- C3
- 8es
- Milan-Arsenal (0-2)
Arsenal sirote Milan
Sérieux et appliqués, les hommes d'Arsène Wenger ont disposé sans trop peiner d'un Milan décevant (0-2). Une belle option prise par les Gunners qui met dans le même temps fin à la longue série d'invincibilité de treize matchs de la bande à Gattuso.
Milan 0-2 Arsenal
Buts : Mkhitaryan (15e), Ramsey (45e+4) pour Arsenal
Passer de Tottenham-Juventus à Milan-Arsenal n’aurait choqué personne il y a encore dix ans. Pourtant, la différence abyssale de niveau entre les deux rencontres avait de quoi brûler les yeux de n’importe quelle personne épargnée par la cécité. En 2018, Milan-Arsenal oppose bel et bien le 6e de Premier League au 7e de Serie A, et l’affrontement du soir n’a rien fait pour faire mentir ces satanés chiffres. Dans cette course pour retrouver leurs glorieux passés respectifs, Milan n’a pas usé suffisamment de ses lointains souvenirs pour venir à bout de convalescents Gunners, qui ont retrouvé ce soir un peu d’air pour affronter la suite des événements.
The Place beyond Ozïl
Dès l’entame du match, Milan ne met pas les ingrédients habituels et redonne confiance à des Gunners qui restent sur quatre défaites en cinq matchs. Sous la houlette d’un Özil des grands soirs, c’est Mkhitaryan qui tire la première cartouche qui frôle la cible (7e), avant d’observer Cutrone l’imiter à la perfection quelques minutes plus tard. Dans ce duel d’amateurs de fête foraine, c’est l’Arménien qui va éclater le premier ballon, bien aidé par Bonucci, forain d’un soir (0-1, 15e). Gattuso n’est pas très heureux de voir son adversaire gagner une partie supplémentaire, mais ses cris pour conjurer le sort sont étouffés par le brouhaha ambiant qui règne aux abords de la caravane. Ses apprentis artificiers sont dépassés par des Londoniens qui vont se permettre de refaire parler la poudre. Juste avant d’aller se réchauffer les mimines, Ozïl brise toute la défense de Milan sur une passe et Ramsey s’occupe du reste (0-2, 45+4). Non, Wenger ne sourit même pas, il ne faut pas rêver non plus.
Wenger a plus d’un atout dans sa manche
Les Rossoneri reviennent en seconde période avec le couteau entre les dents, eux qui n’ont plus perdu à ce jeu depuis treize rencontres. Ils sont pourtant à deux doigts de dire totalement au revoir à la peluche King Size promise en cas de victoire, mais Donnarumma réalise l’exploit devant Welbeck qui laisse encore une douille malheureuse (48e). Milan n’abdique pas et essaye à plusieurs reprises de se relancer dans la course, mais ni Bonaventura ni Suso n’arrivent à faire disparaître le sourire d’Ospina qui s’étale jusqu’à ses oreilles. Arsène Wenger repart de San Siro heureux, lui qui n’a jamais perdu quatre matchs d’affilée dans sa carrière avec Arsenal. Oublié aussi le 4-0 encaissé ici même face au Milan il y a cinq ans, que ses Gunners de l’époque n’avaient pas su remonter pour se qualifier en quarts de finale de la Ligue des champions. Le temps passe vite, certes, mais cette fois, Arsenal a toutes les cartes en main pour faire tapis à l’Emirates dans une semaine.
Milan (4-3-3): Donnarumma – Calabria, Bonucci, Romagnoli, Rodríguez – Kessié, Biglia, Bonaventura – Suso, Cutrone, Çalhanoğlu. Entraîneur : Gattuso.
Arsenal (4-2-3-1): Ospina – Chambers, Mustafi, Koscielny, Kolašinac – Ramsey, Xhaka, Wilshere – Mkhitaryan, Özil – Welbeck. Entraîneur : Wenger.
Résultats et classement de la Ligue EuropaPar Andrea Chazy