- Ligue 1
- J38
Attention, La Ligue 1 va tout faire péter !
Ce dimanche, la cuvée 2020-2021 de la Ligue 1 va définitivement baisser le rideau. Lille résistera-t-il à la pression du PSG, et Monaco à celle de Lyon ? Lens va-t-il priver Rennes de Coupe d'Europe, et Michel Der Zakarian va-t-il envoyer Nantes disputer les barrages face à Toulouse ? Tant de questions qui trouveront réponse à la fin du week-end. Sortez le pop-corn, cette 38e journée va décoiffer.
Qu’elles semblent loin, les émotions d’un multiplex aussi intenses. Habituée à vivre de nombreuses rencontres sans enjeu ces dernières années, la Ligue 1 va connaître un épilogue particulièrement rude et ô combien crucial. Tous les matchs revêtent en effet une importance capitale, du titre du champion de France à la place du couillon, le dix-huitième devant sauver ses fesses face à Toulouse dans un double duel en trois jours. Sur les bancs de touche, les téléphones seront de sortie pour surveiller à la loupe le score des prétendants, les ongles vont morfler pendant deux heures, les positions vont bouger dans tous les sens et les larmes vont être de joie ou de tristesse au coup de sifflet final. Preuve que cette dernière bataille sera féroce, le multiplex ne sera pas uniquement diffusé sur Canal + : la LFP a annoncé, ce samedi, la distribution des dix rencontres en simultané chez les diffuseurs internationaux pour la première fois. « Proposée avec des commentaires anglais et mettant particulièrement la lumière sur les matchs à enjeux de cette 38e journée, notamment les équipes concernées par le titre, les qualifications en Ligue des champions ou encore la relégation, la diffusion de ce multiplex est annoncée dans près de 100 pays et sur tous les continents », explique l’institution dans un communiqué.
La passe de quatre pour le LOSC ?
Cette diffusion à l’international est une opportunité en or pour les vingt écuries de l’élite française de montrer ce que la Ligue 1 a dans le bide, et qu’elle peut rivaliser avec le gratin européen. C’est l’occasion ou jamais de voir les Parisiens coiffer sur le poteau des Lillois bluffants de sérénité et impressionnants de maîtrise depuis le début de saison. Défaillants la semaine dernière face aux Verts, les Dogues devront avoir les dents dures face à Angers, alors que Paris est revenu à un petit point avant son déplacement à Brest. Un titre du LOSC serait aussi un magnifique clin d’œil, dix ans après le doublé championnat-Coupe de France.
Mais les hommes de Mauricio Pochettino, vainqueur de la Coupe de France ce mercredi face à Monaco, ne veulent pas lâcher leur quatrième Hexagoal consécutif alors que la Ligue des champions leur est encore passée sous le nez. Et si Monaco venait gâcher la fête ? Si l’ASM doit d’abord sécuriser sa place sur le podium (Lyon traîne un point derrière), les Monégasques peuvent envisager de refaire le coup d’État de 2017. Il faudrait pour cela un concours de circonstances improbable (une défaite de Lille et Paris combinée à une très large victoire face à Lens, menacé par Rennes, qui doit accrocher l’Europe). Après tout, dans un championnat complètement dingue, pourquoi pas avoir un scénario digne des Oscars ?
Trafic intense en bas de tableau
Si la lutte est féroce en haut, le combat pour ne pas se retrouver à la place du con, celle de barragiste, promet des étincelles. Six écuries (Nantes, Lorient, Brest, Strasbourg et, dans une moindre mesure, Bordeaux et Reims) peuvent encore prétendre à prolonger leur saison d’une semaine pour retrouver des Toulousains morts de faim en double confrontation. Si Reims et Bordeaux, avec deux points d’avance sur Nantes, respirent un peu mieux, Brest, Strasbourg, Lorient (41 points tous les trois) et les Canaris (40) sont carrément en apnée. Cette dernière journée peut complètement rebattre les cartes, avec deux affrontements directs : Reims-Bordeaux et Strasbourg-Lorient, qui valent leur pesant de cacahuètes, alors que Brest se coltine le PSG et Nantes peut être trahi par son ex, Michel Der Zakarian, qui dispute son dernier match sur le banc du MHSC. Il est désormais temps de respirer un bon coup, de s’installer devant sa téloche et de stresser pendant 90 minutes. Avis aux cardiaques, changez immédiatement de chaîne.
Par Analie Simon