- Ligue 1
- J36
- Lille-Monaco (1-2)
Aurélien Tchouaméni a porté l’ASM à Lille
Auteur d'un doublé importantissime ce vendredi soir sur la pelouse du LOSC (1-2), Aurélien Tchouaméni a porté l'ASM dans le money time. Une nouvelle prestation de haut vol de l'international français qui continue de grandir au moment où Monaco en a le plus besoin.
Au coup de sifflet final de ce LOSC-Monaco, ils étaient très exactement 576 à s’égosiller pour célébrer leurs champions. Sans se montrer brillante, sans avoir pilonné la cage de Léo Jardim, l’AS Monaco est allée chercher l’essentiel à l’autre bout de la France : une victoire, une huitième de rang, pour provisoirement revêtir la peau du dauphin du Paris Saint-Germain. Particulièrement bruyant au cœur d’une cathédrale où le silence était d’or, le parcage monégasque n’a pas oublié de scander un nom en particulier avant de plier bagages : celui d’Aurélien Tchouaméni.
La finition en prime
Au cours d’une partie plutôt équilibrée, d’un match que l’ASM n’aurait peut-être pas empoché six mois plus tôt, l’international français a dégainé à deux reprises pour sortir Monaco du piège lillois. Pour son premier doublé chez les pros, Tchouaméni a joint l’utile à l’agréable : un petit crochet sur Benjamin André avant une frappe sèche du pied gauche (son mauvais pied) qui a terminé dans le petit filet, puis un missile du droit de trente mètres d’une précision chirurgicale pour redonner l’avantage aux siens. Forcément, les supporters du Rocher n’étaient pas les seuls à dévoiler une belle rangée de dents blanches lorsque l’on évoque le nom de leur numéro 8.
En conférence de presse d’après-match, Philippe Clement aussi n’avait que des louanges à lui adresser : « Aurélien est un joueur facile à manager, car il a toujours cette volonté de s’améliorer. On a fait un gros travail de finition, et si Aurélien en met deux ce soir, c’est grâce à la répétition et à ces mois de travail, ainsi qu’à sa concentration de faire les choses bien. » Surtout qu’au-delà de ses buts, Tchouaméni a été l’un des rares à se montrer au niveau à peu près partout : dans une équipe qui n’a jamais mis la gomme, il a touché près de 90 ballons, réalisé six interceptions ou encore tenté quatre fois sa chance au total. Malicieux, Clement a d’ailleurs noté « que Tchouaméni aurait pu aussi marquer de la tête » lors du premier acte. Une précision qui résonne comme un encouragement pour un joueur majeur qui n’a que 22 ans.
? @atchouameni Auteur d’un doublé, le milieu de l’@AS_Monaco a livré une nouvelle prestation de grande qualité #LOSCASM pic.twitter.com/5CCpZ9mSPW
— Ligue 1 Uber Eats (@Ligue1UberEats) May 6, 2022
Le Qatar en ligne de mire
Cette belle prestation dans la capitale des Flandres ne va pas arranger les chéquiers des prétendants qui s’annoncent nombreux cet été pour accueillir l’un des talents français du moment. Alors que RMC Sport annonce que le joyau du prince Albert va quitter son cocon pour potentiellement atterrir à Liverpool, au Real ou même au Paris Saint-Germain, l’intéressé se plaît forcément de cette cour qui est en train de se former autour de lui : « On verra ce que l’avenir me réservera, clamait Tchouaméni 48 heures avant ce Lille-Monaco.Après, quand chacun partira en vacances, on verra qui sera là à la reprise. »
La tendance indique que Tchouaméni n’y sera pas. Mais son coach actuel est sûr d’une chose : « Tchouaméni est un joueur exceptionnel qui avance étape par étape. Il va faire une grande carrière. » En quittant Pierre-Mauroy plongé dans un silence quasi-total, qui pourrait imaginer le contraire ? Certainement pas Didier Deschamps. Intégré dans la rotation des Bleus depuis le mois de septembre 2021 – période de sa première cape -, Tchouaméni ne s’imagine pas autre part qu’au Qatar dans 6 mois : « La Coupe du monde est un objectif important pour moi cette année. Ce serait une récompense du travail que j’effectue depuis pas mal de temps, mais ça passe par de bonnes prestations en club. Tout joueur rêve de participer à cette compétition, donc j’ai forcément cet objectif dans un coin de ma tête. » Pour le moment, il est sur le bon chemin.
Par Andrea Chazy, à Lille