- Mariage du Prince Wiliam
Aston William
En ce jour de mariage, vous pensiez tout savoir sur le prince William ? Que nenni. Voilà ce qu'Henry-Jean Servat et Stéphane Bern ne vous apprendront jamais au sujet du marié. Normal, ça va causer d'Aston Villa. Pas princier pour un penny.
« Je ne voulais pas être celui qui allait accidentellement lui péter la cheville ou lui donner un œil au beurre noir avant la noce » . Les joueurs londoniens du dimanche ont cru à une hallucination la semaine dernière lorsqu’ils ont vu le Prince William, chaussettes aux couleurs d’Aston Villa remontées jusqu’aux genoux, venir en découdre sur un terrain de Battersea Park. Un moment de détente qu’il s’accordait à quelques jours du mariage le plus médiatisé de l’histoire. Et ça c’est plutôt bien passé puisque le prince et sa tripotée de potes ont remporté le match 5 à 0. Une clean sheet appréciable pour William qui évoluait en défense centrale. « Il est très bon dans le domaine aérien et c’est un bon tacleur » , détaille un adversaire. Étonnant ? Pas tellement lorsque l’on sait que le prince de Galles est le genre de bonhomme capable de filer mater une affiche de Premier League entre Blackpool et Wolverhampton après avoir annoncé son mariage avec Kate Middleton. Car tandis que le Prince Charles s’imagine en tampon de Camilla Parker Bowles et qu’Harry se déguise en nazi, William brûle pour le football.
« Les supporters d’Aston Villa sont fantastiques »
La noblesse du sang qui bouillonne dans ses veines princières prédestinait davantage William à se frotter au polo, au ski ou au golf. S’il est de notoriété publique qu’il pratique assidûment le water polo, il ne délaisse pas pour autant les pelouses durant ses études au très chic Eton College ainsi qu’à l’University of St Andrews. Mais comment est-il possible que Son Altesse royale le prince William de Galles rejoigne les rangs populeux des amateurs de football, alors ? Et bien en Angleterre, le football n’est pas vraiment un sport de roturier. En effet, la fédération anglaise de football accorde une place honorifique à la famille royale dans son organigramme. Ainsi, en 2006, à 23 ans, le voilà bombardé à la présidence de la FA succédant ainsi à son oncle le prince Andrew, duc d’York. « J’aime jouer et regarder le football. C’est un sport qui donne tellement d’émotion à des millions de personnes » , déclare-t-il d’un ton convenu. Chargé de rajeunir l’image de la fédération, le Prince William apprend le boulot et multiplie les déplacements. Le choix est logique : à toutes les compétitions internationales il est aux premières loges, flanqué de son frangin rouquemoute, pour suivre les échecs des Three Lions.
Sauf que des mal-pensants, sans doute des salauds de républicains envieux de notre Révolution Française, pointent un conflit d’intérêt. C’est que le Prince est un fervent supporter d’Aston Villa et ne s’en cache pas. Pourquoi les Villans ? A cause des supporters du club qu’il découvre avec émerveillement durant un match de FA Cup, en 2000, face à Bolton : « Les supporters de Villa se consacrent entièrement à leur club. Ils sont fabuleux car même si Villa ne gagne pas toujours, ils sont loyaux » , explique-t-il. Comme tout fan qui se respecte, il n’hésite pas à vanner les rivaux de Birmingham City durant une visite des installations du club au cours de laquelle il discute avec Ashley Young avant de se voir offrir un maillot de Gareth Barry. Un jour le prince Charles révéla que son fils avait exigé qu’il lui ramène une paire de chaussettes de Villa. La passion n’a pas d’odeur.
Angleterre 2018 : « Je suis très triste et extrêmement déçu »
Mais le prince William ne se résume pas à une sorte de Footix, ou plutôt un Willie pour reprendre le nom de la mascotte britannique du Mondial 66, bon qu’à zyeuter des matchs aux côtés de Platini et de la fine fleur du ballon. Non ! Il est impliqué durant la campagne anglaise pour obtenir l’organisation de la Coupe du monde 2018. Le prince se démène, participe activement au saucissonnage du dossier et prête son image lisse pour la bonne cause : « L’accueil de la Coupe du Monde offrirait à la nation tout entière l’opportunité de partager notre hospitalité, notre sens du fair-play et notre culture diversifiée » . Au moment d’encourager la sélection anglaise à l’été 2010, il s’emballe : « Nous pouvons gagner la Coupe du monde sur le terrain et obtenir son organisation. Gagner les deux nous donnerait un grand coup de fouet. Le pays est derrière vous » .
Ni l’un, ni l’autre ne se réalisera. La faute à Capello et son escouade d’abord, la faute à Sepp Blatter ensuite. Du moins, c’est ce que s’imagine William en apprenant que la FIFA a préféré la candidature russe. « Je suis très triste et extrêmement déçu » , lâche-t-il. Conséquence : Blatter est écarté de la liste des invités conviés à l’abbaye de Westminster. Une preuve que le garçon a la dent dure dans ce domaine, alors que l’on sait qu’il y aura des ex de Kate dans l’assistance… Toutefois, le président de la FIFA s’est récemment fendu d’une lettre pour féliciter le futur époux et souligner « la passion et l’engagement » de ce dernier question football. Mince. Par contre, David Beckham, avec qui il jouait l’homme-sandwich pour la candidature anglaise, sera de la partie au même titre que Guy Ritchie et Rowan Atkinson. Mais s’il veut parler gonfle avec un type de son rang, il pourra se raccrocher au rocher du Prince Albert. Entre supporters de Monaco et d’Aston Villa, on doit se comprendre.
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