- Bundesliga
- J10
- Bayern-Leipzig (3-3)
Auteur d’un triplé de passes décisives contre Leipzig, Kingsley Coman rayonne
Auteur d'un triplé de passes décisives contre Leipzig lors de la dixième journée de Bundesliga, Kingsley Coman s'est encore distingué ce samedi en évitant la défaite au Bayern Munich. Dont il est l'un des meilleurs éléments, depuis le début de la saison.
Habituellement, un footballeur affiche un joli smile après une telle performance. Avoir été impliqué sur les trois buts de son équipe n’est en effet pas un exploit commun, surtout lorsqu’on affronte le deuxième du championnat. Mais au coup de sifflet final de Bayern Munich-Leipzig, choc de la dixième journée de Bundesliga opposant le leader à son dauphin, Kingsley Coman tirait la tronche.
?? Bayern Munich?️ Kingsley Coman : « Un beau match avec beaucoup d’intensité. Mais on aurait préféré la victoire… » pic.twitter.com/Ak6U7TmfhZ
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) December 5, 2020
« C’était un beau match, avec beaucoup d’intensité. Il y a eu de nombreux buts, mais malheureusement, on repart avec le match nul. Le plus important, c’est de gagner. J’ai fait trois passes décisives, et j’en suis content. Mais il n’y a pas la victoire au bout, donc je ne peux pas avoir le sourire », se justifiait le Français au micro de beIN Sports.
Du petit lait pour Müller
Pourtant, Coman peut avoir le sentiment du devoir accompli. Car face à Leipzig, qui a mené à deux reprises et était encore devant à un quart d’heure du terme, c’est bien lui qui a permis au champion d’Allemagne en titre d’éviter la défaite grâce à son triplé d’assists. D’abord, sa mini-accélération – anodine au premier regard, mais importantissime dans la recherche d’espace – suivie de son décalage pour Jamal Musiala a rendu possible l’égalisation de son jeune partenaire encore mineur à la demi-heure de jeu. Ensuite, quelques minutes plus tard, son court service hyper inspiré anticipant le mouvement de Thomas Müller a mis sur orbite son aîné pour la deuxième réalisation des Bavarois. Enfin, son centre léché tout en esthétisme a trouvé la tête gagnante du même Müler qui en a profité pour signer un doublé en fin de partie.
Bien entendu, l’ancien de la Juventus ne s’est pas arrêté à ce triangle de gestes généreux (le premier de l’exercice 2020-2021 outre-Rhin, et le premier de sa carrière). Premier dynamiteur des siens, l’ex-Parisien a également frappé deux fois (seuls Robert Lewandowski et Müller, donc, ont fait aussi bien) et réussi 85% de ses passes (seuls le défenseur Niklas Süle et le milieu de terrain Leon Goretzka ont fait mieux, parmi les onze titulaires d’Hans-Dieter Flick) réalisées bien souvent vers l’avant. Quoi de plus normal, si l’on regarde les derniers mois écoulés ? Depuis la finale de Ligue des champions remportée par le Bayern devant le Paris Saint-Germain, l’international apprécié par Didier Deschamps s’amuse ainsi à revêtir le costume du sauveur de manière régulière. De là à le considérer comme le meilleur élément offensif actuel, dans l’effectif vainqueur de la C1 ? Peut-être bien.
Difficile de trouver mieux, ici ou ailleurs
Les chiffres, en tout cas, parlent pour lui. Cette saison, Coman a par exemple planté à deux reprises tout en offrant cinq caviars à ses potes en l’espace de sept rencontres de championnat (six titularisations, et sans disputer un seul match dans son intégralité). Sur la scène continentale, le Kingsley mature en est à trois tremblements de filet et deux passes dés pour quatre parties jouées. Si bien qu’il a directement participé à huit caramels munichois sur les huit dernières sorties du Bayern. Plus que lumineux, rayonnant.
Kingsley Coman is the first player to assist three goals from open play in a Bundesliga game this season.The first time he’s achieved the feat in his career. pic.twitter.com/KUOCE3H1vZ
— Squawka Football (@Squawka) December 5, 2020
Face à cette mitraillette et ces observations, son entraîneur ne peut qu’avancer un constat unanime : à son poste, il ne possède pas de gâchette plus dangereuse. « En prenant en compte Leroy Sané, nous disposons de quatre ailiers de très bonne qualité. Mais en ce moment, je dois avouer que c’est Kingsley qui se distingue, a logiquement reconnu Flick, en conférence de presse. Il marque, il provoque et il fait preuve d’une bonne vision de jeu. J’aimerais que tous mes joueurs se placent à son niveau. » Demeure une question, à propos du talent de 24 ans : s’agit-il du Coman ultime, ou lui reste-t-il encore une transformation ?
Par Florian Cadu