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  • Ligue Europa – PSV/LOSC

Au four et au moulin

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Au four et au moulin

C'est dans un Philips Stadion bouillant, en étant éliminé au coup d'envoi, avec une équipe bis et trois jours avant un choc de L1 face à Lyon que le LOSC va jouer sa qualif face aux Hollandais du PSV. Pas idéal.

Oui, cette perpétuelle notion journalistique de « tournant » ou de « virage » dans une saison peut agacer à force d’être utilisée n’importe où, n’importe comment. Mais là il faut bien admettre que c’est bel et bien une semaine décisive qui attend Lille, avec ce déplacement périlleux en Ligue Europa ce soir, la réception de l’OL en L1 dimanche, puis celle de Lorient en Coupe de France mercredi prochain (en prolongeant à dix jours, on peut même y ajouter le choc au Vélodrome). En l’espace de quelques jours, les hommes de Rudi Garcia peuvent, d’un extrême à l’autre, se retrouver fragilisés dans la seule compétition qui leur resterait alors, ou bien rester en lice sur trois tableaux et prendre un ascendant psychologique sur l’un de ses plus sérieux adversaires. Autant dire que c’est vraiment le moment de voir ce que cette équipe a vraiment dans le ventre.

Parce que pour ce qui est des certitudes, il n’y a pas de doutes que ces Dogues-là savent plaire. Pratiquer du beau jeu, en tout cas au Stadium Nord, ils savent le faire, même sur une pelouse défoncée. Au match aller, malgré un onze de départ très remanié, les titulaires alignés avaient réussi à dominer une équipe (presque) type du PSV Eindhoven qui, rappelons-le, domine de la tête et des épaules l’Eredivisie depuis le début de saison. Sans franchement trembler, on avait vu les Nordistes jouer une partition en mode tranquille pépère, marquant deux buts en début de match et donnant l’impression d’assurer sans trop de crainte cet avantage au score. Avec, toujours, cette application à jouer de façon propre et appliquée. Cette prestation européenne pouvait laisser penser que le LOSC avait véritablement franchi un cap. Et puis patatras, il aura suffi de seulement deux minutes en fin de match à des Hollandais tout en orgueil pour revenir à la marque et inverser totalement les chances de qualification.

Lille l’a-t-il jouée trop facile ? C’est en tout cas l’avis du coach d’Eindhoven Fred Rutten, vexé, qui a laissé entendre en conférence de presse cette semaine qu’en n’alignant pas ses meilleurs joueurs, son alter-ego n’avait pas pris son équipe suffisamment au sérieux. Possible. Il n’empêche qu’à un court instant de flottement près, il avait tout bon, le Rudi. Notamment ce pari de confier son milieu de terrain à deux jeunes, Idrissa Gueye et Jerry Vandam, de même que celui de laisser Moussa Sow au repos et d’aligner le 1,93 m de Tulio De Melo pour perturber la défense adverse. Sauf que même un court instant de flottement, une équipe ambitieuse qui doit pouvoir prétendre jouer les fiers à bras dans toutes les compétitions où elle est alignée ne peut pas se le permettre. Sans compter que laisser des cadres au repos en semaine n’a pas pour autant permis de faire un résultat dimanche à Montpellier, avec cette fâcheuse première défaite (0-1) concédée depuis octobre en L1. Donc ? Donc les plans du sergent Garcia ont loupé. Qualification européenne compromise et poursuivants de retour en championnat. Le LOSC croyait avoir de la marge, il n’en a plus.

Dans ce contexte, cette rencontre au Philips Stadion va permettre de tester la crédibilité de cette équipe, qui peut souvent donner l’impression qu’elle est douée, mais qui laisse aussi parfois un sentiment d’immaturité. Au coup de sifflet final à la Mosson dimanche, Rudi Garcia a d’ailleurs plus pointé du doigt la faiblesse mentale des siens qu’une quelconque lassitude physique. Or le PSV dans son antre, avec son public chaud bouillant (les commerces du centre-ville de Lille peuvent témoigner…), si ce n’est peut-être plus aussi impressionnant qu’il y a encore quelques saisons, ça peut tout de même foutre pas mal les jetons. Et là, pas question de se cacher, il faudra vaincre en terre adverse. Ou marquer au moins trois buts, ce qui serait tout aussi impressionnant. Alors tant pis s’il faut faire sans Debuchy, aux soins. Tant pis s’il y aura certainement encore une équipe bis au coup d’envoi. Tant pis si le choc face à Lyon est dans toutes les têtes lilloises, celle de Garcia en premier lieu. Et tant pis si les statistiques sont en sa défaveur. Il y a un beau coup à jouer et un palier à franchir ce soir pour cette équipe qui ne demande qu’à grandir. En plus, en cas de qualification, les adversaires potentiels en 8e sont franchement abordables : les Rangers, qui viennent de se prendre une fessée par les Celtics en Écosse, ou le Sporting, largué au Portugal (1-1 à l’aller, retour ce soir à Lisbonne).

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