- Angleterre
- Premier League
- 8e journée
- Arsenal/Man. U (3-0)
Arsenal plie United en deux minutes
Auteurs d'une incroyable première mi-temps, les Gunners n'ont fait qu'une bouchée des Red Devils (3-0). En deux minutes seulement, Sánchez et Özil ont privé Louis van Gaal d'une place de leader de la Premier League.
A. Sánchez (6′), M. Özil (7′), A. Sánchez (20′) pour Arsenal
En deux minutes, Robert Lewandowski peut inscrire un triplé, Iron Maiden peut chanter un bout de Two Minutes to Midnight, on peut techniquement lire un dixième de 20 Minutes, Nadine Morano peut dire au moins deux grosses bêtises et Montolivo peut se retourner. En deux minutes, les joueurs d’Arsenal ont eux réussi à exploser Manchester United. 120 secondes de folie pendant lesquelles Alexis Sánchez et Mesut Özil ont éclaboussé toute la défense adverse de leur talent. De la vitesse et de la percussion pour l’un, une vision du jeu parfaite et un pied en or pour l’autre. Une Madjer pour l’un, un plat du pied pour l’autre. Et surtout une très grosse victoire pour Arsenal, qui n’avait plus mis trois buts à Manchester United en Premier League depuis novembre 2001. Cet après-midi, les Gunners ont tout simplement été injouables.
Il court, il court le Sánchez
À l’heure de sortir du tunnel de l’Emirates, les Red Devils n’ont qu’un seul objectif en tête : aller déloger le rival, Manchester City, de sa place de leader. Les Gunners, eux, veulent bonifier leur victoire à Leicester et oublier la déconvenue du milieu de semaine contre l’Olympiakos. Un duel de 4-2-3-1 qu’entament plutôt bien les Londoniens, obtenant plusieurs coups de pied arrêtés intéressants. Cinq minutes après le coup d’envoi, les hommes de Wenger plient le match. Après deux actions incroyablement bien menées, Alexis Sánchez (6e), puis Mesut Özil (7e) trompent une défense prise de vitesse et un De Gea impuissant. Assommés, abasourdis, les Mancuniens ne parviennent pas à sortir la tête de l’eau et laissent les Gunners gérer tranquillement la rencontre. Sur une nouvelle perte de balle au milieu de terrain, ces derniers utilisent encore une fois parfaitement la largeur du terrain et portent le ballon jusqu’à Sánchez, complètement seul à l’aile. Sur un nuage cet après-midi, le Chilien se joue de Darmian, passe Mata et Smalling et envoie un missile dans la lucarne de De Gea (20e).
Après vingt minutes de jeu, ce choc des titans s’est transformé en fessée déculottée sur la place publique. Sympas, les Gunners laissent tout de même leurs petits copains jouer eux aussi avec le ballon. Mais ni Depay, ni Martial, ni Rooney ne sont capables de se frayer un chemin dans un bloc bien regroupé. Dépassés, Young et Darmian récoltent deux cartons jaunes pour des fautes un peu bêtes, symboles de la détresse mancunienne. Pas décidé à s’arrêter de martyriser une défense déjà dans le coma, Alexis Sánchez délivre un centre exceptionnel à Ramsey, mais le Gallois se permet de mettre un plat du pied à la place d’un coup de pied et fait tout capoter. Sans l’ombre d’un doute, Manchester United réalise la pire mi-temps de sa saison. Avec une défense en mousse et une attaque souffrant d’un gros déficit d’inspiration et d’envie, Louis van Gaal ne doit même pas savoir sur qui hurler. Orgueilleux, Martial s’offre tout de même une grosse occasion avant de rentrer aux vestiaires.
45 minutes de gestion
Après le repos, les Red Devils posent le pied sur le ballon et essayent de repartir avec les bases du football. Des passes courtes, dans les pieds, quelques accélérations, et même une frappe, signée Young (49e). Oui, Manchester United va mieux. Et le retour du combo récupérations/relances de Bastian Schweinsteiger y est pour quelque chose. Seulement, les Gunners, en mode économie d’énergie, défendent encore bien, très bien même, et verrouillent complètement l’accès aux cages de Petr Čech. En phase offensive, les Londoniens n’entendent plus se ruer dans le camp adverse et font tranquillement tourner. À chaque touche de balle, Theo Walcott est ovationné par l’Emirates. Il faut dire que l’attaquant n’est pas avare d’efforts. Olivier Giroud aura bien du mal à récupérer sa place. Impressionnant de calme et de maîtrise, Coquelin prouve encore à Wenger qu’il est celui qui dirige le milieu de terrain d’Arsenal.
De mieux en mieux au fil des minutes, les hommes de Louis van Gaal parviennent à se créer quelques occasions, mais Petr Čech, vigilant, parvient à garder sa clean sheet. Toujours sereins, les locaux placent quelques frappes chirurgicales, grâce, toujours, aux excellentes passes de Mezut Özil. À un quart d’heure de la fin du match, Olivier Giroud entre pour faire jouer une de ses qualités premières : conserver le ballon. Après une très grosse première période, les Gunners gèrent leur fin de match sans aucune pression, bien heureux de pouvoir s’économiser après une grosse semaine. Le chemin du retour risque d’être bien long pour les Mancuniens, qui vont devoir se relever de cette grosse défaite avant la prochaine journée.
Par Gabriel Cnudde