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- 1ère journée
- Ce qu'il faut retenir
Auxerre réussit son entrée en L2
Une équipe auxerroise au rendez-vous, à l’inverse des spectateurs, un geste de Pancrate venu d’ailleurs, un flop normand et un hommage ch’ti. Voilà ce qu’il faut retenir du coup d’envoi de la saison de Ligue 2, en attendant le dernier match opposant Monaco à Tours, lundi soir.
Auxerre déjà dans le coup Pour son premier match de Ligue 2 depuis plus de trente ans, l’AJ Auxerre ne s’est pas ratée. Bousculés par un promu nîmois vendangeur, les hommes de Jean-Guy Wallemme ont su marquer vite par Langil, avant que Le Tallec ne vienne donner un peu plus de relief au succès bourguignon. Une victoire probante pour un groupe qui part un peu dans l’inconnu cette saison, plusieurs cadres s’étant fait la malle cet été (N’Dinga, Cissé, Contout, Traoré, Grichting). Et ce n’est pas à leurs supporters que les Auxerrois doivent leur succès, puisque ce remake de la finale de Coupe de France 1996 se jouait à huis clos, en raison des incidents de la saison dernière. En attendant le Monaco-Tours de lundi soir, les Auxerrois sont en tête de la Ligue 2. Le plus dur sera d’y rester.
La talonnade de Pancrate C’est incontestablement le geste de cette première journée. Juste avant la pause du match opposant Nantes à Istres, Fabrice Pancrate est à la réception d’un centre de Bessat et parvient à tromper Petric d’une superbe « madjer » aussi inspirée que réussie. L’ouverture du score de l’ancien Parisien, qui a baroudé depuis du côté de Séville, Sochaux, Newcastle ou encore Larissa, n’a pas suffi aux Canaris, qui ont finalement concédé l’égalisation d’Akrour juste avant le coup de sifflet final. Marquer un super but pour entamer le championnat n’a d’ailleurs satisfait que moyennement le buteur nantais : « J’aime marquer que quand on gagne » , a-t-il lancé à Ouest-France après le match. Peut-être le signe d’une bonne saison pour celui qui avait inscrit sept buts en 24 matchs l’année dernière. Et pourquoi pas une remontée et un retour de Fabrice au Parc ?
Des tribunes à moitié vides Dire que cette première journée n’a pas passionné les foules est un euphémisme. Comme on pouvait s’y attendre, les spectateurs n’ont pas vraiment répondu présent au stade pour ce coup d’envoi de la saison. Dans un contexte estival toujours particulier, seuls Nantais et Lensois ont réussi à réunir plus de 10 000 personnes dans leur stade. Et ce n’est pas Monaco qui devrait faire monter la moyenne, lundi soir. Pourtant, les matchs de vendredi, diffusés en multiplex sur la toute nouvelle chaîne beIN Sport 2, spécialement lancée pour l’occasion, se déroulaient à 20h30 en raison de l’absence de concurrence de la Ligue 1. Hormis la prochaine journée et les deux dernières, les rencontres de Ligue 2 devraient démarrer cette année à 18h45, pour ne pas mordre sur l’affiche de Ligue 1, programmée, elle, à 20h45. À moins que la Ligue et la chaîne qatarie ne fassent machine arrière, face à la colère des groupes de supporters, réunis au sein du collectif « Sos Ligue 2 » .
La première ratée du Havre Voilà un stade qui sonnait encore plus vide que les autres. Pour leur premier match officiel dans leur stade Océane flambant neuf, les Normands avaient certainement rêvé d’un meilleur scénario. Les hommes de Cédric Daury ont été battus (2-1) par la toujours énigmatique équipe d’Arles-Avignon, avec deux buts concédés dans la dernière demi-heure. Le tout dans un stade aux tribunes clairsemées puisque, parmi les 25 178 places assises de la nouvelle enceinte normande, seules 7 814 avaient trouvé preneurs. Les Havrais pourront se dire qu’ils sont les premiers à avoir marqué dans leur stade, grâce à un but de Yohan Rivière au quart d’heure de jeu. Maigre consolation pour des Normands sortis sous les sifflets de leurs supporters, qui n’ont pas envie de revivre la galère de la saison dernière, avec un maintien acquis à la dernière journée.
L’hommage à Gervais Martel Il incarnait le RC Lens à lui tout seul. Gervais Martel, contraint de démissionner au début du mois de juillet faute d’avoir pu racheter les parts de l’actionnaire majoritaire du club, a reçu un vibrant hommage de la part des supporters lensois, samedi après-midi lors de la réception du Mans à Bollaert. En plus d’une banderole où on pouvait lire « Martel : 24 ans de président, mérite notre reconnaissance » , le public sang et or avait préparé un tifo géant à l’effigie de l’emblématique homme d’affaires. Un geste qui a touché le principal intéressé, présent en tribunes, qui en avait les larmes aux yeux. Les joueurs, eux, n’ont pas eu la même gratitude, puisqu’ils n’ont pu faire mieux que 2-2, malgré un double avantage acquis en début de match.
Video : les buts de la journée
Yoann Crenn