- Angleterre
- Premier League
- 30e journée
- Newcastle/Arsenal (1-2)
Arsenal vainc le signe indien
Si Newcastle a réduit le score et a poussé toute la seconde période, Arsenal n'a pas craqué et s'impose dans le nord-est comme si c'était une équipe de vieux routiers (1-2).
M. Sissoko (48′) pour Newcastle United , O. Giroud (24′), O. Giroud (27′) pour Arsenal.
Il y a quatre ans, Arsenal avait réussi la performance de mener 4-0 à la mi-temps à Saint-James Park pour finalement se faire rejoindre à 4-4, sur une frappe de loin de Tioté dans les dernières minutes. Forcément, les fantômes se réveillent lorsqu’ils se prennent un but en tout début de seconde période après avoir gagné la première manche 2-0. Mais Arsenal n’a pas eu peur du signe indien. Pour preuve, Rosický, qui avait fait une entrée catastrophique en 2011, a de nouveau fait souffler un Gunner au milieu dans la dernière demi-heure. Même si Ospina a dû faire chauffer ses gants, même si Calum Chambers était totalement perdu dans son couloir droit, les joueurs d’Arsenal sont désormais bien plus en confiance en Premier League. Alors que leurs deux poursuivants s’affrontent dimanche, les Gunners lorgnent la place de second de City, juste à un point devant.
Le vice de Gabriel Paulista, le jeu de tête de Giroud
Pour ce retour au championnat, Wenger, qui veut sans doute garder la dynamique, fait peu tourner. Gabriel Paulista, de retour de blessure, envoie Mertesacker fissa sur le banc alors qu’Özil souffle et laisse Cazorla et Ramsey se partager la construction du jeu. Newcastle n’a pas cette chance et doit faire avec une cascade de blessures derrière, le Hollandais Janmaat étant notamment aligné dans l’axe. Ça se sent sur le début de match où les Magpies ont beau évoluer à domicile, ils ont un sacré complexe d’infériorité. Arsenal respire la tranquillité avec Sánchez et Welbeck sûrs de pouvoir faire la différence en un contre un. C’est pourtant grâce à Olivier Giroud que les Gunners font la différence. Deux buts sur coups de pied arrêtés. Le premier sur un coup franc où il prolonge dans le but, d’un réflexe heureux, de la cuisse. Le second sur corner où il reste bien sur ses appuis pour placer une puissante tête croisée. À l’image d’Ayoze Pérez devant, qui subit le vice de Gabriel, les seuls joueurs de Newcastle à y croire perdent leurs nerfs. Un déficit de métier.
La métamorphose de Cabella
Mais croire que le match est plié, c’est évidemment faire une belle erreur. John Carver a beau être en intérim, il parvient visiblement à toucher son vestiaire dans son orgueil. Et les locaux reviennent gonflés à bloc. Au bout de trois minutes seulement dans la seconde période, Cabella perfore à droite et sert en retrait Sissoko qui arrive au second pour réduire la marque sans trembler. Newcastle se met à y croire et hausse les coudes. Pendant vingt minutes, ils se procurent des occasions aux forceps, mais envoient aussi beaucoup les joueurs de Wenger à terre : Giroud et Coquelin subissent la rage de Williamson, mais aussi celle d’un Cabella qui a les crocs. À 20 minutes de la fin, Wenger décide de gérer en faisant entrer Flamini et Rosický. Si Ramsey joue plus haut, Arsenal s’appuie surtout sur la vitesse de Welbeck en contre, qui réussit à prendre de vitesse la défense en poussant son ballon 20 mètres devant. Cabella décide de la jouer comme Fekir, mais l’arbitre ne tombe pas dans le panneau. Les visiteurs s’offrent même le luxe de ne pas trop trembler dans les dernières minutes avec une circulation de balle très intelligente. Mention spéciale à Coquelin, qui a dû finir le match avec un maillot sans flocage, le sien étant gorgé de sang, mais qui ne s’est pas privé pour autant de récupérer tous les ballons qui traînait au milieu de terrain.
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Par Romain Canuti