- C1
- Zenith/AJ Auxerre
Auxerre éliminé ?
Pas la peine de suivre les deux rencontres Auxerre contre Zénith : c'est fini-foutu. Auxerre n'y croit pas, Auxerre ne veut pas, Auxerre n'en peut plus. Alors intéressons-nous plutôt aux futurs vainqueurs et qualifiés : le Zénith de Saint-Pierre.
Bourgogne la lose… Rien à voir avec la Californie. Prenez Michael Douglas : il a un cancer de la gorge et il déclare qu’il « reste très optimiste » . A Auxerre, c’est que des bars à suicide où des pochetrons s’épanchent sur leur vie de misère. « Le plus mauvais tirage possible » (sic), chialait Jean Fernandez, dit Jeannot-la-poisse quand il apprit que sa bande de SDF allait rencontrer le Zénith de Saint-Pétersbourg, ville des stars et de Gazprom, soit la noblesse et la bourgeoisie. Jeannot en a donc rajouté une louche : « On va affronter une équipe qui est une habituée de la Ligue des Champions et qui est en plein championnat. On a l’avantage peut-être de jouer le match retour à domicile mais on s’attend à des rencontres très compliquées. Le football russe, je connais, avec Marseille j’ai déjà été éliminé par le Zénith… » (sic). OK, on a compris : c’est plié pour l’AJA ? Pire que ça : c’est mort ! Les derniers mots de Jeannot avant de siffler un dernier litron de Chablis et de rouler sous la table : « Ils sont beaucoup plus forts que nous dans tous les domaines. Individuellement, collectivement, et puis à ce stade de la saison, ils ont le rythme de la compétition » (sic). Et les joueurs de l’Ajia ? Ils en pensent quoi, les joueurs de l’Ajia ? Anthony le Tallec, dit « Tony-Tallec » , par exemple, hein ? « Il faudra réaliser un mini exploit pour passer. Mais si on ne prend pas une valise à St-Pétersbourg » (sic). Dont acte : Auxerre est out.
Qui es-tu Zenith ?
Le Zenith c’est Gazprom, coco ! Pas besoin de te faire un dessin. C’est 44 millions d’Euros dépensés en un mois pour les transferts de quatre joueurs : le Portugais immense Bruno Alvès (22 briques), le Serbe Lukovic (4), les Russes Semak (oui, oui ! Sergueï, le parisaingermainski, 3 briques) et Bukharov (12 plaques). Le budget annuel du club de Jeannot de l’Yonne est de 32 millions. Injouable, donc. Le Zénith a été dépouillé de ses stars Archavine (Arsenal), Timotchouk (Bayern) et Pogrebniak (Stuttgart) après le titre en C3 2008. Il a galéré l’année d’après mais revient fort avec l’ex-coach de la Roma, Luciano Spaletti, partisan d’un foot offensif qui marque beaucoup de buts. Résultat : les Zenitiki sont actuels leaders du championnat russe, invaincus (12 victoires et 4 nuls) et bien partis pour gagner le titre, comme en 2007. Evidemment, calendrier russe oblige, les Popovs sont en pleine bourre alors que Auxerre est encore en rodage en L1, avec deux matchs au comptoir. Le Zénith joue en 4-3-3, avec des cadors partout : bon gardien (Malafeev), et en défense l’immense Portugalais Bruno Alvès, qu’on ne présente plus, dans l’axe. Au milieu, trois internationaux russki bien connus, Denisov en N° 6, avec Chirokov (gauche) et Zirianov (droite). Devant, le Portugais Danny, meilleur avec le Zénith qu’avec la Seleçao, et à droite et au centre, les internationaux poutiniens Bystrov et Kerzhakov (50 sélections, 15 buts, buteur aperçu au FC Séville il y a deux ans)…
Qui es-tu Zénith (bis) ?
Le Zénith, c’est Gazprom, coco ! Pas besoin de te faire un dessin. Le budget annuel du club est de 150 millions d’Euros, près de 5 fois celui d’Auxerre. L’objectif des Gazpromiens, arrivés au club en 2005 : gagner trois coupes d’Europe en 10 ans. Donc plus que deux, après la C3 de 2008… La venue de Danny, du Dynamo Moscou, a coûté 30 millions d’Euros, soit le plus gros transfert de l’histoire du championnat russe. Gazprom va construire un nouveau stade grand luxe de 65 000 pékins, en remplacement de la vieille enceinte pourrie, le Stade Petrovsky, 20 000 places. Le Zénith vient de gagner la coupe de Russie durant la première partie de saison. Les réservistes du Zénith sont le Serbe Lazovic, qui peut aussi jouer à gauche. Le bon Portugais Meira peut suppléer le bon Belge Lombaerts qui fait doublette avec Bruno Alvès en défense axiale, un des points forts du club. Le Zénith aime prendre la profondeur. Le Zénith n’a pas brûlé tout cru comme Moscou incendié, cet été. Le Zénith marque beaucoup de buts et jouera sans blessés, ni suspendus. Le Zénith devrait fournir des invitations aux Auxerrois pour qu’ils visitent plusieurs fois le Musée de l’Ermitage plutôt que de se ridiculiser au Stade Petrovsky. Le Zénith est injouable et Auxerre va se faire pouiller.
Qui es-tu « Ajia » ?
Une pauvre fille qui va se faire pouiller.
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