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Aston Villa : Le yin et le Young

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Aston Villa : Le yin et le Young

Ashley Young fait partie de la jeune génération montante de l'Angleterre qui promet des lendemains qui rigolent. Sauf que le petit ailier d'Aston Villa a peut-être déjà tout montré de ses qualités et donc de ses limites.

A bien y regarder, Ashley Young ressemble pas mal à un autre ailier d’Aston Villa qui sévissait vingt ans plus tôt, Tony Daley. Une mobylette noire qui fit fureur en Premier League à la charnière 80s’/90’s par sa vitesse de course, sa puissance au démarrage et sa coupe de cheveux improbable, comprenez une espèce de choucroute sur la tête avec les côtés rasés. Oui, Daley avait tout pour séduire, ce qu’il parvint à faire à sept reprises auprès du sélectionneur anglais, Graham Taylor au début des années 90. Daley devait être le catalyseur anglais lors de l’Euro 92 en Suède. Hélas, lancé dans le grand bain du haut niveau, Daley y étala lamentablement ses faiblesses techniques rédhibitoires à l’échelle internationale, davantage sprinter que footballeur. D’ailleurs, aujourd’hui, ce bon Tony n’est pas entraîneur de football mais coach de fitness chez les Wolves de Wolverhampton, voyez la nuance. Et franchement, on se demande si ce n’est pas vers cette trajectoire que se dirige Young.

Des stats bluffantes… au sens propre !

Pourtant, avancer que l’attaquant de Villa risque bien d’être une hype sans lendemain paraît très audacieux sinon carrément risqué. En effet, depuis son arrivée chez les pros à Watford, son club formateur et ancienne équipe de Daley (tiens, tiens…), ce fils de Jamaïcains compile les marques honorifiques. Ici le meilleur jeune de Watford (2005), là une place dans le onze type de Premier League en 2008 et 2009, ou encore le trophée de meilleur jeune joueur du championnat en 2009 et des awards de joueur du mois en-veux-tu, en-voilà. En clair, l’ascension du jeune homme paraît inéluctable depuis son arrivée à Aston Villa en 2007. D’ailleurs, au rayon statistique, Young se pose là. En 2008, le bougre avait même trouvé le moyen d’enfiler 8 pions et de délivrer 17 (!) passes décisives, deuxième total de Premier League cette saison-là derrière Cesc Fabregas. L’année suivante, celui qui joua dans la même cour de récré que le pilote Lewis Hamilton à Stevenage, continua à aligner des chiffres honorables mais sensiblement moins spectaculaires avec 7 buts et autant d’assists. Et, à dire vrai, cette baisse de régime pas forcément scandaleuse aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Et si ce gars-là n’était, comme Tony Daley deux décennies plus tôt, qu’un attrape-couillon ?

Moins fort que Lennon

Dans une sélection en manque de droitiers -et gauchers!!!- depuis presque 15 ans (John Barnes), l’Angleterre ressemble parfois à un royaume d’aveugles. En clair, n’importe qui d’un tant soit peu talentueux peut faire l’affaire. Alors les observateurs ont eu tôt fait d’élever au rang de star potentielle le petit Ashley Young, sa bonne patte gauche, sa rapidité et ses centres au cordeau. Sauf qu’à 24 printemps, le jeune Villans reste avant tout un joueur d’espaces, bien plus empoté dans les petits périmètres qu’un Aaron Lennon et ses appuis dévastateurs tout en crochets courts. Oui, à Aston Villa, équipe de contre par excellence, Young opère dans le schéma idoine pour lui, et la remarque vaut d’ailleurs pour son compère de l’attaque Gabriel Agbonlahor, autre flèche au coefficient technique légèrement limité. Alors bien sûr, ses qualités peuvent être utiles à l’équipe d’Angleterre, notamment dans les phases de contre quand Albion mènera tranquillou au tableau d’affichage. Mais Fabio Capello n’est pas dupe : le redressement opéré par ses soins de l’Angleterre en fait une équipe très attendue lors de la prochaine Coupe du monde en 2010 en Afrique du sud. En clair, hormis un ou deux matches en apéro lors du premier tour, rien ne sera facile pour les boys. Et Young regardera tout ça du banc de touche. En songeant peut-être déjà à sa reconversion en professeur de fitness…

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