- Angleterre
- Premier League
- 18e journée
- Arsenal/QPR (2-1)
Arsenal petit bras, Giroud petit cerveau
Les Gunners s'imposent de justesse contre QPR (2-1), non sans mal à cause d'une expulsion fortement évitable d'Olivier Giroud.
Arsenal/QPR : 2-1 Buteurs : Sánchez (35e), Rosický (67e) pour les Gunners ; Austin (79e sp) pour QPR
Dans le football, il y a des victoires qui valent 6 points. Rien n’est encore perdu, mais Arsenal a peut-être inauguré la victoire qui vaut moins que 3 unités. Une victoire 2-1 face aux Queens Park Rangers (8 défaites sur 8 déplacements en Premier League), cela n’a vraiment rien de glorieux. Se payer une fin de match où l’on craint une égalisation de Bobby Zamora, c’est indigne d’un prétendant aux quatre premières places du championnat. Mais le pire, c’est qu’avec une demi-heure en infériorité numérique, les Gunners ont peut-être tapé dans leurs réserves physiques, alors qu’il reste encore deux matchs dans la semaine face à des concurrents directs. Ah, il faudra aussi faire sans Olivier Giroud, expulsé pour un semblant de coup de tête devant l’arbitre. Génie.
Alexis Sánchez se rachète
Comme la victoire est impérative, Wenger aligne son schéma le plus probant de la saison jusqu’à présent, le 4-3-3 avec Giroud, Welbeck et Alexis Sánchez devant. Pour y répondre, Harry Redknapp n’y va pas par quatre chemins : ça sera du béton et un signe de croix, en espérant que ça soit suivi d’un contre gagnant. Que des défenseurs ou presque donc, avec une ligne de trois axiaux Caulker-Ferdinand-Onuoha et un duo Austin-Vargas à l’autre extrémité pour provoquer le destin. Mais le Chilien et la révélation se sentent un peu seuls au départ : leur équipe est acculée, cash, voyant les Gunners enchaîner les passes courtes malgré la pluie devant leur surface. Dès la huitième minute, ça paie avec un Armand Traoré qui perd son sang-froid et tacle en retard Alexis Sánchez dans la surface en faisant croire qu’il voulait dégager. Le Chilien prend la balle pour se faire justice et, comme souvent dans ces cas-là, butte sur Robert Green. Il se rattrape avec un but en fin de première période, une bonne tête sur un centre tout doux de Gibbs qui l’avait vu tout seul, oublié par Traoré et Ferdinand. Une belle épine en moins du pied de Wenger, tant l’arbitre hésitait à donner un deuxième péno aux locaux, et tant les défenseurs de QPR montraient qu’ils le savaient pertinemment.
L’émotion de Rosický
Pour offrir un autre visage à la seconde période, Olivier Giroud accepte de se sacrifier. Il se sert comme prétexte d’une petite bousculade d’Onuoha pour aller mettre un début de coup de tête au colosse. On est en Angleterre, c’est donc rouge. Mais l’attaquant français a eu ce qu’il cherchait, la rencontre est désormais équilibrée. En fait même pas. À chacune de ses accélérations, Alexis Sánchez sème minimum trois adversaires. Et peu après l’heure de jeu, il conclut un rush de 50 mètres par un service sur un plateau pour Rosický, qui s’offre une belle émotion avec un but en championnat pour sa première titularisation de l’année (pour sa neuvième saison au club). Arsenal déroule, mais Welbeck ne semble pas trop chaud pour mettre le troisième. Dommage parce que juste avant la 80e, Austin réduit le score sur penalty. Pour l’obtenir, Hoilett a pris sa revanche sur Debuchy en accentuant sur une petite faute. Une fin de match dont une équipe rejointe sur le fil contre Liverpool la semaine dernière se serait bien passée. À la 89e, Flamini doit d’ailleurs arrêter une balle sur sa ligne. On frissone jusqu’au bout, mais le score ne bouge pas. Il y avait quand même largement la place de finir le match avant et passer la dernière demi-heure à faire de la récup…
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Par Romain Canuti