- C1
- 8es
- Bayern-Chelsea (4-1)
Attention, Robert Lewandowski est toujours autant en forme
Auteur d'un doublé et de deux passes décisives contre Chelsea en huitièmes de finale retour de Ligue des champions, Robert Lewandowski place à lui seul le Bayern Munich parmi les grands favoris de la victoire finale en C1. Que la pandémie de coronavirus soit passée par là ou que la saison de Bundesliga soit achevée, le Polonais reste en effet toujours aussi impressionnant et ne semble jamais en manque de rythme.
Ce vendredi, Karim Benzema n’avait franchement aucune raison d’être heureux niveau football. D’abord parce que son Real se faisait éliminer en huitièmes de finale de Ligue des champions, par Manchester City. Ensuite parce que son but marqué, en plus de se révéler inutile au score, n’allait pas lui permettre de conserver sa quatrième place au classement des meilleurs buteurs de l’histoire de la compétition. Certes, il venait de grimper sur ce Top 4 en doublant Robert Lewandowski. Mais il savait pertinemment que son concurrent jouait le lendemain, et qu’il ne resterait pas muet.
Bingo : au même stade de l’épreuve, face à Chelsea, le Polonais a récupéré sa position en s’offrant un doublé fastoche. Sans se faire mal, sans forcer, sans douter. Il faut dire que lui et son Bayern Munich se sont avancés en toute confiance contre les Blues, forts d’une large avance à la suite de leur 3-0 glané à Stamford Bridge. Alors, les Bavarois ont terminé le travail. Telle une machine en parfait état de fonctionnement, impossible à faire dérailler avec un moteur impliqué sur les quatre réalisations inscrites.
Double doublé, mais pas que
Lewandowski a commencé son numéro par une accélération décisive, poussant Willy Caballero à la faute dans sa propre surface de réparation dès la huitième minute. Penalty obtenu, tiré et transformé par le héros du soir. Après une reprise hors cadre, l’attaquant a ensuite servi Ivan Perišić pour le break, alors que la demi-heure de jeu n’était pas encore atteinte. Une fois la pause achevée et l’organisme reposé, l’avant-centre a remis le couvert en centrant pour la volée de Corentin Tolisso. Enfin, le bonhomme a achevé son show d’un magnifique coup de casque. Tout dans le timing, rien dans le hasard.
Les autres statistiques ? Quatre frappes (personne ne fait mieux), trois passes-clés (idem), trois duels aériens gagnés (idem)… et un tacle, en guise d’effort défensif. C’est clair, le monsieur est en forme. Même plus que ça : que le stade soit plein ou vide, qu’une crise sanitaire passe par là ou non, que le ballon s’arrête de tourner pendant une ou six semaines, que la Bundesliga soit interrompue ou achevée, que les jambes manquent de rythme ou soient maltraitées par l’adversaire, l’immense Robert répond présent.
Un grand parmi les grands, définitivement
Celui qui avait déjà permis au Bayern de cartoucher les Londoniens à trois reprises lors de la première manche (deux assists, un caramel) en est ainsi à treize goals, dans cette LDC 2020-2021. Jusque-là, Gerd Müller était l’unique Munichois à avoir signé cet exploit. Son premier « poursuivant » ? Erling Braut Håland, cinq longueurs derrière et déjà éliminé. Autant dire que le titre de meilleur buteur du tournoi devrait lui revenir, après douze années d’hégémonie pour le binôme Lionel Messi/Cristiano Ronaldo (Kaká est le dernier à leur avoir chopé ce titre honorifique, en 2006-2007). Pour l’anecdote, Lewandowski a également planté pour sa septième partie consécutive. Chose que seuls trois joueurs ont fait à ce niveau, avant lui (Cristiano Ronaldo, Ruud van Nistelrooy et Edinson Cavani). Pas étonnant, dès lors, que Karl-Heinz Rummenigge milite pour qu’un Ballon d’or soit décerné à son poulain à la fin de l’année.
Que peuvent redouter les Bavarois avec un tel élément dans leur rang, désormais ? Barcelone, qu’ils s’apprêtent à retrouver en quarts après avoir tout bouffé sur la scène nationale ? Toujours est-il que l’ancien du Borussia Dortmund peut désormais s’asseoir à la table de la Pulga, lui aussi auteur d’une performance XXL (un péno provoqué, un but et une activité incessante) au même moment de la soirée devant Naples et lui aussi au top sur le plan individuel. L’un compte 115 tremblements de filet en C1 et quatre coupes aux grandes oreilles brandies, l’autre « seulement » 66 et zéro victoire finale ? Le moment semble propice pour renverser la loi des chiffres, justement.
Par Florian Cadu