Atila Turan : « Je ne vais pas me mettre à attaquer Pierre Ménès »

Atila, raconte-moi un peu ta journée de vendredi, jour de match. Tu l’as commencée avec un thé, un café ou un chocolat ?Avec un café, comme d’habitude. Je l’aime en expresso. Le chocolat ? Non, j’aime pas ça.

Qu’est-ce que tu as fait après ?On s’entraîne au stade, on est à l’hôtel pour la mise au vert et on a mangé tous ensemble. Puis il y a la sieste, la vidéo et on part au stade.

Qu’as-tu mangé de bon ?Comme d’habitude, des pâtes. Et du saumon.

Pour la sieste, tu étais tout seul dans ta chambre ?Non, on est par deux. D’habitude, je suis avec (Gaëtan) Charbonnier, mais là j’étais avec Johny (Placide), le gardien remplaçant.

C’est un bon camarade de chambrée ?Bien sûr, il ne ronfle pas.

T’as réussi à dormir, malgré le match ?Toujours. Rien ne m’empêche de dormir. Quand il faut se concentrer, je le fais le jour même, pas trois-quatre jours avant.

Qui vous a amenés au stade ?Le bus.

Il est sympa, le chauffeur ?Oui, tranquille.

C’est quoi son petit nom ?Je sais même pas (rires).

Qu’est-ce que le coach vous a dit avant le match ?Son discours est toujours à peu près le même. Il nous dit de nous battre, d’être soudé comme on l’est souvent. C’est pas parce que c’est Toulouse qu’il a changé son discours.

Vous écoutez de la musique dans les vestiaires ? C’est qui le DJ ?Il n’y en a pas forcément, mais souvent, c’est (Mickaël) Tacalfred. Il met un peu de tout.

Tu mettrais quoi, toi ?Franchement, je ne sais pas. Comme je suis jeune, je ne me fais pas trop remarquer sur ce genre de truc.

C’était pas trop dur d’être remplaçant ?Il faut toujours être prêt, le coach peut changer d’avis. Il peut y avoir un blessé. Être sur le banc, ce n’est pas toujours une punition.

Il est confortable, le banc du stade Auguste-Delaune ?Oui, mais j’ai pas envie de m’habituer à m’asseoir là-dessus.

Est-ce que Hubert Fournier t’a glissé un petit mot avant ton entrée en jeu ?Non, pas du tout.

Et une petite tape sur les fesses, comme font les entraîneurs ?Ouais, il me semble. C’est pas des choses sur lesquelles je me fixe.

Toi qui étais sur la pelouse, tu peux nous dire s’il y avait penalty sur le deuxième but toulousain ?Quand il y a centre, j’essaye de contrer le centre. Je ne vois pas du tout la faute. Ce serait vous mentir que de dire qu’il y a penalty ou pas.

Braithwaite, l’attaquant danois du TFC, il est pas mal, non ?Ça se voit que c’est un bon joueur. Mads (Albaek) m’a dit qu’il avait joué avec lui au Danemark et qu’il était bon.

À la fin du match, tu as échangé ton maillot avec un joueur de Toulouse ?Non, je ne connais personne là-bas.

Est-ce qu’au fond de toi, tu es content d’avoir perdu contre Toulouse, histoire qu’on ne vous appelle plus les « rois des nuls » ? Non, moi, je m’en fous, de ce que disent les journaux. Le plus important, c’est notre équipe. Même un point, c’est quelque chose de bien. Ne pas perdre, c’est important pour le moral.

Après un match, c’est quoi la question la plus débile qu’un journaliste t’ait posée ?Vous me posez une colle… Je ne pense pas qu’on m’ait posé de question bête.

Même pas de « Déçu d’avoir perdu ? Content d’avoir gagné ? » On nous les pose tout le temps. C’est vrai qu’elles sont un peu cons (rires).

Vous avez mangé entre joueurs, après cette défaite ?Non, il y avait ma famille. Alors je suis rentré chez moi et j’ai mangé avec eux.

Tu t’es couché à quelle heure ?Après le match, j’ai souvent du mal à dormir. Ça a toujours été comme ça. Il était minuit, 1h maximum.

C’est quand même plus sympa de jouer le vendredi, ça vous laisse le week-end tranquille…Le week-end, je le consacre à ma famille. Ça ne change rien pour moi de jouer le vendredi ou le samedi.

Le week-end, ça bouge à Reims ?Je ne sais pas, j’habite à Auxerre, à deux heures de Reims. Je ne sors pas, je préfère rester chez moi. Mais à Auxerre, c’est pas le top.

Qu’est-ce que tu as fait, toi, samedi et dimanche ?Le lendemain du match, le matin, je vais boire un café avec mon père. On lit le journal.

L’Équipe ? Je lis juste ce qui concerne Reims, le reste, ça ne m’intéresse pas trop. Je regarde les notes de toute l’équipe. Des fois, ils notent un peu sévère, mais je ne juge pas.

Ce week-end, il y en a un qui a fait la Une des médias, c’est Patrice Évra. Est-ce que tu as vu l’interview dans Téléfoot ? J’ai entendu des trucs, mais je ne l’ai pas vue.

Est-ce que, toi aussi, tu penses que Pierre Ménès n’est pas capable de faire huit jongles d’affilée ?(Rires) Personnellement, je ne vais pas me mettre à attaquer Pierre Ménès, parce qu’il est pas mal à ce sujet-là. Je vais le laisser tranquille, j’ai rien contre lui.

En parlant de Pierre Ménès, t’as regardé le CFC dimanche soir ? T’as pensé quoi de la prestation de ton équipe ?On n’a pas été mauvais, si on marque plus tôt, le match se passe différemment. On loupe pas mal d’occasions alors que Toulouse en a eu peu, mais les a bien exploitées.

Et t’as maté Lyon–Bordeaux ?Non, mais j’ai regardé Saint-Étienne – Lorient. C’était un bon match, Saint-Étienne a vraiment une bonne équipe. Lorient, en ce moment, ça ne va pas trop.

Qu’est-ce que tu penses de la chute de Lyon ?Le vent a tourné, c’est tout. Aujourd’hui, c’est eux ; demain, ce sera quelqu’un d’autre. On voit bien qu’avec Paris et Monaco, ça allait changer. Lyon n’a pas le même budget. En plus, ils ont beaucoup de jeunes dans l’équipe. C’est compliqué d’avoir des résultats dans cette situation.

Question piège : tu sais contre qui tu joues la prochaine fois ?Bien sûr ! Marseille !

Tu espères revenir aux bonnes vieilles habitudes, en rapportant le point du match nul ?Pour moi, ce n’est pas une mauvaise habitude. On ira à Marseille pour gagner.

Tiens, revoilà FloTov !