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- J20
- Crystal Palace-Arsenal (2-3)
Arsenal se sort du piège de Crystal
Bousculés à Selhurst Park jeudi soir, les Gunners ramènent finalement trois points précieux et décrochent leur troisième succès à l'extérieur de la saison (3-2).
Crystal Palace 2-3 Arsenal
Buts : Townsend (49e) et Tomkins (89e) pour Palace // Mustafi (25e) et Sánchez (62e, 66e) pour les Gunners.
C’était un jour de gloire, un soir pour voir Wenger grimper sur une barre de pole dance : jeudi, à Selhurst Park, l’Alsacien a donc égalé le record de matchs dirigés en Premier League par Sir Alex Ferguson (810). Chouette pour les chiffres, et alors ? Alors, ses hommes ont assuré face à un Crystal Palace qui s’est pourtant installé à table avec des envies et de l’espoir, qui a réussi à revenir dans la rencontre après la pause, mais s’est finalement incliné (2-3) grâce notamment à un doublé d’un Alexis Sánchez qui vivait peut-être là l’une de ses dernières soirées avec les Gunners.
Docteur Maboul
Parce qu’il n’existe pas de fête sans surprise, Arsène Wenger avait décidé de ressortir de sa doudoune, toujours aussi complexe à refermer, sa défense à trois, rangée depuis un déplacement foiré à Southampton (1-1) début décembre. Mieux : on a revu à Selhurst Park Calum Chambers, absent d’une feuille de match des Gunners depuis seize mois, mais surtout une équipe, une vraie. Car, rapidement, cette soirée a viré à la partie de Docteur Maboul, Jack Wilshere sortant son stéthoscope, Mesut Özil dégainant les scalpels et Alexis Sánchez dansant entre les boyaux de Crystal Palace, invaincu depuis le 5 novembre dernier, mais rapidement coupé en deux. Résultat : Arsenal a dominé, avancé avec style, multipliant les combinaisons et les variations entre les ailes d’Eagles résistants, piquants sur deux tentatives lointaines de Cabaye, puis finalement retournés avant la demi-heure de jeu sur une reprise de Mustafi au bout d’une faute de main de Speroni (0-1, 25e). Quand les Gunners jouent comme ça, il est difficile de les attraper, Roy Hodgson le savait, et sans un exploit de Speroni devant Özil (30e), plus de précision de Lacazette (35e) ou plus de lucidité du danseur allemand quelques minutes plus tard (38e), l’histoire aurait pu plus rapidement partir en vrille.
Assistance respiratoire
En réalité, elle aurait dû. Car Arsenal reste Arsenal : quatre minutes après le retour des vestiaires, Wilfried Zaha a décidé d’enfin lancer sa soirée, débutée entre les mauvais choix et le plaisir solitaire, de jouer avec la version Jack Dawson de Chambers, puis de glisser ensuite la cuillère dans le bec d’Andros Townsend (1-1, 49e). Bascule ? Bellerín a commencé à se perdre, le scénario a révélé les lacunes des Gunners, Schlupp et Loftus-Cheek se sont offert des balles de 2-1. Comme un parfait résumé de l’an XXI de l’ère Wenger, avant tout symbolisé par une fragilité mentale plombant un effectif dont la qualité technique n’est pas à remettre en cause. Réaction : la bande de Wenger a finalement traversé la tempête, a remis le pied sur le ballon, a continué de pousser sur le chariot traînant derrière Scott Dann, et Alexis Sánchez a calmé Selhurst Park peu après l’heure de jeu d’une frappe sèche (1-2, 62e) avant de s’offrir un doublé sur une ouverture brillante de Wilshere, excellent jeudi soir (1-3, 66e). Suffisant pour offrir un chouette cadeau à Arsène Wenger et pour revenir à hauteur de Tottenham, malgré la blessure en fin de match de Xhaka et dix dernières minutes d’angoisse où Tomkins a foutu des frissons aux Gunners (2-3, 89e). Victoire sous assistance respiratoire.
Crystal Palace (4-4-2) : Speroni – Kelly (Fosu-Mensah, 80e), Tomkins, Dann, Schlupp – Townsend, Milivojević, Cabaye (McArthur, 55e), Loftus-Cheek (Sako, 70e) – Benteke, Zaha. Coach : Roy Hodgson. Arsenal (3-4-3) : Čech – Chambers, Mustafi, Koscielny – Bellerín, Xhaka (Maitland-Niles, 86e), Wilshere, Kolašinac – Özil, A. Sánchez, Lacazette (Coquelin, 75e). Coach : Arsène Wenger.
Résultats et classement de Premier League Retrouvez toute l’actualité de la Premier LeaguePar Maxime Brigand