- Premier League
- J17
- Arsenal-City
Arsenal, qui attend son nouvel entraîneur, est dans l’urgence
Nouvel entraîneur à choisir, défense désastreuse à totalement reconstruire, jeu innovant à bâtir... Après le limogeage d'Unai Emery, Arsenal attend toujours son rebond pour retrouver un minimum de résultat. Et s'ils ont repris goût à la victoire avec un récent succès à West Ham, les Gunners doivent désormais se coltiner une fin d'année dangereuse.
Jusqu’à l’heure de jeu, la routine cauchemardesque conservait toute sa place. Sur le terrain de West Ham à l’occasion de la 17e journée, Arsenal avait encore encaissé un but, était encore mené, semblait encore en incapacité de produire quelque chose de cohérent et proposait encore un spectacle de médiocre qualité. Et puis, les Gunners ont tout renversé… en neuf minutes chrono. Le temps d’inscrire trois pions (Gabriel Martinelli, Nicolas Pépé et Pierre-Emerick Aubameyang), pour donner – enfin – un peu de plaisir aux supporters.
Pour, surtout, leur offrir une première victoire en Premier League depuis huit matchs et revenir dans la première partie de tableau (neuvième position, au classement) tout en se rapprochant des places européennes beaucoup trop loin pour le standing du club (à trois unités du Top 5). Une véritable bouffée d’oxygène, afin de faire respirer une entité à bout de souffle. Encore insuffisant, toutefois, pour voir l’avenir à court ou long terme au grand air et croire en des capacités pulmonaires actuellement trop limitées pour les sommets.
La plage espagnole, le froid suédois
Car voilà : il y a un an et demi, quand il a fallu dire au revoir à l’expérimenté Arsène Wenger, les dirigeants se sont trompés au moment de choisir leur nouveau guide de montagne. Unai Emery a essayé, mais a rapidement échoué : l’ascension anglaise n’était sûrement pas faite pour lui. Du coup, Arsenal se retrouve aujourd’hui dirigé par Fredrik Ljungberg. Qui doit faire face, avec son associé Per Mertesacker, à une mission quasi impossible : obtenir des résultats immédiats et limiter les dégâts, en attendant l’arrivée d’un nom important sur le banc. Alors forcément, les chutes et glissades s’avèrent constantes.
However long I oversee @Arsenal for I will give everything I have to put smiles on faces again. We have a busy few weeks ahead and the team needs your support. Let’s get to work! pic.twitter.com/WdekcA4h5G
— Freddie Ljungberg (@freddie) November 29, 2019
Pour l’instant détenteur d’un bilan peu flatteur (un succès pour deux défaites et un nul, contre des équipes comme Norwich ou Brighton & Hove Albion) malgré une qualification pour les seizièmes de finale de Ligue Europa, l’ancien adjoint et formateur – qui a dû se transformer en coach principal dans la minute alors qu’il n’a connu que quelques mois d’exercice (à Wolfsburg, entre février et septembre 2017) – doit en effet composer avec des faits naturels devenus certitudes. Quelques exemples ? Une défense londonienne tout simplement catastrophique (douzième arrière-garde du pays, un unique clean-sheeten championnat cette saison), un jeu et une confiance frôlant le néant ou encore une organisation offensive se reposant uniquement sur des pouvoirs d’accélération individuelle et des exploits personnels.
Ancelotti, Sousa, Vieira, Pochettino…
Et si une réaction a bien été observée sur le terrain des Hammers, le calendrier de fin d’année d’Arsenal ne plaide pas pour un rétablissement linéaire. Parce que les Gunners vont devoir se castagner avec Manchester City ce dimanche, avant de se bagarrer avec Chelsea le 29 décembre et avec Manchester United le 1er janvier. Sans oublier des déplacements moins faciles qu’en apparence, à Everton et Bournemouth.
Devant ce constat, Ljungberg a réclamé quelques conseils du côté de Wenger. Mais le Suédois, qui s’est fixé comme objectif de base de « mettre des sourires sur les visages » , paraît conscient du caractère éphémère de son emploi. Face à une telle situation, la structure a besoin d’un nom et de bagages plus étoffés. « Nous avons une série de matchs très difficile qui nous attend, nous allons bien sûr apprendre beaucoup de choses. Je la ferai si je suis là » , a ainsi indiqué l’ex-attaquant, en conférence de presse. Avant de laisser le siège à Carlo Ancelotti, à Paulo Sousa, à Patrick Vieira ou à Mauricio Pochettino ?
Par Florian Cadu