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Au tour de Ruud…

Par Victor Le Grand
Au tour de Ruud…

Dure loi des séries : Pippo Inzaghi décroche, Alessandro Del Piero fuit Turin et sa Vieille Dame, Raúl s’envole pour le Qatar. De son côté, Ruud van Nistelrooy vient d’annoncer hier matin qu’il tirait sa révérence après plus de 20 ans de carrière. Un départ qui sonne comme un avertissement : le renard des surfaces entre désormais dans la catégorie des espèces en voie d’extinction…

« J’ai joué hier (dimanche, ndlr) mon dernier match comme professionnel. Je crois que le moment d’arrêter le football est venu pour moi : j’ai atteint mes limites physiques. » Par ces quelques lignes testamentaires, Rutgerus Johannes Martinus van Nistelrooij, dit plus couramment Ruud van Nistelrooy, a annoncé lundi en conférence de presse qu’il mettait un terme à sa carrière professionnelle. À tout juste 35 ans, l’attaquant de Malaga, auteur cette saison de 4 buts en 10 titularisations, déclare être complétement cramé ! Depuis longtemps, le dernier grand fauve néerlandais est un animal malade, qui souffre encore et toujours de s’être rompu les ligaments croisés du genou droit, par deux fois, en 2000 et 2008.

Plus grave, c’est aussi un homme dépendant. Accro à ce que les pontes de la médecine sportive nomment avec précaution « le son du buteur » . En onomatopée : « Tschouuuu » . En vrai, Ruud guette depuis 20 ans cette tonalité jouissive produite par le ballon de football quand celui-ci se glisse dans les filets adverses, juste en-dessous de la barre transversale. « J’en ai aucune idée, mais j’ai besoin de ce bruit que je détestais pourtant quand j’étais enfant, quand il n’y avait pas de filets sur le terrain » , déclarait-il en 2010. En définitive, l’âpreté physique du sport de haut niveau a terminé d’achever l’un des fennecs les plus doués de sa génération. Sevré, sourd, mais toujours aussi imposant.

Fox in the box

Avant-centre prolifique, van Nistelrooy débute pourtant sa carrière au poste de libéro dans un club local de seconde division néerlandaise, le FC Den Bosch. Quelques années plus tard, s’inspirant de son maître à jouer et ami Dennis Berkamp, le Batave se repositionne milieu de terrain, puis attaquant lors de son transfert au SC Heerenven en 1997. Depuis, tel un cycle sans fin, « Van Gol » aura tendu l’oreille en direction du but 244 fois en 394 matchs professionnels. Soit une moyenne affolante de 0,58 but par match. Pour le public, l’extase fut celle d’entendre durant cinq ans les supporters d’Old Strafford hurler à gorges déployées les voyelles de son prénom, à chacune de ses réalisations. Les mains tremblotantes, les bras tendus et le verbe haut.

Car Ruud, pour les intimes donc, ne fait pas partie de ces attaquants spectaculaires qui se goinfrent d’excentricités et de grands espaces. Ruud, c’est autre chose. Un fox in the box, comme disent les Anglais. Un renard des surfaces, en VOSTFR. Plutôt frustre, mais élégant, il domine le rectangle de réparation comme un pilier de bar, toujours devant, placé, présent au moment opportun. L’Allemand Foppe de Haan, son premier éducateur, retiendra quant à lui la fine technicité de son protégé : « Il avait plus de talent dans ses pieds que beaucoup d’autres dans leurs mains. » Redoutable finisseur, c’est en fait, enfin et surtout le premier défenseur de son équipe. Bref, un profil à l’ancienne, et qui se raréfie.

150 buts en 219 matches de Premier League

Si « Van The Man » a connu 7 clubs dans sa carrière, cet auteur-compositeur des surfaces a surtout marqué les esprits de Manchester United. C’est ici, sur les terres rouges du Nord de l’Angleterre, qu’il se hissera au firmament du football mondial. Débarquant en 2001 d’Eindhoven, lors de sa présentation officielle, un journaliste lui demande si United est pour lui le club de ses rêves. Il répond sèchement : « Oui. » , sans plus de conviction. En réalité, le bougre n’a jamais été un fervent supporter des escouades non-néerlandaises. « Cela aurait été facile de me rendre populaire dès le début , déclare-t-il, mais je voulais rester moi-même. » Bien lui en a pris.

Cette authenticité, cette confiance, traduites en chiffres, donnent une impression de vertige. En Premier League, il inscrit la bagatelle de 150 buts en 219 matches, avec un pic à 44 pions lors de la saison 2002-2003. Aux Pays-Bas, avec le PSV Eindhoven, club qui le révèlera, il plante 70 buts en deux ans avec en prime deux titres consécutifs de champion national. En 2006, dès sa première saison avec le Real Madrid, il glane la couronne de Pichichi avec 25 réalisations dans les valises, réussissant alors l’exploit d’être sacré meilleur buteur dans trois pays différents. Sans parler de ses soixante banderilles plantées en Ligue des Champions. En vrai, l’énumération de ses statistiques et de ses distinctions personnelles comme collectives pourrait prendre des plombes. Un renard, on vous dit…

Retrouvez le Top 10 des buts de Ruud van Nistelrooy

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