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Aston Villa, il manque un étage

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Aston Villa, il manque un étage

Punaise, comment foutre un sujet en l'air en moins de deux heures ? Battu par Chelsea (0-1) Aston Villa vient de voir ses maigres espoirs de titre s'envoler. Personne n'y croyait mais l'illusion était belle. Maybe next year.

Martin O’Neill a fait connaissance avec Guus Hiddink. Un type pas très causant, qui sourit quand il se brûle mais qui a le don de pousser ses équipes au maximum. C’est con, c’est exactement une des caractéristiques majeures d’O’Neill. Sauf que là où son vis à vis néerlandais dispose d’un effectif doré de bout en bout, l’Irlandais en est encore à composer avec les moyens limités du bord. Car Villa représente l’exacte contraire de Chelsea, équipe montée en quelques mois à coups de dizaines de millions de livres. A l’inverse, le club de Birmingham se bâtit petit à petit, lentement mais sûrement, certain que cette démarche paiera un jour. On n’est pas obligé d’y croire mais l’idée mérite un coup de chapeau.

On est anglais, on joue anglais

D’emblée, on va être très clair. Un club anglais qui a le souci de construire anglais a toute notre considération. A l’heure du football mondialisé à outrance, ce retour à une certaine authenticité a valeur de bouffée d’oxygène. Ainsi pas moins de 29 joueurs de l’effectif sur 44 sont anglais : une moyenne de 2 sur 3. Au pays du foot-business, la statistique a quelque chose d’irréelle, plus proche des escouades de seconde zone que d’un postulant quasi officiel à la qualification pour la Ligue des Champions. Et attention, ne surtout pas croire que les insulaires ne sont là que pour faire le nombre façon Arsenal, en attendant d’être transférés dans un club plus modeste sans jamais avoir eu la moindre chance de s’installer en équipe première. A l’heure où certains travailleurs britanniques réclament la préférence nationale, Villa ne risque pas d’être pris en flag’ de sous-traitance par la main d’oeuvre étrangère.

Dans l’équipe-type, chaque ligne est majoritairement anglaise. Derrière, Davies, Knight et Luke Young protègent les buts de l’Américain Friedel (non parce qu’un gardien anglais, faut pas déconner non plus) autour du Danois Laursen. Au milieu, Barry et Milner encadrent le Bulgare Petrov. Devant, c’est encore plus limpide : 100% pur rosbeef avec Agbonlahor et Ashley Young autour d’Emile Heskey débarqué cet hiver. D’autant que plusieurs éléments sont faits maison comme Barry, A. Young, Agbonlahor ou encore le très prometteur défenseur Craig Gardner (22 ans). L’ensemble ne finasse pas : on est anglais, on joue anglais. Sans fioriture derrière, solide au milieu avec une préférence pour le jeu long (Barry), vite sur les flancs (Young et Agbonlahor, voire Milner) et costaud en pointe (gros nounours Heskey).

Un cheptel bovin douteux

Le hic, c’est que Villa a peut-être les défauts de ses qualités. Il n’aura échappé à personne que le football anglais est rentré dans le rang depuis longtemps. Certes, il y fleurit quelques stars à l’occasion mais en valeur moyenne, il ne faut pas le nier, le joueur d’outre-Manche est assez nettement inférieur à celui des top teams européennes comme l’Espagne, la France ou le Portugal.. Et ne parlons même pas des cadors sud-américains, la comparaison tournerait à la boucherie. Tout ça pour dire quoi donc ? Ah oui. Le footballeur anglais est moins bien formé qu’ailleurs. Donc parier sur lui pour en faire son fond de commerce a quelque chose de risqué. Derrière, aucun élément ne rappelle Sergio Ramos, au milieu Barry n’est pas Xavi, sur les côtés Young fait figure de Messi sans le talent et devant Heskey n’a de Berbatov que la taille.

Forcément, à produire local (et donc, on l’a vu, moins bien que dans les pays voisins) et à acheter du national de seconde catégorie (impossible de briguer un Gerrard, Ferdinand ou Rooney, bref les quelques Anglais de niveau international), Villa affiche un déficit de qualité. Du coup, O’Neill va devoir se creuser le ciboulot : comment monter plus haut qu’un accessit dans le Big Four (une sacrée perf déjà, hein) et viser de manière raisonnable le titre, près de trente ans après la dernière couronne du club ? Finalement, dans la réussite ou non de ce pari, c’est peut-être un certain avenir du football anglais qui se dessine…

Dave Appadoo

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