- Angleterre
- Premier League
- 20e journée
- Southampton/Arsenal (2-0)
Arsenal perd et ouvre son mercato
Malgré un très bon Coquelin, Arsenal s'incline à Southampton (2-0). Wenger a un mois pour trouver quatre joueurs. Le minimum syndical pour remettre son équipe à flot.
S. Mané (33′), D. Tadić (56′) pour Southampton
Toutes les gazettes d’Europe vont s’en donner à cœur joie pour ce mois de mercato. Arsenal, le club dont le nom ressort dans le plus de dépêches sur les transferts devant le PSG et Manchester City va exploser les compteurs. Tous les secteurs de jeu ou presque sont à pourvoir. Le gardien n’est clairement pas au niveau, il manque un leader de défense, une sentinelle qui a du muscle et un élément offensif capable de décharger Alexis Sánchez, qui doit encore porter tous les espoirs de l’équipe sur son petit dos. Cela fait beaucoup, mais il faut au moins ça pour revenir sur… Southampton, qui s’empare avec cette victoire (2-0) de la quatrième place. L’équipe de Koeman a clairement moins de talent, mais chacun sait ce qu’il a à faire. Et il y a toujours un Sadio Mané pour un coup de folie, ou alors un arbitre ou Szczęsny pour faire un cadeau. Cela pourrait suffire pour aller en Ligue des champions dans cette Premier League où les supposés gros ne cessent de décevoir.
Mané la joue comme Pauleta
Au moment de démarrer le troisième round de cette parenthèse anglaise, Arsenal fait avec les fonds de tiroir. Sa doublette de milieux défensifs est composée de Coquelin, rappelé d’un prêt à Charlton en urgence, et Chambers, recruté pour jouer derrière. Pire, devant, où l’équipe londonienne a trouvé son rythme de croisière en jouant à trois attaquants, il faut faire sans Welbeck et Giroud. Alexis Sánchez se trouve donc bien seul en pointe puisque Rosický et Oxlade, choisis pour jouer sur les ailes, ont du mal à cacher qu’ils sont des milieux de terrain. Southampton n’est pas au complet, mais s’en sort mieux. C’est que le bon 4-2-3-1 de Ronald Koeman est bien assimilé par sa formation et qu’un Aldeweireld, par exemple, glisse sans souci dans le couloir droit de la défense. Les Saints démarrent logiquement tambour battant, profitant d’un Chambers totalement à la ramasse dans l’entrejeu. Pellé est à la conclusion d’une belle action à la 7e, mais voit sa tête croisée passer juste à côté du poteau. Szczęsny était bien évidemment aux fraises, Arsenal peut souffler. Et se réveiller. Oxlade-Chamberlain montre notamment son meilleur visage dans le stade où il a été formé. Mais à la demi-heure de jeu, c’est le nouveau chouchou qui se signale. Sadio Mané profite d’une communication inexistante entre la défense d’Arsenal et son gardien pour remettre le même but que Pauleta contre l’OM en 2004 (celui où il est hors de la surface, sur la ligne de sortie de but, mais où il parvient à rentrer la balle dans le but d’un enroulé astucieux). L’image du champion du monde Mertesacker qui manque son interception sur la ligne est humiliante, ça fait 1-0 pour les locaux. Arsenal a beau finir par travailler sur le but de Forster, Southampton garde son avantage, et c’est mérité, même si Mané doit sortir sur blessure.
C’est encore Noël avec Szczęsny
Ils vont d’ailleurs dérouler en seconde. Juste le temps pour Sánchez d’y croire avec une frappe trop croisée que le festival débute. Comme souvent dans ces cas-là, Szczęsny est toujours là pour mettre le pied à l’étrier des adversaires. Là, sur une remise anodine de Debuchy, le Polonais panique et dégage du pied sur Tadić au second, tout heureux de transformer l’offrande en but. Sur un superbe contrôle orienté, le Serbe est à deux doigts du doublé, mais voit sa frappe passer à côté. Pellé trouve la minute suivante le poteau, alors que sur une mauvaise passe en retrait de Koscielny, les Saints dribblent Szczęsny, mais doivent faire avec un Debuchy qui sauve sur sa ligne. Pour réagir, Arsenal s’en remet à Sánchez (qui d’autre ?). Le Chilien file au but et se fait tacler par Gardos en position de dernier défenseur. Inexplicablement, l’arbitre ne sort pas le rouge. Le coup franc d’Alexis, qui veut se faire justice, est un poil trop haut. Le match se termine là-dessus, l’outsider du championnat faisant intelligemment tourner, et faisant comprendre à l’opposition qu’il ne sert à rien d’insister et de perdre de l’énergie pour revenir dans le match. Et en championnat ?
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Par Romain Canuti