- C1
- 8e
- Arsenal/Milan AC (3-0)
Arsenal y a cru, Milan a tenu
Auteurs d’une première période totalement folle, lors de laquelle ils ont inscrit trois buts sans en prendre, les joueurs d’Arsenal ont bien cru réaliser un grand coup sur leur pelouse face au Milan AC. Malheureusement pour les Gunners, la fatigue aura eu raison de leurs ambitions, au terme d’un match fou.
Arsenal – Milan AC : 3-0
Buts : Koscielny, Rosicky et Van Persie pour Arsenal.
On joue la septième minute à l’Emirates Stadium quand Laurent Koscielny, d’un joli coup de tête sur corner, inscrit le premier but d’un match totalement fou. Dont l’issue sera cruelle pour les Londoniens. Arsène Wenger voulait marquer tôt. Il a été entendu. 1-0 donc, après l’ouverture du score de celui qui, après avoir marqué une nouvelle fois contre son camp face à Liverpool le week-end dernier, était pointé du doigt. Résolument offensive, plus par obligation que par choix, l’équipe de l’Alsacien étouffe le Milan AC en ce début de match.
La folie d’Arsenal
Aligné au milieu du terrain, en compagnie d’Alex Song et d’un excellent Rosicky, Oxlade-Chamberlain donne le tournis aux Italiens. Pressés, les joueurs de Massimiliano Allegri enchaînent les erreurs, et suite à un enchaînement cadrage-débordement-centre de Walcott sur Mesbah, Thiago Silva commet celle de trop. Habituellement si propre, le défenseur brésilien renvoie le centre de l’Anglais dans les pieds de Rosicky qui, à l’entrée de la surface, ajuste tranquillement un Abbiati un peu lourd.
2-0, on n’avait jamais vu l’Emirates Stadium dans un tel état. Largement dominateurs, les Gunners baissent un peu le pied à la demi-heure de jeu. Le Milan A.C tentera bien quelques incursions, via Abate sur son couloir droit, notamment, la mi-temps est londonienne, et totalement folle. 43ème minute, Oxlade-Chamberlain provoque la défense milanaise en vitesse, et se fait sécher par Mesbah. L’arbitre réfléchit, consulte son assistant, puis envoie Van Persie crucifier Abbiati d’un pénalty imparable. Les supporteurs anglais exultent, mais dans les arrêts de jeu, un incroyable manqué d’El Shaarawy, bien servi par Robinho, vient rappeler aux Gunners qu’un but milanais rendrait cette belle première période vaine.
Van Persie, mais non
Plus de gaz. Quinze minutes n’ont pas suffi aux joueurs d’Arsène Wenger pour récupérer de leurs incroyables efforts de la première période. Du coup, c’est une seconde mi-temps beaucoup plus calme à laquelle ont droit les fans anglais. Logique, mais frustrant, car les Londoniens paraissaient presque avoir fait le plus dur. Sauf que là, ce sont les Milanais qui ont le ballon, pendant que les Gunners court. Privés d’occasions, les Anglais s’en procurent une, mais pas des moindres. Vainqueur de son face à face avec Philippe Mexès, Gervinho frappe, Abbiati repousse dans les pieds de Van Persie, mais le Hollandais, esthète dans l’âme, préfère le piqué au pointard. Mauvais choix. De l’autre côté du terrain, Zlatan envoie des pétards, et Aquilani, fraîchement entré à la place d’El Shaarawy, file des caviars. Le premier d’entre eux à Nocerino qui, seul au second poteau, d’un étrange extérieur du pied, foire sa frappe.
Il reste vingt minutes, et les Gunners voient déjà les regrets les envahir. Alors Wenger joue son va tout : Marouane Chamakh, puis Park Chu-Young. La suite est évidente, malgré une bonne volonté flagrante et un enthousiasme qui fait plaisir à voir, Arsenal a encore fait du « presque » , et les voir en rester là, sans marquer, ni en prendre un, est une vraie tristesse. Avant de retourner lutter avec Tottenham et Chelsea pour la troisième place de Premier League, les Londoniens pourront tout de même se dire qu’à coup de promesses tenues et d’efforts, ils se sont rachetés une petite cote de popularité. Assez pour faire oublier une nouvelle saison blanche ?
Par Swann Borsellino