- Ligue des champions
- 3e journée
- Arsenal/Bayern (2-0)
Arsenal tient son exploit et se relance
Pour une fois, l'équipe de Wenger a abandonné la possession. Normal, c'était le Bayern en face. Mais à la fin, ce sont eux qui s'imposent sur un but bien chanceux de Giroud et un second pion d'Özil (2-0).
O. Giroud (76′), M. Özil (93′) pour Arsenal
Comme Manchester City la saison passée, Arsenal, dans la poule du Bayern Munich, a besoin de prendre des points face à des Allemands quasiment déjà premiers de la poule pour espérer passer. Comme les Citizens l’an passé, les Gunners prennent les trois points en Angleterre, alors que, longtemps, la victoire semblait promise aux Bavarois. Il y a un an, c’est l’abnégation de Kun Agüero qui avait fait la différence. Pour les Londoniens, le salut passe par… la réussite d’Olivier Giroud. Sur un coup franc dans la boîte, le Français marque de la tête juste derrière une sortie manquée de Manuel Neuer. Un sacré coup de chance, car le « meilleur portier du monde » était en forme, en témoigne son arrêt réflexe spectaculaire sur une tête à bout portant de Walcott en première période.
Douglas Costa fait de tout dans son couloir gauche
En confiance en championnat, Wenger a dégainé évidemment son équipe type pour ce match. Mais c’est aussi le cas de Guardiola en face. Malgré les absences sur blessure de Götze, Benatia et Robben, le Catalan peut opter pour un 4-3-3 de haut niveau, avec une charnière Alaba-Boateng. Javi Martínez, un poil trop lent, est sur le banc au profit du polyvalent autrichien. Malgré des carences évidentes dans le domaine, Mertesacker est, lui, bien sur le pré. Et la souffrance s’installe dès les premières minutes de son duel avec Lewandowski. Bellerín a également fort à faire dans son couloir face à un Douglas Costa qui semble prompt à l’humiliation en un contre un. Une fois n’est pas coutume, les Gunners n’ont pas la possession du ballon. Le Bayern, qui monopolise le cuir, n’a aucun mal à être agressif à chaque perte de balle. Ce n’est qu’une fois toutes les cinq minutes. Du coup, Cazorla, qui sait se débrouiller dans ce genre de situations, se sent bien seul et peut obtenir au mieux des coups francs. Et avec Neuer donc, impossible de penser marquer sur sa seule occase.
Giroud entre et marque dans la foulée
La différence entre les deux équipes s’accentue en seconde période. Les Gunners reculent, avec une belle ligne de cinq joueurs devant la défense et Walcott dans le rond central. Ramsey se claque quand il essaie de presser. Douglas Costa insiste, mais frappe un peu trop fort. Lewandowski a une occase’ lui aussi, mais Petr Čech n’est pas le premier venu. La maîtrise du Bayern est telle que Guardiola organise son turn-over comme à son habitude : Kimmick entre, Lahm le rejoint au milieu, laissant Rafinha prendre sa place à droite. Wenger dégaine lui sa classique, Giroud à la place de Walcott. Avec donc une certaine réussite, puisque le Français est décisif dans la foulée de son entrée. Pour crier victoire, les fans des Gunners doivent cependant attendre la dernière minute du temps additionnel et une intervention de Koscielny sur Lewandowski qui tarde trop à frapper dans la surface. Du coup, sur un contre assassin mené par l’inépuisable Bellerín, Özil trompe Neuer à la toute fin et de justesse. Il ne fallait pas enterrer trop vite ces Gunners…
Par Romain Canuti