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Au Barça, le changement c’est maintenant

Par Robin Delorme, à Madrid
5 minutes
Au Barça, le changement c’est maintenant

A contre-cœur, l’Espanyol a offert une 22e Liga au Barça en tenant en échec le Real Madrid. Une officialisation qui ouvre les portes à de nombreuses interrogations et des chantiers titanesques. Sandro, Zubi, à vous de jouer.

Le Barça est un beau champion. Avec la meilleure attaque (105 pions inscrits), la troisième meilleure défense (37 buts encaissés), le meilleur parcours à l’extérieur, le second à domicile, ou encore le Pichichi dans ses rangs (Messi, 46 buts), son sacre ne souffre d’aucune contestation. Mieux, il peut encore accrocher le record vieux d’un an du Real mourinhesque : soit un total à trois chiffres ainsi qu’une attaque à plus 121 buts. Pour autant, cette domination sans partage est révélatrice du fossé grandissant qui se creuse entre les deux mastodontes et l’autre Liga. Plus qu’un nivellement des niveaux, cette situation où deux Liga se fragmentent à jamais tient de Javier Tebas, nouveau président de la Ligue. Un président qui déclarait il y a peu dans El País « que nous ne pouvons pas en vouloir au Barça et au Real, nos locomotives internationales » . Ça tombe bien, Castillans comme Catalans ne comptent pas changer un système qui leur permet à chaque inter-saison de creuser leur déficit et de dépenser millions sur millions. Cet été encore, Sandro Rosell et Andoni Zubizarreta vont faire tourner la machine à billets. Enfin à bon escient ?
Une balance en déficit
La cellule recrutement du Barça n’est pas la plus renommée du club. Et pour cause : depuis 2006 et le deuxième sacre européen de l’histoire barcelonaise, plus de 478 millions d’euros ont été investis pendant que seuls 186 millions sont arrivés dans les caisses après la vente de joueurs. Au premier juillet, ce sera le même topo : la direction dispose de 50 millions d’euros à investir et espère pouvoir en dépenser le double grâce aux départs. Mais, a contrario des exercices précédents, ce mercato estival n’acceptera pas des erreurs de casting du type Alexis Sanchez ou Alexandre Song – la qualité des joueurs n’est pas discutée, leur prix d’achat, oui. Après une fin de parcours européen pénible, les deux roustes bavaroises ont accentué les limites de l’effectif catalan. L’essence même du toque, philosophie catalane, n’est pas remise en cause mais elle doit apprendre à s’adapter à de nouvelles exigences. Surtout, la supériorité du Bayern Munich a pointé du doigt le manque de profondeur d’un groupe à bout de souffle. Un problème illico reconnu par Gerard Piqué – « Nous devons nous améliorer et penser à quelques changements » – mais sitôt désapprouvé par Tito Vilanova – « Cette équipe n’a pas besoin de grands changements pour la saison prochaine (…). Je suppose que le joueur qui a parlé de changements n’a pas envisagé qu’il pourrait en faire partie » .
La politique de l’autruche promise par Tito ne prend heureusement pas en coulisses. Des coulisses où Andoni Zubizarreta, directeur sportif blaugrana, s’active à grands pas. Comme la coutume l’exige, les rumeurs vont bon train. Mais, avant de casser sa tirelire, le Basque sait qu’il doit se résoudre à vendre pour reconstruire autour de l’axe Pique-Busquets-Iniesta-Messi. Niveau dégraissage, le board catalan aurait prié à Alexis Sanchez et David Villa de plier les gaules. Le meilleur buteur de la sélection espagnole, plus vraiment en hauteur de sainteté du côté du Camp Nou, n’y est en aucun cas opposé. Son point de chute devrait se trouver en Angleterre où Arsenal tiendrait la corde. Concernant l’ailier chilien, la Juventus serait à l’affût pour ce qui serait un transfert à contre-cœur, Sanchez souhaitant faire ses preuves au Barça. Pour finir, le dossier le plus épineux concerne Cesc Fabregas. Recruté à prix d’or, son adaptation et son rendement dans le système barcelonais laisse toujours à désirer. Mais le plus grand chantier se trouve tout en bas de l’échelle. Avec le départ annoncé de Victor Valdés, Zubi poursuit la quête de son successeur, premier relanceur et fer de lance du toque. Pour remplacer le double V aux cinq trophées Zamora, trois noms reviennent en boucle : le prometteur Marc-André ter Stegen de Mönchengladbach, le vétéran et ancien de la Masia Pepe Reina, et l’Auriverde de Valence Vicente Guaita.
L’épineux cas Abidal
Plus symbolique que purement sportif, la gestion du cas Abidal en dira également beaucoup sur la suite à donner au projet catalan. De retour d’une absence qui n’avait rien d’une blessure bénigne, le Français est toujours en attende d’une prolongation de contrat. Sur le terrain, Eric Abidal ne retrouvera sans doute jamais son niveau d’antan. Alors oui, un départ ne changerait sans doute pas grand chose dans l’assise défensive barcelonaise mais la devise Mes que un club et l’image de club UNICEF en prendrait un sacré coup. Défense toujours, c’est le secteur le plus en attente de renforts. Lors de la double confrontation munichoise, les absences d’un Puyol toujours blessé, d’un Mascherano toujours pas à son poste et la titularisation d’un Bartra bien trop tendre ont handicapé Gérard Piqué. Excellent relanceur, intelligent dans l’anticipation, Piqué nécessite un comparse bien plus robuste, physique. Bref, un chien. La direction en est consciente et doit se résoudre à casser sa tirelire pour attirer dans ses mailles un Kompany ou un Thiago Silva. Une manne financière qui pourrait remettre en cause l’arrivée du crack Neymar. Serpent de mer des quotidiens catalans, l’arrivée du Brésilien, outre le sacré coup de merchandising, en dirait long sur la remise en question du système catalan. Diva individualiste, l’international auriverde a besoin d’un champ d’action élargi et ne peut se cantonner à un simple rôle de serviteur de Messi. Un Messi qui, en attendant les grands travaux d’été, va défiler avec ses comparses sur les remblas ce lundi. La fête avant la tempête.

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