Les premières incursions sont d’ailleurs à mettre sur le compte des banqueroutiers. Un ballon en cloche et un retourné acrobatique complètement foiré de Ghezzal dès les premières minutes de jeu. Un autre crochet et un tir dangereux de Belfodil à la 21e minute. Les Parmesans entrent bien dans le match. Mais petit à petit, la Juve commence à contrôler le ballon, à combiner autour de la surface adverse, et à se faire menaçante. La première frayeur vient de la crête de Vidal. Ce n’est pas de sa coupe de cheveux dont nous parlerons, mais bien d’une reprise de la tête qu’il tape à bout portant à la 31e sans trouver mieux que les gants de Mirante. Le deuxième et dernier frisson de cette première période est pour Coman. Juste avant la mi-temps, le petit Français élimine son vis-à-vis, mais n’arrive pas à bien ajuster son tir du pied gauche. C’est à peu près tout pour cette première période, avare en occasions, s’apparentant plus à un échauffement qu’à une réelle opposition.
… et la dure réalité du terrain
Mais la Juve passe en mode « un but et vite » dès la 45e minute. Histoire de dire que la rigolade a assez duré. Padoin et Lichtsteiner se positionnent beaucoup plus haut sur le terrain. La défense bianconera se fait de plus en plus pressante et agressive. La faute de Chiellini sur José Mauri, quand ce dernier lui met un petit pont, en est le meilleur exemple. Le seul problème, c’est que la Juve laisse pas mal d’espaces dans son dos et qu’elle s’expose aux attaques placées des Parmesans. Et ça, ça ne pardonne pas. Même contre la lanterne rouge.
Sur leur première vraie occasion construite à la 60e, les joueurs de Donadoni trouvent l’ouverture. Un bon travail de Belfodil sur le côté droit et un centre en retrait pour José Mauri qui n’a plus qu’à finir. 1-0 pour les Ducali. Stupeur et joie à Ennio-Tardelli. Personne ne comprend ce qui se passe. Même pas les supporters parmesans. Allegri fait entrer Morata, Pepe et le tout jeune Vitale. La Vieille Dame pousse, se livre encore un peu plus, mais n’arrive pas à faire craquer des Parmesans fiers et volontaires. Leur défense tient bon jusqu’à la 95e, et Donadoni peut exulter. Jardim, lui aussi, doit certainement sourire. C’est une bonne nouvelle pour Monaco, même si la Juventus n’aura clairement pas le même visage avec Buffon, Barzagli, Pirlo et Tévez.
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Par Ugo Bocchi