- Euro 2016
- Gr. F
- Islande-Portugal (1-1)
Aux tripes, l’Islande tient en échec un Portugal suffisant
Largement dominateurs en première mi-temps, les Portugais ont trouvé le moyen de se prendre les pieds dans le tapis en concédant un nul (1-1) face à l'Islande. Pour leur première en phase finale, les Scandinaves ont été dans la continuité de leurs qualifications : courageux, sérieux et un brin chanceux. Cela a suffi pour gratter un point face à une sélection portugaise qui va devoir faire mieux pour avancer dans le tournoi.
Portugal 1-1 Islande
Buts : Nani (31e) pour le Portugal // Bjarnason (50e) Une toute première fois est toujours touchante. Pour l’enthousiasme que mettent les joueurs et leurs supporters pour essayer d’être à la hauteur de l’événement. Une question d’orgueil et de mérite. Dans l’après-midi, les 8000 supporters islandais présents dans les rues de Saint-Étienne avaient promis, en empruntant une formule tout droit sortie d’un dialogue de Games of Thrones : « Nos joueurs se battront jusqu’à vomir leur sang. » C’est ce qu’ils ont fait ce mardi soir, les Islandais, dans une ambiance de play off de Championship, quand une anecdotique touche gagnée au milieu de terrain provoque l’hystérie de leurs supporters. Ils ont hurlé pendant 90 minutes des « Iceland » qui sonnaient comme des « England » et puis d’autres chants que personne ne comprenait, un rauque de heavy metal porté par l’acoustique industrielle et sidérurgique de Geoffroy-Guichard.
Gloire au nirvanesque Bjarnason
C’est la première chose qu’ils ont fait, hurler et taper dans leurs mains, quand Nani a ouvert le score pour les Portugais, après une démonstration de l’intérêt du une-deux de la paire Vieirinha/André Gomes sur le côté gauche. Ils ne se sont pas démontés quand les Portugais ont enquillé les occases en fin de première mi-temps, dont un incroyable raté de Ronaldo dans la même position et situation que Giaccherini lundi soir, chez le voisin, à Lyon. Et puis ils ont explosé quand leur sélection a égalisé, d’une drôle de façon, au retour des vestiaires, alors que le Portugal donnait l’impression de gagner en fluidité et en envie. Un centre benêt, venu de la droite, que manque complètement Vieirinha, pourtant très bon, et le très nirvanesque Bjarnason qui plante une superbe volée au second poteau. La suite ? Des tonnes d’occasions pour un Portugal de moins en moins imaginatif. Jusqu’à ce dernier coup franc de Ronaldo, renvoyé par le mur islandais. Et le chaudron qui explose. On n’a pas vérifié, mais a priori, il n’y avait pas de sang sur la pelouse au coup de sifflet final.
Par Joachim Barbier, à Geoffroy-Guichard (Saint-Étienne)